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[TOP] Cinéma : top films de 2023

Plusieurs affiches de films de 2023, notamment des visages en gros plan : Di Caprio, des Spider-Men, Margot Robbie en Barbie, Cillian Murphy en Oppenheimer, un raton laveur et Mario.

2024 sera une année riche en sorties ciné. De nombreux films sont attendus dans les salles obscures (Deadpool & Wolverine, La Planète des Singes : Suprématie…). Mais avant de retourner dans les cinémas, rendons un ultime hommage aux longs-métrages les plus géniaux sortis l’année dernière. Evan vous propose son classement Top 5 des meilleurs films 2023 !

5e meilleur film de 2023 / Les Trois Mousquetaires Partie 1 : d’Artagnan

Un bal masqué devant un château style Renaissance. Un homme et une femme au premier plan (Buckingham et Milady) dansent ensemble. Ils sont masqués et déguisés, et semblent flirter.
Buckingham et Milady en soirée costumée. L’une des rares scènes vraiment « clinquantes » du film question décors et vêtements.
Source : Les Trois Mousquetaires – D’Artagnan© Pathé Distribution

L’Histoire de France et notre Littérature ont un potentiel immense pour être adaptées au cinéma. Il est plus que temps que le cinéma français embrasse de nouveau sa culture, et se remette à faire des films historiques ou des films de cape et d’épée. Il y a quelques années, L’Empereur de Paris avait déjà été un très bon coup d’essai dans ce sens. Les Trois Mousquetaires le confirme avec panache. En effet, les réalisateurs français sont capables de films qui peuvent rivaliser avec le cinéma étasunien si l’on s’en donne les moyens !

Cette première partie des Trois Mousquetaires contient tout ce qu’il faut ! Notamment une histoire épique, pleine de rebondissements. Des dialogues ciselés (dont les meilleurs sont directement tirés de la plume d’Alexandre Dumas). Mais aussi, des personnages charismatiques (Vincent Cassel, qui campe Athos, est décidément abonné au genre historique). Et pas mal de touches d’humour, un peu plus spirituelles que la moyenne ! Il y a même le charme de l’adorable Eva Green, qui, honneur suprême, ne se dénude même pas dans le film ! C’est comme les morts de Sean Bean. C’est justement quand ça ne se produit pas que ça surprend !

Je pourrais parler longtemps de cette aventure romanesque sur fond d’enquête policière. Mais Umeboshi en parle encore bien mieux ! N’hésitez pas à aller lire sa critique du premier film, du second, ou encore son top des meilleures (et des pires) adaptations de l’œuvre de Dumas !

Le visage de François Civil en gros plan, qui joue d'Artagnan.
On est d’accord que François Civil, qui joue d’Artagnan, est le sosie d’Orelsan ?  
Source : Les Trois Mousquetaires – D’Artagnan© Pathé Distribution

4e meilleur film de 2023 / Spider-Man : Across the Spider-Verse

En 2018, Sony avait encore la réputation de maltraiter Spider-Man au cinéma. La saga Amazing Spider-Man était loin de faire l’unanimité. Contrairement à Marvel Studios, qui bénéficiait encore de l’aura du sauveur (on sait ce que ça a donné…). Et puis, de nulle part, est sorti Spider-Man : Into the Spider-Verse (New Generation dans nos contrées). Une claque monumentale à toute l’industrie de l’animation. Un délire visuel unique. Un film ultra généreux et bourré de références et d’émotions… Pour résumer, peut-être le meilleur film Spider-Man ?

Ainsi, la suite était-elle des plus attendues. Même No Way Home n’a pas traité aussi bien le Multivers qu’Into the Spider-Verse.

Alors, Across the Spider-Verse fait-il mieux que son illustre prédécesseur ? Eh bien… À mon sens… Non.

Spider-Man 2099 empoigne le Vautour, un homme ailé qui ressemble à un dessin de la Renaissance. Le décor urbain est rose et vert fluo autour.
Le Spider-Man de l’Univers 2099 affronte un Vautour semblant tout droit sorti des carnets de Leonardo da Vinci. Source : Spider-Man : Across the Spider-Verse. © Marvel. Sony.

Ce film est une overdose. Il est puissant, il est fou… Mais trop d’expérimentations visuelle tue le visuel. Le film gagne en complexité scénaristique. Cependant, c’est la simplicité narrative du premier qui faisait sa force, son efficacité. Certes, l’émotion est présente dans celui-ci, mais elle est diluée dans les explications multiverselles. Car Across the Spider-Verse a tous les défauts du film de transition. Il pose nécessairement toutes les pièces du puzzle, et fait quelque peu l’impasse sur le développement des personnages… Au profit d’une suite qui risque d’être une dinguerie monumentale ! Un sacrifice qui en valait la peine.

Miles Morales et Spider-Gwen regardent New York, dont les immeubles sont à l'envers en haut de l'image (car ils sont en réalité la tête en bas). Gwen frôle l'épaule de Miles.
Miles et Gwen regardant New York la tête en bas. Le film regorge d’idées visuelles ! Source : Spider-Man : Across the Spider-Verse. © Marvel. Sony.

