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Quels mythes ont inspiré le Seigneur des anneaux (Tolkien) ? [THÉORIE]

Last updated on 2 mai 2023

La Grèce avait l’Olympe, l’Italie l’Âge d’Or, et la France la légende Arthurienne. La Grande-Bretagne a eu Tolkien et Le Seigneur des Anneaux, une mythologie à l’image de l’écriture de son auteur : grandiose. Venez découvrir comment Tolkien a su recréer sa propre mythologie à partir de légendes existantes !

Aussi, son entreprise titanesque ne fut-elle jamais achevée. Les traces de son projet se retrouvent dans plusieurs œuvres. Le Seigneur des Anneaux ne représente qu’une infime partie de sa création, et n’offre au lecteur qu’un aperçu de la richesse de son univers. Il raconte comment Frodon, un hobbit, parviendra à détruire l’anneau forgé par Sauron, une divinité corrompue par le Mal. Cette histoire commence au Troisième Âge de la Terre du Milieu, et explique comment débute le Quatrième. Les quatre âges ne sont présentés qu’en appendice, tout comme l’histoire de certains personnages, dont celle d’Arwen et d’Aragorn. Du reste, chaque race, chaque lieu est minutieusement détaillé, comme s’il prenait part à un ensemble plus vaste.

Sommaire :

Le seigneur des Anneaux : une histoire mythique

Peut-être est-ce la raison pour laquelle l’histoire de Tolkien semble si vivante : il l’a voulue mythique, et non pas romanesque.

Pour cela, il a réinvesti d’autres mythes dans son Histoire : dont le mythe des races, le mythe d’Yggdrasil, celui les bergers d’Acardie et des îles fortunées.

Nous détaillerons chacun de ces mythes. Puis, nous vous expliquerons pourquoi ils sont en fait tous liés. Enfin, nous vous dirons comment Tolkien a eu l’intelligence de les réutiliser. Cependant, nous n’aborderons pas certaines influences de Tolkien, telles les talentueux Wagner, Shakespeare, les épopées antiques Völsunga et Kalevala, ou encore, la légende de Beowulf, qui méritaient des articles à eux seuls -ou des thèses.

La Mort, le Courage et l’Amitié sont les thèmes phares de cette épopée. Tolkien voulait que chaque lecteur puisse raccrocher l’histoire de son livre à la sienne propre. Ainsi, traiter son histoire tel un mythe lui permettait à la fois de donner une dimension universelle à son récit, tout en permettant au lecteur de relier le fil de sa vie à celui de son épopée.

Quel est l’héritage ces mythologies ont-elles laissé au Seigneur des Anneaux ? Comment Tolkien réinvestit-il les différents avatars de l’âge d’Or afin de donner à ses écrits une dimension mythique ? Quels sont les nouveaux âges et les nouvelles races de ce mythe moderne ?

La chronologie du Seigneur des Anneaux : de l’âge d’or à l’âge des Hommes

Illustration du Hobbit
Illustration du Hobbit réalisé dans le style de l’Art Nouveau, ou Session Viennoise. Les couleurs majoritaires sont le bleu, le vert et le marron. Au premier plan, des arbres de part et d’autre d’une rivière s’élancent jusqu’au ciel et forment un amas de feuillages. Au second plan, le lit tortueux de la rivière se poursuit sur un paysage montagneux. Quelques habitations font face sur la rive gauche à une forêt. A l’arrière-plan, le ciel et le soleil sont lumineux, dans des tonalités pâles.
Source : Bilbo arrive aux huttes des Elfes des radeaux, illustration du Hobbit, 1937 © Bodleian Library / The Tolkien Estate Limited

Le mythe de l’âge d’or dans l’Antiquité

La cosmogonie ou la création du monde

Tout d’abord, la chronologie de cet univers est inspirée par l’âge d’Or et d’autres mythes. Dans la mythologie grecque, chez Hésiode[1] et Ovide[2], le monde a été créé à partir d’un chaos primitif :

