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[INTERVIEW] Fred Saurel se confie !

Last updated on 2 mai 2023

Un samedi soir, aux Caves Alliées, je suis partie rencontrer Fred Saurel. Rencontre avec ce comédien qui a tant d’anecdotes à nous raconter.

Fred Saurel est un acteur que j’ai rencontré lors de mon passage à l’Aka To Kin, level 2, en 2017. Il a notamment joué dans L’école buissonnière, ou tenu des seconds rôles dans des productions telles que Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? ou encore Ducobu. Il a surtout joué dans la web-série mortelle Mortus Corporatus de AnderAnderA, ou encore au théâtre dans Le soliloque de Grimm. Rencontre avec un passionné pas comme les autres.

Fred Saurel, un comédien né

Fred Saurel arrive vers 18h dans le bar parisien qui se situe rue Grégoire de Tours. Nous prenons chacun un verre, et nous démarrons l’interview. Je commence par lui demander quand il a commencé le théâtre et pourquoi : « Au collège, j’ai rencontré une prof de Français avec qui je fais du club du théâtre. Elle me fait passer jusqu’en seconde. Je suis plutôt un mauvais élève, sauf en Français et en Théâtre. Lorsque je suis en quatrième, il y a une annonce dans Télé Star. Le réalisateur recherche un jeune comédien pour une pièce de Luigi Pirandello, qui est filmée pour la télévision. Je joue avec Bernadette Lafont. J’ai la chance de décrocher le rôle, et c’est parti pour une semaine de tournage. »

Je l’interroge ensuite sur son parcours et sa carrière : « J’ai repiqué ma seconde, puis j’ai décidé d’arrêter l’école et de faire une école d’Art Dramatique. J’ai eu la chance d’être soutenu par ma mère. J’ai été pris dans un cours d’Art Dramatique, et mes enseignants étaient Alain Janey et Paulette Frantz qui sont des compagnons de Ionesco. Ils ont crée la plupart de ses pièces. De 16 à 19 ans, je fais ces cours. À 19 ans, je rentre au S.N.S.A.D., le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, que je quitterais prématurément ».

J’ose lui demander pourquoi : « Je décroche un premier tournage au mois de décembre, je loupe un mois de cours. Je suis suspendu pour un mois, à cause de mes absences. Lorsque je rentre en deuxième année : je décroche un rôle dans une sitcom, la première de France qui s’appelle Salut les homards. Je préfère démissionner ».

Fred Saurel, un acteur et un historien de la sitcom

C’est alors l’histoire de la sitcom que me livre Fred Saurel : « Les premières sitcoms de France, elles s’adressent aux trois tranches d’âge des générations d’alors. Il y a d’abord eu Maguy : pour les plus de 50 ans, puis Marc et Sophie, pour les trentenaires et enfin, Salut les homards pour les ados. Le titre de la sitcom vient d’une image employée par Françoise Dolto. Pour Dolto, l’adolescent est comme un homard qui change de carapace au moment de la mue : il est dans une période de chamboulement physique et émotionnel ». Entre deux gorgées de triple karmeliet, il m’explique : « Ces séries marchent fort, elles sont sur tf1, et elles durent 26 min. Suite à cette première génération, il y a eu la génération AB. Tout est dans l’enveloppe, dans l’apparence. Ce sont des séries comme Hélène et les garçons, Les abeilles et le miel, Les filles d’à côté« .

Nos plus jeune étoilé-e-s n’ont peut-être pas eu le plaisir de connaître les séries AB. Je vous rassure : vous n’avez rien loupé. Même les vidéos qui montrent des petits chats sur Youtube ont un scénario plus élaboré : « Et puis, la troisième génération, c’est Canal+ : avec des séries comme H, Mes pires potes. J’ai participe à Mes pires potes, produite par Naguy. Les sitcoms de cette troisième génération s’inspirent du mode de fabrication de Friends : les rires sont live, à l’américaine ».

Fred Saurel se lance et me dévoile l’envers du décor des sitcoms américaines et françaises : « Il y a une grosse différence de budget entre les Etats-Unis et la France. Pour Friends, les réalisateurs enregistrent une première fois en public. Ils regardent si la scène fonctionne ou non. La scène 1 est jouée, la scène 2, si elle a été tournée dans la rue est diffusée sur grand écran, la scène 3 est jouée et ainsi de suite. Un épisode de Friends, consiste en suite de scènes où  les prises de la séquence 1 à la séquence 30 sont alternées les unes avec les autres.

