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[INTERVIEW] Lionel Del Vala nous dit tout !

Last updated on 18 avril 2023

Lionel Del Vala est comédien, critique cinéma et catcheur. Il accepté de répondre à nos questions.

Lionel Del Vala est à l’origine de la websérie Génome, et des émissions A contre-courant, et Prise une ! de la chaîne Youtube Clapxons Productions. Il est aussi showrunner de la web-série Sur la 3e corde! Polyvalent, il fait du théâtre. Il a notamment joué dans Cyrano de Bergerac (à la Comédie Saint-Michel à Paris), Adopte un boulet.com (Théâtre des Blancs mentaux à Paris), Former un prince en une heure un quart et Des pénis et des hommes (plusieurs dates partout en France). Il est également catcheur professionnel, passion qu’il aborde dans sa web-série Sur la 3e corde. Portrait de ce jeune acteur en pleine ascension.

D’où vient ton nom de scène, « Del Vala » ?

Mon nom de scène est un hommage à mon grand père. Il s’appelait Albert Delaval, il était ténor d’Opéra et il a joué partout en France et dans les Dom-Tom. Son nom d’artiste était José Del Vala. Il a joué dans Carmen, il a même joué avec le père de Claude Nougaro. C’était un héros de la seconde guerre mondiale. Il m’a tellement inspiré. J’ai même écrit un scénario sur lui. Je l’admire. Son diapason est mon porte bonheur et je souffle toujours dedans avant de monter sur scène, pour me porter chance. Il est mort dix ans avant que je ne naisse, mais je voulais lui rendre hommage.

Quelle scène cinématographique t’a particulièrement marqué et pourquoi ?

En tant qu’acteur, la scène qui m’a particulièrement marqué, et c’est ma scène préférée, elle se trouve dans Gangs of New-York.

Le personnage incarné par Di Caprio, Amsterdam, veut venger son père, qui a été tué par Bill le Boucher. Il va arriver à s’infiltrer dans son gang. Les deux personnages vont créer une relation père-fils. Il y a un véritable transfert émotionnel magnifiquement interprété. A un moment, Amsterdam va coucher avec Jenny Everdeane une des maîtresse de Bill le Boucher, interprétée par Cameron Diaz. Personne ne peut la toucher, hormis Bill. Lorsqu’il se réveille le lendemain, il est assis sur une chaise, en face d’Amsterdam. Il le regarde. Il le voit vraiment comme son fils, et cet instant est très fort car Amsterdam ne s’attendait pas à le voir, et il en a peur.

Pourtant, Bill ne va pas lui faire du mal : c’est à cet instant qu’il lui prouve au contraire, qu’il le considère comme le fils qu’il n’a pas eu.

Il va lui dire que depuis tout ce temps, lui, il ne tient que par la peur. Le seul homme qui n’avait pas peur de lui était le père d’Amsterdam, or, il ne sait pas qu’il a son fils en face de lui.  Bill le Boucher admirait et respectait profondément le père d’Amsterdam, or, c’est précisément à ce moment que lien père-fils qui s’était installé entre les deux est définitivement rompu, car Amsterdam se rappelle qu’il doit tuer Bill. L’ironie est terriblement prenante et intense.

Lorsque j’ai regardé cette scène pour la première fois, je me suis rendu compte que le jeu d’acteur pouvait être puissant. C’est ma scène préférée, elle me fait toujours frissonner. Elle est extrêmement bien jouée, les acteurs ne disent pas grand-chose, mais la scène a beaucoup de sens et en dit long. Il y a une ironie dramatique bouleversante. On a Di Caprio qui se retient d’exploser, Daniel Day-Lewis, qui expose les faits avec respect. C’est le moment où le personnage joué par Di Caprio prend conscience qu’il faut tuer son père. La scène est bien écrite et elle montre tout l’impact du jeu des acteurs.

Quels sont les films qui t’ont marqué, Lionel Del Vala ?

Il y a plusieurs films qui m’ont marqué. J’ai vu mes premiers films à deux ans, et notamment Trinita, qui m’a donné envie de devenir acteur. C’est mon rêve d’enfant. Je vais tout le temps au cinéma : quand je suis bien, je vais au cinéma, quand je ne vais pas bien, je vais au cinéma.

Le cinéma, c’est toute ma vie.

Je pense que l’un des premiers films qui m’a marqué c’est Retour vers le Futur, il réussit à mêler plusieurs types de films : science-fiction, teen movie, comédie, comédie romantique mais aussi sociétale, drame dans le 2, thriller, enquête, course contre la montre, western dans le 3, même si je suis moins fan. C’est ma madeleine de Proust, tous les Noël je regarde la trilogie. Cette trilogie parle à tout le monde. Enfant, je l’ai adorée pour les voitures volantes. Maintenant, je lis entre les lignes, et je trouve cela formidable car j’y vois un sens profond véhiculé sur la vie. C’est un des scénarios les plus élaborés, il n’y a rien de plus à ajouter.

Mon film préféré n’est pas un film parfait : c’est Gangs of New York, je dirais que c’est mon préféré, mais il est jugé comme étant l’un des moins bons de Scorsese. Je fais une différence entre films préférés, ceux qui me parlent, et film parfait sur le plan cinématographique. Mon film préféré n’est pas forcément le film le plus parfait de la personne qui l’a réalisé.