« Avant la mer, la terre et le ciel qui couvre tout, la nature, dans l’univers entier, offrait un seul et même aspect ; on l’a appelé le chaos ; ce n’était qu’une masse informe et confuse, un bloc inerte, un entassement d’éléments mal unis et discordants. »
Ovide, Métamorphoses, Livre Premier

Le monde aurait donc été créé ex-vacuo, à partir d’une masse qui possédait en elle toutes les caractéristiques du cosmos tel qu’il se formerait par la suite. Le monde n’était donc qu’un « entassement d’éléments mal unis et discordants », et il n’était pas vide, contrairement à ce que les écrits bibliques présentent. Selon La Genèse[3], le monde aurait été créé ex-nihilo, c’est-à-dire, à partir de rien.[4]

De l’âge d’or à l’âge de fer

Après l’avènement de Gaïa, la Terre, Ouranos, le Ciel, vinrent l’âge des Titans, puis, l’âge des Dieux Olympiens tels que nous les connaissons. L’âge des Olympiens coïncide avec l’âge d’or chez des auteurs comme Hésiode[5] :

« D’or fut la première race d’hommes que
créèrent les Immortels, habitants de l’Olympe
C’était au temps de Chronos, quand il régnait
encore au ciel. Ils vivaient comme des dieux,
le cœur libre de soucis, à l’écart et à l’abri des
peines et des misères. : la vieillesse misérable
sur eux ne pesait pas ; mais, bras et jarret
toujours jeunes, ils s’égayaient dans les
festins, loin de tous les maux. Mourant, ils
semblaient succomber au sommeil. Tous les
biens étaient à eux : le sol fécond produisait
de lui-même une abondante et généreuse
récolte, et eux, dans la joie et la paix, vivaient
de leurs champs, au milieu de biens sans
nombre. »
Hésiode, Les Travaux et les jours, v.109-201

L’âge d’or

L’âge d’or se caractérise par :

  • Un printemps éternel où le lait coule en rivière et le miel sort du tronc des arbres.
  • Une civilisation idéale (parfaite).
  • Des hommes qui ne travaillent ni la terre, ni le bois car la nature leur donne tout.
  • Des hommes qui vivent en harmonie et en paix avec les Dieux.
  • La justice domine, tandis que la démesure (hybris en Grec) des dieux et des Hommes l’emportera dans les âges suivants.
  • Les hommes ne vieillissent pas : ils étaient donc Immortels.

Prométhée et la punition divine

Puis, le titan Prométhée, qui avait été chargé de créer les hommes, leur apporta le feu sacré de l’Olympe, qu’il aurait volé dans la forge du Dieu Héphaïstos, le dieu Forgeron. Prométhée serait puni en étant attaché à un rocher dans le Tartare, la région qui accueillait les damnés dans les Enfers. Chaque jour, un Aigle, symbole du courroux de Zeus, viendrait lui picorer le foie, lequel repousserait chaque nuit.

Pour punir les hommes, Zeus demanda aux Olympiens de créer la première femme : Pandore. Elle avait été sculptée par Héphaïstos (dieu Forgeron). Héra (femme de Zeus) lui avait insufflé la jalousie, Aphrodite la beauté. Apollon lui donna la capacité de maîtriser les Arts, Athéna lui conféra le don de l’habilité manuelle et l’intelligence, et enfin, Hermès, dieu des messages et des voleurs, lui octroya le mensonge et la curiosité. Elle portait avec elle une jarre, qui contenait tous les maux de la Terre, qu’elle ne devrait pas ouvrir. Zeus offrit sa main à Epiméthée, le frère de Prométhée, qui avait créé les animaux de la Terre. Piquée par sa curiosité naturelle, Pandore ouvrit la jarre qui déversa le malheur sur la Terre. Néanmoins, elle réussit à refermer la jarre et à conserver l’Espoir.

Les autres âges de l’humanité

Les Hommes furent donc confrontés à un choix : ils pouvaient choisir entre le travail et la Justice, ou la violence et la démesure (qui désigne ici le fait de se croire supérieur aux Dieux et porte le nom grec d’hybris). Ainsi, commença le deuxième âge, l’âge d’argent.