Ensuite, les auteurs peuvent réécrire une scène qui n’aurait pas eu d’effet sur le public. Et les réalisateurs la retournent, avec un public différent. Ils y a souvent deux versions à une même scène, et à la fin, les réalisateurs se retrouvent avec des épisodes dans lesquels ils n’ont conservé que les meilleures scènes, la crème de la crème. Le public se bat pour entrer et voir tourner les comédiens. En France, c’est OCS qui s’en est emparé. On fait parfois deux prises, mais c’est tout. Il y a, à ce moment, le même engouement pour les sitcoms : le public veut nous voir enregistrer. »

Avant que n’apparaisse la shortcom -les programmes courts comme Caméra Café, Kaamelott, Nos chers voisins-, Fred Saurel a participé à la quatrième génération de sitcom française : « J’ai même participé à Templeton, sortie en 2015, c’était une série décalée à la Kaamelott, façon western. Les trois héros sont les frères Templeton.

Il y a eu des scènes vraiment drôles, comme celle où ils font face à trois méchants. Il sont face à face et un des trois méchants dit : »C’est un beau jour pour mourir » et l’un des gentils dit : »C’est pas un peu con comme phrase ? ». J’ai participé à trois des quatre générations des sitcoms françaises. J’ai loupé la génération AB ».

Fred Saurel : star de Mortus Corporatus

Après une pause cigarette bien méritée, nous reprenons : « A l’issue de la saison 1 de la web-série Youtube Mortus Corporatus, produite avec peu de moyens, où les acteurs ont été un peu payés sur la saison 1., on a réussi à faire une saison 2 avec un vrai budget. On réussi à trouver un distributeur et  la saison 2 a été achetée par tf1. Elle est diffusée sur Xtra.

On peut payer tous les techniciens et des plans qu’on n’aurait jamais pu faire. » J’avoue qu’à cet instant, j’étais assez dubitative, car je n’ai jamais trouvé la saison 2 de Mortus Corporatus sur Youtube. En même temps, puisqu’elle n’y était pas, je ne risquais pas de la trouver. Je suis donc allée a posteriori sur Xtra. J’y ai trouvé Mortus Coportatus entre Touching you, une sitcom coréenne qui sent le romantisme et le sentimentalisme à plein nez, et 50 nuances plus sombres.

Je suis censée vous faire un commentaire élogieux qui permettrait, en théorie, de vous parler de ce site et vous dire à quel point je le trouve formidable, mais là, non. Ne comptez pas sur moi.

Nous évoquons ensuite la genèse de la série Mortus Coporatus : « C’est quatre potes de Saint-Affrique, qui sont au club de hand. Y’en un a qui des envies d’écriture, Thomas Pierre, l’autre de réal, Fabien Camaly, l’autre de prod, Laurent Boudot, et le dernier, qui veut faire des effets spéciaux, Virgil Vergues. Ils réalisent un premier court métrage Crise d’identité, un film engagé, qui a été écrit d’après le texte d’un rappeur. le film illustre le texte par des images. Un jour, alors que je me balade dans la rue à Saint-Affrique, je croise Fabien Camaly et sa bande, et ils me proposent un petit rôle. Je leur dis oui, avec grand plaisir. Je me mets à tenir un petit rôle dans ce court métrage. Un de ses potes, Thomas Pierre, qui a un court métrage qui ne s appelle pas encore Mortus Corporatus, me parle de cette histoire.

C’est un faucheur se pointe avec 24h d’avance au domicile de la personne qu’il doit faucher. Au lieu de partir, ils passent la journée ensemble. Ce court métrage a été repris dans l’introduction de la saison 2. C’est la rencontre entre les deux personnages principaux : Gaspard et Cyprien. Gaspard et Cyprien se saoulent et Gaspard le faucheur, ivre, a l’amabilité de proposer à Cyprien de choisir sa mort. Il lui dit entre deux verres : « choisis ta mort, c’est cadeau ». Le court métrage, c’est ça. C’est bien écrit, c’est décalé. On a le faucheur dans toute sa dimension fonctionnaire : il est mauvais, fainéant ».