3e meilleur film / Barbie

Si l’on m’avait dit qu’un film Barbie serait dans mon top 3 cinématographique de l’année… Car oui, j’ai adoré ma séance. Et oui, Barbie est un très bon film (et subjectivement, je l’ai préféré à Oppenheimer, vu juste après !).

Barbie et Oppenheimer se sert la main. Barbie est en rose. Oppenheimer en gris et en flammes. L'image fait référence à la pochette de la chanson Shine on You Crazy Diamond de Pink Floyd. (entrepots en arrière-plan).
Sans rancune… Barbenheimer reste l’un des plus beaux crossovers de la pop-culture ! Bonus si vous trouvez la référence musicale dans cette image… Une poignée de main de profil, des entrepôts, un des deux personnages en flammes… Source : Barbie appartient à Mattel et Warner Bros Pictures. Le film Oppenheimer est distribué par Universal Pictures.

Le scénario est vraiment bien trouvé. De surcroît, l’humour est excellent. Margot Robbie est évidemment l’actrice parfaite pour incarner une Barbie stéréotypée, plus intelligente et sensible qu’il n’y paraît. Mais c’est Ryan Gosling qui lui vole la vedette, grâce à son interprétation magistrale de Ken ! Outre la performance de son casting, Barbie est un film tourné par une équipe amoureuse du Cinéma, et cela se voit. Ses plans sont beaux, construits, réfléchis. Et…émouvants.

Mais plus que ça… CE FILM EST UN MIRACLE !

Car il avait toutes les chances d’être un énième film commercial sans substance, calibré pour l’argent facile. J’ai l’impression qu’il n’y avait qu’une seule façon de réussir un film aussi risqué… Et que, par la grâce de la cravate rose du PDG de Mattel, ils l’ont trouvée ! Contrairement à toutes les attentes, c’est un film intelligent et bourré d’idées, visuelles comme narratives !

Trois hommes en costard cravate sont en réunion. Celui au centre a une cravate rose vif et mime un mouvement de batterie. Les deux autres le regardent sans comprendre.
Mattel (l’entreprise de jouets qui gère la marque Barbie) se prête même au jeu d’embrasser les clichés, en s’incarnant dans le film comme une entreprise de méchants capitalistes avides (mais est-ce si simple que ça?). Jolie autodérision (ou presque). Source : Universal Pictures. Barbie © est une marque déposée de Mattel.

Evidemment, c’est un film féministe. Cependant, ce n’est pas du féminisme de comptoir ! Barbie prend le temps de réfléchir à notre monde. À la situation des femmes, comme à celle des hommes. Et il en dresse un constat nuancé. Surtout, il propose des pistes de réflexions avec lesquelles on peut ne pas être d’accord, au lieu de nous enfoncer une morale prétentieuse et toute faite au fond de la gorge, avec la hargne d’un Ken qui aurait perdu son slip en plastique au fond d’une piscine sans eau. Certes, on peut toujours objecter que l’un des buts avoués de ce film est de transmettre un message idéologique. Et, in fine, [de taper un gros score ESG] de faire de la propagande. Mais de la propagande comme ça, j’en redemande !

J’espère que l’épopée de cette Barbie inspirera des petites filles… Parce que c’est de ce genre d’œuvres dont le monde a davantage besoin. Merci Greta Gerwig.

2nd meilleur film / John Wick Chapitre 4 

John Wick Chapitre 4 est un beau film. Symboliquement, mais surtout visuellement ! L’ouverture notamment, dans le Continental Osaka, est onirique. Faite de néons et de ciel nocturne. Culminant dans une scène sortie tout droit d’un film de samurai. Pourtant, la suite du film n’est pas en reste. Le final à Paris nous prouve une nouvelle fois que le syndrome Emily in Paris fonctionne à plein régime. Dans cette capitale sur pellicule, tout est artistique, tout est beau, tout est propre. Trop propre… Avec ce petit côté suranné qui nous ferait presque vivre dans une boucle temporelle, où la radio diffuse encore Edith Piaf, et possède cette intonation grésillante d’avant-guerre si caractéristique (que l’on retrouve également dans l’ouverture du Napoléon de Ridley Scott).

Trois images montrant John Wick, homme barbu cheveux longs en smoking, dans trois décors différents. La première image est un décor japonais avec un cerisier sous des lumières néon rouges. La seconde est une rue sous la pluie sous une lumière bleue. La troisième est l'intérieur d'une cathédrale impressionante sous une lumière jaune.
L’hôtel Continental Osaka, une rue sous la pluie, une cathédrale… La saga John Wick a toujours soigné son esthétique. Source : John Wick, Chapitre 4 © Lionsgate.