  • L’âge d’argent : Durant cet âge, les hommes défièrent les Dieux, en se montrant arrogant et en prétendant être meilleurs qu’eux : ainsi faisaient-ils preuve d’hybris.
  • L’âge de bronze : l’âge des hommes, l’âge du travail de la terre, et du bronze : les Hommes furent obligés de semer pour se nourrir, de travailler le bois et le bronze pour bâtir des maisons. L’hybris se mua en une guerre qui avait perdu toutes ses valeurs.
  • L’âge des héros : où vécurent des hommes, mi-hommes, mi-dieux, comme Achille, ou Ulysse, les vaillants combattants de la guerre de Troie. Les Dieux étaient alors les alliés et les ennemis des Hommes.
  • L’âge de fer : un âge obscur où les hommes se firent la guerre, où les Dieux leur laissèrent la Terre… C’est notre âge.

Le récit d’Hésiode se conclut sur la fuite d’Aidos et Nemesis, qui incarnent l’Honneur et la Justice. Le monde humain se retrouva donc définitivement séparé du monde divin.

Le mythe de l’âge d’or chez Platon

Le mythe a rapidement pris une dimension politique, notamment chez Virgile ou Platon[6] :

« (…) Vous tous qui faites partie de la Cité (voilà ce que nous leur déclarerons, en
leur contant cette histoire), c’est entendu, désormais, vous êtes frères ! Mais le Dieu
qui vous façonne, en produisant ceux d’entre vous qui sont faits pour commander,
a mêlé de l’or à leur substance, ce qui explique qu’ils soient au rang le plus
honorable ; de l’argent, chez ceux qui sont faits pour servir d’auxiliaires ; du fer et
du bronze, dans les cultivateurs et chez les hommes de métier en général. En
conséquence, puisque entre vous tous il y a communauté d’origine, il est probable
que généralement, vous engendrerez des enfants à votre propre ressemblance ;
mais possible aussi que parfois d’un rejeton d’or il en naisse un qui soit d’argent et
que d’un qui est d’argent, en naisse un autre qui soit d’or, avec une pareille
réciprocité dans tous les autres cas. »
Platon, La République, Livre III, 415a-415c.

Nous la retrouvons cette dimension politique dans le Seigneur des Anneaux, puisqu’il s’agit d’une épopée qui engage aussi des alliances politiques entre les peuples. Cependant, la mythologie n’est pas traitée dans ce but : seule les alliance entre les peuples le sont.

Le mythe des âges dans le Seigneur des Anneaux

Afin de créer sa propre mythologie, Tolkien mélange les différents mythes et récits bibliques. Son imaginaire est syncrétique, c’est-à-dire qu’il opère une combinaison de différents mythes, mais, le syncrétisme n’est-il pas l’une des propriétés de tout mythe et légende ?

Il est intéressant de constater que Tolkien, chrétien, a préféré conférer à son univers une dimension purement spirituelle, et non religieuse, puisque son monde n’a pas été créé ex-vacuo (à partir d’un état préexistant), mais ex-nihilo (à partir de rien). Ce n’est pas sa seule source d’inspiration, puisqu’il s’est très largement inspiré de l’âge d’or et des mythes nordiques, tout en faisait référence à la Bible.

La cosmogonie d’Arda

Arda, la planète sur laquelle se déroule cette histoire, aurait été créé durant l’âge des Étoiles, le dieu créateur Eru Ilúvatar « le père du ciel », et les divinités Ainur s’éveillèrent, créant le monde par leurs chants. Puis vinrent les Années des Lampes au cours desquelles des divinités pareilles à des anges, les Valars, façonnèrent  le monde. Au terme d’une guerre contre Melkor, le plus puissant des Valars s’étant tourné vers le côté obscur de la force, les Valars dotèrent l’Arda deux deux arbres de Lumière : Les arbres de Valinors. Vinrent ensuite les Années des Arbres, durant lesquelles le temps commença à être décompté. Ensuite vinrent les quatre âges, et avec eux, les enfants d’Eru Ilúvatar : les Elfes et les Hommes, mais aussi, toutes les autres races.