Fred Saurel poursuit : »Ils en ont finalement fait une web-série : ils en ont eu l’opportunité grâce à aux concours gagnés par Fabien avec Crise d’identité : ils ont une super caméra pour trois semaines. Thomas propose de développer le court métrage en série, et de tourner deux teasers. Ils envoient les teasers au festival de Luchon, dans une section projets de web-série en recherche de financements. On est sélectionnés, on ne gagne pas. Ils rencontrent Simon Astier, qui vient proposer Héro Corp. Ils décident grâce à un crowfunding de lancer la saison 1. Elle séduit Tf1, grâce au diffuseur Rockzeline. Et nous voilà financés par Tf1 pour la saison 2″.

Une carrière variée

J’enchaîne alors et lui demande quels ont été les rôles qu’il a préféré jouer : « C’est des rôles qui se sont imposés par leur taille : j ai interprété deux fois un premier rôle dans un court et un long, de Nicolas Cuche, c’est Jojo la frite : c’est un chef d’œuvre. Je joue un sdf, comme au théâtre en ce moment. Le court est une tuerie au point qu’à la fin des années 90, il y a eu 30 ou 40 sélections sur différents festivals. Suite à ça, on a fait un long métrage, et sur le long on a Bernard Campan, Mélanie Theirry, d’autres guests. »

Ignorante de l’ampleur du phénomène, -certainement parce qu’à la fin des années 90 je me contentais de manger des bonbons en dansant sur Britney Spears dans la cours de récré-, je lui demande de me résumer l’histoire :

« C’est deux voyous, un gros cons et un petit nerveux, un peu comme Astérix et Obélix, version voyous, qui vivent d’exactions diverses et variées. Ils veulent arracher le sac d’une vieille. Les deux sont sur une mobylette, et soudain, un autre mec arrache le sac de la vieille.

Ils le rattrapent et il lui arrache le sac à leur tour. Seulement, la mobylette s’arrête. Ils se retrouvent à l’arrêt devant la vieille, et mon personnage lui donne le sac. Les deux vont se planquer. Et là, mon personnage a une auréole de saint au-dessus de la tête. Par accident, il a fait une bonne action. Et à ce moment-là, il est incapable de faire le mal. Du coup, l’amitié entre eux est compromise car l’un des deux devient un saint malgré lui et il goûte à l’Amour. »

Nous parlons un peu des autres rôles qui l’ont touché. « Il y a eu aussi le rôle de Théo, dans le film les parasites avec Elie Sémoun, de Philipe de Chauveron. J’ai participé à quasiment tous ses films, notamment un Ducobu, ou Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?. C’est un réalisateur incroyable, et absolument pas raciste, comme le prétendent certains, bien au contraire. »

J’approuve ces dires, car moi-même je ne comprends pas comment on a pu lui coller cette étiquette qu’il ne mérite pas. Puis, je lui demande pour quel réalisateur il a préféré tourner. « J’ai adoré Raoul Peck, qui a fait une série sur L’affaire Villemin, l’affaire du petit Grégory.

C’était avant tout un rôle qui m’a demandé une transformation physique, je devais ressembler au personnage.

Le réalisateur est génial, il y avait un super casting. Le téléfilm a été réalisé en collaboration avec les Villemin, que j’ai rencontrés. J’interprète le présumé coupable, Jacky, le suspect suspect numéros 1. Ils m’ont dit que c’était troublant à quel point je lui ressemblais. L’affaire avait été confiée à un tout jeune juge, qui venait d’être nommé. La presse a eu un réel impact à ce moment-là, car c’était la première fois que l’on voyait, en direct à la télé, le cadavre d’un enfant repêché. Les médias en ont fait leur pain béni : il y a même un journaliste qui a eu l’idée d’accuser la mère sous un pseudo d’emprunt pour vendre son journal. C’était terrible. »

Son meilleur tournage : L’affaire Villemin de Raoul Peck

Suite à cet entretien intense en émotions, je l’interroge sur les réalisateurs avec qui il a préféré travailler : Raoul Peck, qui a réalisé les téléfilms sur l’affaire Villemin. Il a été produit par HBO. Quand il est arrivé en France, il avait peu bossé avec les Francais. Il avait fait un long métrage, mais c’était tout. En France, quand on tourne des téléfilm, ça va vite et il faut faire du bon travail tout de suite. La télé française n’a pas les moyens de la télé américaine : on est habitué à aller vite, à être juste et bon rapidement.