Les scènes d’action, pour leur part, sont toujours aussi inventives, entraînantes et violentes ! Vous pensiez que Saint-Keanu et le réalisateur Chad Stahelski nous avaient déjà tout donné ? Eh bien pas encore… Il leur manquait la présence de Donnie Yen. L’acteur incarne Kane, combattant légendaire et aveugle, à la façon d’un Daredevil, nous donnant des scènes d’action très classes et originales.

La saga continue son hommage au cinéma d’action et à la pop-culture, jeu vidéo compris. Lors d’une jouissive séquence en vue du dessus, le Baba Yaga repeint les murs de tout un étage d’immeuble à la cartouche de fusil à pompe incendiaire. Hommage totalement assumé au jeu Hotline Miami. Enorme trip sous acide, à l’ultraviolence toute en pixel art, ce jeu indé nous met dans la peau d’un protagoniste solitaire et ivre de carnage, qui tente de décimer à lui seul toute la mafia russe (tiens tiens…). La boucle est bouclée.

Côté scénario, c’est rigolo de voir les scénaristes de John Wick Chapitre 4 se dépêtrer avec le problème qu’ils ont créé avec le Chapitre précédent…

La promesse de John Wick : Chapitre 3 (Parabellum) était des plus excitantes : John contre le monde. Dans un ultime bain de sang où il devra atteindre et éliminer toute la Grande Table pour espérer survivre. Pourtant, au milieu du film, survient un rétropédalage assez décevant… La promesse n’était pas vraiment tenue. John Wick Chapitre 4, c’est le Chapitre 3 que l’on aurait dû avoir ! On repart dans la même situation, en rendant les enjeux plus simples et plus clairs. Désormais, la Grande Table délègue son pouvoir à un seul personnage antagoniste : le délicieusement détestable Marquis de Grammont.

Quand au pauvre John Wick, il n’est pas non plus épargné par cet opus… Au fil des films, on s’attache à ce malchanceux taiseux. Et cette conclusion lui rend un bel hommage. À moins que le souhait de faire un John Wick : Chapitre 5 se concrétise ? Personnellement, je pense qu’il faut savoir s’arrêter. À trop vouloir en faire, le réalisateur Chad Stahelski risque de commettre l’épisode de trop (déjà que c’est pas passé loin avec Parabellum…). Reste le prequel Le Continental, et peut-être le projet Ballerina, pour continuer d’étendre cet univers intriguant avec d’autres personnages.

1er, Le meilleur film de 2023 / Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3

Rocket Racoon, un raton-laveur anthropomorphe, regarde un objet filiforme avec un regard triste. Le décor est rocailleux avec des étincelles.
Rocket Racoon regarde un objet, l’air triste. Source : Les Gardiens de la Galaxie volume 3 © Marvel Studios, Walt Disney Company.

James Gunn fait ses adieux à une équipe de personnages qu’il aime profondément. Et ça se ressent. C’est pourquoi ce Volume 3 est rempli de cœur et d’émotion. On pourrait l’accuser de jouer sur le tire-larme et d’avoir un message facile dénonçant l’expérimentation animale, certes… Mais ça marche ! L’écriture se permet d’être à la fois enfantine (l’innocence du duo Drax/Mantis fonctionne toujours à merveille)… Et mature (le traitement de la relation Star-Lord/Gamora qui évite les écueils dans lequel serait tombées pas mal d’œuvres).

En bonus, un des meilleurs antagonistes du MCU : le Maître de l’Evolution.

Fondamentalement dérangé, intimidant et malfaisant. Parfois, pas besoin d’un anti-héros aux méthodes discutables. Le Maître de l’Evolution (High Evolutionary en VO) reprend juste le cliché du savant fou pour le pousser dans un délire too-much mais savamment dosé, et brillamment interprété par Chukwudi Iwuji.

L'Orgoscope, une station spatiale essentiellement composée de matière organique (chair) flotte dans l'espace.
L’Orgoscope, station spatiale organique, est… Perturbante… Et rappelle le peu ragoutant (et métaphysiquement terrifiant) Cancervers des comics. Source : Les Gardiens de la Galaxie volume 3 © Marvel Studios, Walt Disney Company.

Ce qui est beau en revanche, c’est sa BO, l’Awesome Mix vol.3. Une nouvelle fois, la musique porte entièrement le film. GotG n’est peut-être pas, objectivement, la merveille cinématographique de l’année. Mais c’est le film qui m’a le plus emporté cette année. Cela reste une très bonne alternative à Star Wars, et une bouffée d’air frais dans un MCU en perte de vitesse. J’ai désormais toute confiance en James Gunn pour ressusciter l’univers DC au cinéma. Tant qu’il aura la passion, la liberté créative et qu’il sera attaché à ses personnages, c’est un homme qui pourra bâtir des merveilles !

Les Gardiens de la Galaxie sur le toit de leur vaisseau au soleil couchant. Le ciel est étoilé.
Les Gardiens devant le ciel étoilé, le soleil couchant et une ultime aventure.
« We’ll all fly away together… Into the forever… and beautiful sky. »

Source : Les Gardiens de la Galaxie volume 3 © Marvel Studios, Walt Disney Company.

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