L’âge des Étoiles : une inspiration biblique

Comme dans les récits bibliques, le monde fut engendré par les divinités qui s’éveillèrent, comparables à des anges, régies par une entité toute puissante qui s’apparentait au Dieu chrétien. Le premier âge est celui des Etoiles : un âge propre au cosmos, qui évoque l’immensité, l’infini, mais aussi la splendeur, comme l’âge d’or. Arwen signifie d’ailleurs « Etoile du soir ». L’Univers tout entier émane des chants divins, reprenant l’idée biblique que le mot est créateur (ou le verbe suivant les traductions, car ce texte a été traduit d’après le latin et le mot se dit verbum, mais ce terme peut aussi bien désigner le mot ou le verbe) du Prologue de l’Evangile selon Saint Jean[7] :

  1. Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
  2. Elle était au commencement avec Dieu.
  3. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.
  4. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
  5. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.

La BibleNouveau Testament, Prologue de l’Evangile selon Saint Jean.

Ainsi, il créé d’emblée une mise en abyme, par la Parole divine, l’univers prend vie. Parallèlement, sous les mots et sous la plume de Tolkien, son monde naquit, tout comme les mythes qui étaient chantés au cours des banquets dans l’Antiquité. Le monde devint lumière dans les ténèbres, aussi brillant qu’une étoile dans l’immensité noire du ciel.

Les Années des Lampes et des Arbres : une inspiration nordique

Puis, vinrent les années des lampes et des Arbres, inspirées par la mythologie nordique. Dans la mythologie de Tolkien, les arbres Telperion et Laurelin, répandaient leur lumière sur le monde : l’un une lumière d’Or, l’autre une lumière d’Argent. Ce ne sont donc pas des Astres qui éclairent le monde. Les arbres ont une grande importance dans Le Seigneur des Anneaux, puisque les Ents participent à la guerre contre Sauron. Ils incarnent la beauté d’une nature que l’on laisse dépérir. Les arbres permettent non seulement d’apporter la Lumière sur le monde, aussi vitale que l’oxygène qu’ils participent à produire, mais aussi de décompter le temps. En botanique et parfois même en archéologie, les cernes des arbres (anneaux de croissances) sont justement utilisées pour la dendrochronologie (science qui permet de dater les arbres) : ils sont des indicateurs précieux du temps qui s’écoule. Les arbres jouaient un rôle de grande importance dans les cultures celtes et nordiques, notamment dans Le livre d’Edda[8]. Dans ce livre, nous est conté une autre cosmogonie (création du monde).

Le mythe d’Yggdrasil dans le Seigneur des Anneaux

Yggdrasil (ou Yggdrasill), gigantesque frêne dont les feuilles ne jaunissaient jamais, était un arbre cosmique qui incarnait l’axe de l’univers autour duquel les neufs mondes mythiques prenaient place. Les racines d’Yggdrasil s’étaient plantées dans trois sources d’eau : Hvergelmir, Urd, et Mimir. Mimir était la source de toute sagesse, et se trouvait dans le Midgard, le royaume du milieu, le royaume des Hommes[8]. Le nom de la Terre du Milieu provient de ce mythe, car en Anglais, « Middle-earth » vient de la traduction du moyen anglais middel-erde, lui-même issu du vieil anglais middangeard, qui faisait référence dans son contexte historique, à la terre des hommes, par opposition au paradis et à l’Enfer. Tolkien le concède lui-même dans l’une de ces lettres[9] : 

La Terre du Milieu n’est pas […] de ma propre invention. C’est une modernisation, ou une altération […] d’un terme ancien désignant le monde habité par les Hommes, oikoumene : milieu parce qu’elle est vaguement figurée comme placée entre les Mers encerclantes et (dans l’imagination du Nord) entre la glace au nord et le feu au sud. V. anglais middan-geard, moyen a. midden-erdmiddle-erd. De nombreux critiques semblent croire que la Terre du Milieu est une autre planète

Le mythe des âges et le mythe des races

Enfin, le mythe des âges fait référence à la fois au mythe de l’âge d’or, mais aussi, au mythe des races, tel qu’il a été défini par Hésiode. Cependant, chez Tolkien, l’on retrouve surtout des races directement issues des mythologies nordiques (Géants, Elfes ou Nains), bien que les héros comme Aragorn aient largement été inspirés par des vaillants combattants de récits épiques (comme les récits arthuriens ou les épopées grecques).