En fait, on a pas temps de faire plusieurs prises. En tant qu’acteur, on acquiert des réflexes et des habitudes. Souvent, on est amené à être léger. Sur le tournage, dès qu’on a commencé à jouer, Raoul Peck vient nous voir et il nous dit : »Est-ce que vous comptez jouer comme ça ? Là on dirait un mauvais film français. »

Il nous a expliqué que notre jeu manquait d’implication. Du début à la fin, il est très exigeant et il nous invite à oublier le jeu pour aller vers la personne. Être plutôt que jouer. Moi, mon parcours d’acteur est à mi-chemin entre être et jouer. Le but d’un comédien, c’est qu’on y croit, c’est de faire exister ce qui n’existe pas. Raoul Peck nous mélange à des amateurs, à des gens qui sont avant de jouer. Il arrête pas de s’appuyer sur ces gens qui sont, qui ne jouent pas.

C’était un réalisateur perfectionniste, travailleur. Il ne reste pas à la cantine. Quand on doit jouer une scène, on est convoqué pour répéter dans sa caravane, au lieu de manger le midi. C’était un travail réalisé avec bienveillance, confiance. L’exigence était le rendez-vous du quotidien : on devait donner le meilleur de nous mêmes. »

Il conclut par : « Beaucoup de tournages sont sympathiques, mais le résultat est moins probant. Dans ce genre de tournage, exigeant, j’ai l’impression d’atteindre un autre niveau de jeu. Être face à quelqu un qui en veut c’est mieux. Je dirais que ce n’était pas drôle tous les jours, mais c’était bien. On peut détester les tournages de certains réals, mais le spectateur est surtout intéressé par le résultat. Je trouve cela bien que finalement, on reste a la surface. Il n’y a que comme cela que l’on conserve la magie du cinéma. »

Comédiens et coach : les vies de Fred Saurel

Nous nous apprêtons à aborder la partie plus technique de son métier : comment fait-il pour aborder ses rôles, rentrer dans ses personnages, en particulier Gaspard, de Mortus Corporatus : « C’est le même travail que j’ai fait sur Le soliloque de Grimm.  Le réal m’a dit  : « va chercher le sdf qui est en toi ».

Dans ce rôle, comme dans beaucoup d’autres, plutôt que de créer un personnage, je vais chercher ce personnage qui est en moi. J’essaye de prendre en conscience que j’aurais pu être cette personne. Et si j’avais été un gros glandeur, et si j’étais un fainéant qui ne kiffe que quand je ne fais rien ? C’est à partir de ça que je travaille mes rôles. C’est moi, mais poussé au paroxysme de Gaspard. Je lui donne des bouts de moi en plus. En France, on a beaucoup d’acteurs qui sont des personnalités, qui vont amener leur personnalité dans leur rôle. J’amène le personnage vers moi. Ça amène plus de justesse, plus de précision, c’est un gros travail d’empathie. J’ai par exemple décidé de lui donner de la bonhommie et de lui apporter de la sympathie ».

Nous abordons alors au détour de la conversation, sa vie de comédien. Pour lui, être comédien est une véritable chance, et il me partage l’amour qu’il a pour son métier : « J’ai l’impression d’avoir la chance de passer de « Panpan t’es mort » dans les bacs à sable de ma cité, à  des rôles avec des vrais pistolets, des vraies villes de cowboys. Et j’ai la chance de prolonger ça et de rester en enfance. C’est un des seuls métiers, dont le verbe principal est « jouer ». C’est extraordinaire. »

Je lui demande ce qu’il fait lorsqu’il ne joue pas : »Je profite de la vie, et j’écris un scénario d’un film qui s’appelle Non, non rien n’a changé. »

Nous avons alors une discussion sur ses chansons préférées. J’apprends que Fred Saurel est passionné par les textes de Brassens. « Ma chanson de Brassens préférée, c’est Les passantes. C’est toutes ses femmes avec qui il aurait pu se passer quelque chose. Mais, j’aime aussi Supplique pour être enterré à Sète, et Les oiseaux de passage : elle a encore la verve révolutionnaire » Il me confie aussi apprécier le rap français des années 90. Il a été à l’un des premier concert d’IAM lors d’un festival de cinéma à Tignes, ils étaient une dizaine dans la salle. Le lendemain, il a pris le train avec les membres du groupe, qui lui ont confié qu’ils arrêteraient probablement la musique dans les mois à venir. Il a aussi participé à l’un des premiers concerts de NTM, à Paris.