Quels sont les thèmes que tu voulais aborder à travers ta web-série Génome ?

C’est pas la thématique qui m’intéresse, c’est d’abord la cohérence du scénario. J’aime que tout soit lié, comme dans les univers Marvel. C’est ça que j’aimerais mettre en avant dans Génome.

J’aimerais aussi mettre en avant les personnages : j’aime que tous les personnages soient développés. Je préfère souvent les personnages secondaires au personnage principal. J’incarne Damien, mais ce n’est pas mon personnage préféré. Ce sont surtout les personnages qui m’intéressent. Finalement, avec Antoine Font, mon ami et co-auteur, nous voulions une série humoristique et nous nous sommes tournés vers le drame. Les thématiques que l’on a abordées sont classiques. Nous, ce qui nous intéressait, c’était donner un nouveau sens à l’histoire, à chaque saison. Nous voudrions montrer que chaque personnage a son importance capitale.

Dans la saison 2, Damien sera plus en recul. Le personnage de Lucie prendra beaucoup plus d’importance, comme ceux de Yann et Edouard. On va aussi découvrir le grand méchant de l’histoire. La saison 2 se centre sur les personnages secondaires. Ce sont les personnages qui font la série, et non pas les thématiques. C’est eux qui sont attachants, c’est à eux que l’on s’accroche.

Comment est née ton émission A contre-courant ?

Un jour, mon ami et co-auteur Antoine Font m’a fait découvrir Crossed de Karim Debbache. Mais Karim Debbache a arrêté son émission. J’ai beaucoup aimé ses critiques et je m’en suis inspiré sur le blog que j’avais monté sur les conseils d’un ami, qui joue aussi dans Génome. Un peu plus tard, j’ai rencontré un producteur, qui m’a dit : « quand je vous entends parler cinéma tous les deux, Antoine et toi, je ne comprends rien, mais ça me passionne ». Puisque Karim Debbache s’était arrêté, avec Antoine, on s’est dit qu’on devrait le faire, et faire évoluer nos critiques, passer du format blog à une émission. J’avais une idée en tête, mais je n’étais pas sûr.

L’émission a pris sa forme actuelle après une séance de cinéma.

Je suis allé voir 50 Nuances de Grey. J’avais envie de le voir, car il m’a intrigué. J’ai vu toutes les campagnes publicitaires qui disaient que c’était le film de l’année et je voulais comprendre la passion des filles pour ce film-là. Je comprenais la folie de Sex Intention ou encore celle de l’Arnacoeur, comédie sympathique, mais pas celle-là. A la fin de ce film, j’étais outré. J’étais peut-être le seul mec dans la salle, et j’ai entendu les filles dire que c’était leur film préféré.

Ce film, je l’ai trouvé avilissant pour l’homme et pour la femme. Ce que j’y ai vu, c’est que pour séduire un homme, il faut être un objet sexuel, et pour séduire une femme, il faut être riche. A peine ai-je mis le pied en dehors du cinéma que j’ai appelé Antoine pour lui dire : « On va parler de films qui ont marché et qui n’auraient pas dû et de films qui n’ont pas marché et qui auraient dû ».

Lors d’un dîner, on s’est dit qu’on allait être à contre-courant. La seule chose positive dans ce film, c’est qu’il a permis de créer notre émission.

Les prochains numéros porteront sur Suicide Squad, Cloud Atlas, La saga Twilight ou Batman vs Superman. On aimerait aussi vraiment critiquer Jurassic Wordl, Sous les jupes des filles, deux films que nous n’avons pas aimé, ainsi que God Bless America, Hard Day, deux films que nous avons adoré.

Comme il est difficile de sortir régulièrement des vidéos d’A contre-courant, à cause du manque de proximité géographique. Je vis dans le Sud, Antoine dans le Nord. nous ne pouvons pas être réguliers, j’ai décidé de me diversifier et de créer une émission de cinéma en solitaire, aidé par ma copine, Elise, à la technique.

Parle-nous de Prise une !, ta dernière émission.

Prise une ! est une émission de cinéma. Chaque émission traite d’un cas : le doublage par exemple, ou le problème de traduction de titre. Je peux aussi parler d’un film particulier, comme Inception. Je ne me limite pas et je peux traiter de choses dont je ne peux pas parler dans A contre-courant. Il y a moins de sketchs. Cette émission me permet de continuer de parler de cinéma plus régulièrement, sur un format plus court.

Lionel Del Vala, quels sont tes futurs projets ?

Pour l’instant, je suis à l’autre bout du monde, à la Réunion. Je suis en train d’écrire mon premier one man show. Je vais traiter l’histoire d’un personnage à travers plusieurs sketchs dans lesquels je vais incarner différents personnages qui font partis du cercle intime du personnage principal. J’espère à mon retour en avril faire quelques scènes ouvertes : à Paris, à Perpignan ou Limoges, pour tester les sketchs que j’écris actuellement. J’aimerais voir si l’humour prend. C’est ma priorité du moment.

J’ai aussi dans l’idée de reprendre mon roman, un thriller, une course contre la montre qui s’appelle Cette nuit-là. A la Réunion, je continue à tourner mon émission de cinéma Prise une ! C’est ma petite-amie qui est à Limoge qui fait le montage. Je continue d’écrire plusieurs émissions A contre-courant, comme ça nous pourrons tout sortir lorsque je rentrerais. 

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