Le Seigneur des Anneaux marque la fin d’un âge et le début d’un nouveau : les Immortels quittent l’univers pour laisser place aux Hommes. Si l’âge d’or s’achève chez les Grecs par la création de la femme, le quatrième âge des Hommes de la Terre du Milieu commence grâce aux sacrifices de deux femmes : Arwen et Eowyn. Ce sont donc les femmes et les hommes qui sauvent le monde d’un être qui le menace de le détruire.

Sauron, l’incarnation de la déchéance des races 

Sauron, de la divinité à la décadence 

Le premier âge

Sauron est un maia, divinité de second rang, apparue lors du premier âge. Dans la mythologie de Tolkien, il existe plusieurs divinités mais il n’y a qu’un seul dieu : Eru Ilúvatar, le créateur. Sauron pourrait incarner l’aspect dégénérescent des âges. Dans les premiers temps, Sauron possédait tous les pouvoirs inhérents à sa condition divine. Il pouvait prendre toutes les formes (comme Zeus dans Les Métamorphoses d’Ovide) et il était beau et séduisant. Corrompu par Melkor « le Noir ennemi du Monde », il devint le gardien de sa forteresse. A la fin du premier âge, il fut vaincu par Lùthien, une elfe, et Huan, le chien légendaire.

Lùthien était éprise de Beren, lequel avait demandé sa main à son père, Thingol. Thingol accepta qu’il épousât sa fille à la condition que Beren lui rapportât les Silmarils, les joyaux des arbres Telperion et Laurelin, les arbres de Valinor. L’un répandait sa lumière d’or, et l’autre, ses lueurs d’argent sur le monde d’Arda. Il fut capturé par Sauron et enfermé à Tol-in-Garhoth alors qu’il tentait de rapporter les joyaux. Apprenant sa mésaventure, Lùthien parvint jusqu’à Minas Tirith malgré l’interdiction de son père. Elle rencontra en chemin le légendaire chien Huan. Durant l’affrontement final, Huan et Sauron se métamorphosèrent en loup, mais Huan étant un chien de légendaire, il était imbattable. Sauron s’enfuit en se transformant en vampire.

Le deuxième âge

Au cours du Deuxième Âge, Sauron tenta de se repentir. Alors qu’il devait recevoir sa sentence, il s’enfuit et replongea dans le Mal, par crainte de la Colère des autres dieux. Il s’installa au Mordor et y construisit sa forteresse. Sous une apparence séduisante, il convainquit les Elfes de forger les anneaux du pouvoir, afin de les dominer eux, ainsi que les nains et les Hommes. Il créa dans la Montagne du Destin son propre anneau, qui avait le pouvoir d’asservir tous les autres. Il récupéra les anneaux qu’il avait fait forger par les Elfes, et les redistribua aux nains et aux hommes. Ces derniers, corrompus par son pouvoir, deviendraient des Nazgûls.

Sauron s’autoproclama alors roi des Hommes. Agacé par son hybris, les Númenoréens, le peuple des Hommes, l’attaquèrent. Sauron se laissa prendre et, durant sa captivité, en usant de ruse et de fourberie, les persuada d’attaquer Valinor. Cependant, lorsque l’armée débarqua sur la plage, Eru Ilúvatar, le dieu créateur, créa un cataclysme qui engloutit l’île de Numénor. Le corps de Sauron fut détruit, mais son âme demeurait.

Sauron perdit ensuite une partie de ses habilités, dont celle de se métamorphoser et de séduire. Une fois ses forces retrouvées, Sauron attaqua le Gondor, mais il fut défait par la Dernière Alliance des Elfes et des Hommes. Isildur, fils du roi humain Elendil, l’anéantit en lui coupant le doigt sur lequel était enfilé l’anneau.