« Et finalement, j’ai coaché Kool Shen. Je coachais une jeune actrice : Mélanie Thierry. A l’époque, je la coachais sur Ombline, un film dans lequel elle joue une tolarde qui va accoucher. Et je fais 4-5 films avec elle. On me propose de coacher d’autres acteurs/actrices. Dans mon agence, il y avait un nouvel arrivant, je ne le savais pas encore, mais c’était Kool Shen. Mon agent m’a proposé de coacher ce petit nouveau.

J’ai dit : « Oui, carrément. On se retrouve pour déjeuner ensemble avec Bruno Lopes de son vrai nom, et mon agent, je lui fais part de ma méthode. On a dû faire une trentaine d’heures sous la forme de 10 fois 3 heures pour son rôle dans le film de Catherine Breillat. Et il m’a rappelé pour un deuxième film.  C’était génial de bosser : le fan et la star. Il est danseur, puis footballer puis rappeur. Et quand je bosse avec lui l’expression corporelle, le fait qu il ait un passif de danseur fait qu’il en a une maîtrise impressionnante »

Nous évoquons ensuite, au détour de la conversations, ses acteurs préférés. Il m’explique que beaucoup sont récompensés pour les rôles principaux, mais que les acteurs les plus méritants sont peut-être ceux qui savent interpréter les rôles des antagonistes.

Alors, spécialement pour Fred Saurel, j’improvise une question, et lui demande quels acteurs ou actrices, il récompenserait pour son rôle de méchants. Après un temps de réflexion, il affirme : « Jack Nilcholson, dans Shinning. Il est fort, il fait flipper. Mais aussi John Cromwell pour le rôle du flic dans L.A. Confidential. On ne voit pas venir que c’est lui le méchant, c’est dingue ! » J’enchaîne en lui demandant quel rôle il aurait aimé interpréter :
« J’aurais adoré jouer Big Lebowski, parce que je ressens tellement l’effet d’un miroir, avec ce personnage…et j’aurais adoré jouer avec les frères Cohen. Au théâtre, j’aimerais jouer du Sheakspeare ».

Invité d’honneur à l’Aka To Kin !

Avant de conclure cet entretien, je lui demande s’il est heureux de revenir à la convention Aka To Kin cette année. Sa réponse est sans équivoque : « Oui parce que la web-série Mortus Corportaus a été appréciée, et puis être sollicité et invité c’est un honneur. Quand on a rencontré les organisateurs de la conventions, les yeux de toute la bande brillaient. Quand on a présenté la web-série, peu de gens connaissaient Mortus Corportaus. Les échanges humains étaient dingues. »

Fred Saurel finira par m’avouer que cet univers n’est pas initialement le sien, mais qu’il l’apprécie véritablement : »La première fois que j’ai découvert ce monde, c’était lors de la convention des comics à Paris : je ne savais pas qu’il y avait des cosplays, j’ai découvert l’engouement qu’ont les fans pour des accessoires, et je me suis tapé une hallucination. Ça n’appartient pas à ma génération : c’est génial. A mon époque, les gens n’avaient pas de tee-shirt de leur héros préféré, il n’y avait pas de marchandasing autour des séries comme Colombo, Chapeau Melon et Bottes de cuir.

Cet engouement pousse le goût de la passion au point d’adopter les codes des séries, les accessoires. J’ai trouvé cela décalé et sympathique. S’habiller en France comme une héroïne japonaise, c’est extraordinaire ! Et j ai vu des gens pour qui c’était important d’être reconnu pour leur travail autour de leur costume. Voir que tous les gens de différents univers se réunissent : manga; jeux de rôles, comics…

C’était rafraîchissant. Et puis, à l’Aka To Kin, il n y avait pas à rougir de ce que j avais vu à Paris ! J’aime la passion, j’aime les passionnés. Le passionné peut me faire aimer sa passion, car ils veulent te le partager. J ai discuté avec 200 personnes et je suis impatient d’échanger avec encore 200 personnes ! »

Notre entretien s’achève sur cette conclusion réjouissante. Fred Saurel me quitte en me faisant la bise, et je me réjouis d’avance de le retrouver pour d’autres aventures palpitantes.

Relu par Evan Garnier

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