Le troisième et le quatrième âge

Au Troisième Âge, Sauron était incapable de retrouver son corps. Il se faisait appeler « le Nécromancien ». Il harcelait les différents peuples en envoyant ses Nazgûls. Cependant, Frodon, qui possèdait l’anneau, dont il avait hérité de son oncle Bilbon, lequel l’avait dérobé à Gollum, parvint à le détruire.

Après sa destruction, Sauron sombra, mais ne mourut pas. Il demeura sous la forme d’un esprit incapable de faire souffrir qui que ce soit. Au terme de cet Âge, les Elfes quittèrent la Terre du Milieu afin de la laisser aux Hommes. Ainsi, l’équivalent de l’âge de fer commença-t-il sur la Terre du Milieu.

L’anneau, une nouvelle représentation de l’hybris ?

Cette histoire rappelle à la fois l’âge d’argent chez Hésiode, mais aussi, le mythe de l’Atlantide chez Platon. Sauron est à travers son histoire, un exemple frappant d’hybris tel que l’envisageaient les Grecs, mais aussi, l’exemple même d’un être corrompu par ses pêchés tel que nous les décrivent les récits bibliques. Il se laisse même séduire par Melkor « le Noir ennemi du Monde », le Valar qui s’est détourné de la lumière pour prendre le pouvoir des Ténèbres. Melkor n’est pas sans rappeler la figure de Lucifer, dont le nom signifie « porteur de lumière », qui est tombé dans les abysses de l’Enfer pour s’être cru plus puissant que son père.

L’anneau : une métaphore de la tentation ?

Ce ne sont donc pas les Hommes qui sont responsables de la déchéance du monde, mais la capacité que les Hommes ont à se laisser corrompre par le Mal, comme l’a été Sauron. L’anneau pourrait représenter ce Mal, extérieur, qui renvoie chacun de nous à son obscurité. Tout le monde est tenté par l’anneau, mais celui qui le possède, obtient le pouvoir en même temps qu’il perd tout : ses amis, son identité et sa lumière. Ainsi, Gollum, un hobbit qui a longtemps détenu l’anneau, n’est ni vivant, ni mort. Il n’est tout simplement plus lui-même. Le Mal l’a tellement rongé qu’il est devenu la partie la plus ténébreuse de lui-même, une deuxième face, à la docteur Jekill et Mister Hyde. Seule la Lumière du monde, incarnée par une communauté d’hommes et de femmes qui portent en eux des valeurs chevaleresques, pourra mettre fin à la domination de Sauron.

Par ailleurs, Tolkien ne souhaitait pas, comme il l’annonce dans sa préface, que son récit soit interprété comme une allégorie de la première et deuxième guerre Mondiale qu’il a vécues. Son mythe de l’âge d’or n’a donc pas une portée politique, contrairement à celui de Virgile, ou Platon.

Les Elfes et les Hommes :  des Enfants de l’âge d’or et de l’âge d’Argent

Sauron fut d’abord vaincu par une femme, Lùthien. Arwen est une descendante de Lùthien, comme elle, elle tombe amoureuse d’un mortel pour lequel elle sacrifie sa vie. Lùthien est en effet la première des Elfes à mourir.

Dans l’adaptation de Peter Jackson, le sort d’Arwen est dévoilé : elle choisit de renoncer à la vie éternelle pour vivre auprès d’Aragorn. Ce n’est pas le cas dans les livres. L’histoire d’Arwen et Aragorn se trouve en appendice : Aragorn et elle vivent heureux plus de cent ans. Puis, Aragorn décède, et Arwen quitte ses proches et ses enfants. Leur mort marque l’avènement de la race des Hommes, et Arwen comprend, lorsqu’Aragorn meurt, quel est le don des Hommes. Elle a « enfin pitié d’eux ».

Les Elfes : des enfants de l’âge d’or

Les Elfes sont immortels : seule une blessure profonde ou la mélancolie peuvent emporter leur âme dans les cavernes de Mandos, où ils attendront d’être réincarnés. D’autre part, les Elfes ne sont pas des Dieux, mais ils possèdent certaines caractéristiques divines : l’immortalité et la jeunesse éternelle. Ils sont aussi doués pour manier les arcs et les épées. Ce peuple demeure dans un « printemps éternel ». Les Elfes symbolisent peut-être un idéal de perfection humaine. Les Hommes sont nés après eux, or, il pourrait y avoir deux hypothèses à cela. Soit, les Elfes sont des êtres parfaits, soit les Hommes sont des êtres parfaits. Dans le premier cas, il s’agit de considérer les Elfes comme les aînés, ceux qui sont meilleurs. Dans le deuxième cas, il s’agit de les considérer comme un brouillon avant la création du chef d’œuvre.

Les Elfes sont donc des Enfants de l’âge d’or : ils possèdent plusieurs caractéristiques propres à ce mythe, tandis que les hommes sont davantage les fils de l’âge d’argent (ils travaillent, sont parfois cupides, recherchent la Justice et la paix tout en faisant preuve de convoitise).

D’ailleurs, les Enfants d’Eru Ilúvatar le créateur, ou les premiers Hommes, sont une représentation mythique de nos origines, plus que politique. Chez Hésiode, les premiers Hommes naissent et vivent avec les dieux. Dans Le seigneur des Anneaux, les Elfes, puis leurs cadets, les Hommes, apparaissent en même temps que les deux arbres Telperion et Laurelin, qui marquent le début du décompte du temps.

La Comté : un paradis terrestre 

Le prologue du Seigneur des Anneaux, qui décrit les hobbits, occupe 28 pages. Les Hobbits sont présentés, non pas comme des personnages, mais comme des personnes, avec une Histoire, des coutumes, une Terre. Ce n’est pas seulement pour instaurer le contexte que la description est si longue et minutieuse. C’est aussi pour donner plus de poids à la destinée des personnages principaux (et parodier allégrement les savants des Universités !).

Les hobbits : un peuple tranquille 

Ils vivent dans une nature idyllique et entretiennent une amitié intime avec la terre. La nature est prolifique autour d’eux, la Comté est verdoyante. Les hobbits ne sont pas des savants. Ils aiment bien manger, boire et fumer la pipe. Les hobbits ne sont pas bagarreurs. Pourtant, les hobbits ont connu dans leur Histoire la Peste noire et les guerres. La mort n’est pas omniprésente sur leur terre, mais des désastres appartiennent néanmoins à leur Histoire. Ces petits êtres, sans courage, ni force, qui vivent dans une sorte de paradis terrestre, ne sont pas des héros. Pourtant, ils partent en guerre, et s’aventurent dans le Mordor, pays en tout point opposé à la Comté champêtre, où l’industrie est reine, et la nature asséchée.

La Comté est le paradis terrestre, le Mordor un enfer.

La Comté : la métaphore d’un paradis perdu

Frodon, aidé par Sam, a pour mission de porter l’Anneau dans la Montagne du Destin, où il fut forgé. Dans les moments qui précèdent sa destruction, Sam se remémore la Comté. Il éprouve de la nostalgie. Pourtant, il a connu cette époque et cet endroit, alors que l’âge d’or symbolise un temps résolu qui n’a jamais été vécu par la personne qui l’idéalise. Ici, la Comté serait davantage le symbole d’un paradis perdu.

Finalement, dans Le Seigneur des Anneaux, ce ne sont pas les meilleurs ou les plus forts qui abolissent le mal, mais ceux qui ont du courage. Le Roi Sorcier D’Angmar, chef des Nazgûls, ne peut être tué par aucun homme. En revanche, il pouvait être pourfendu par le « sexe faible ». Parce qu’il était stupide, et surtout parce qu’il était stupide d’être aussi machiste, il n’avait pas songé un seul instant qu’une femme pourrait l’anéantir.

La Comté : un pays utopique

La Comté est en fait un paysage tel qu’aurait pu le décrire les écrivains de la Renaissance ou du XVIIème siècle. En soit, la Comté, telle que l’a imaginée Tolkien, s’inscrit dans une vaste tradition littéraire, qui date de la Renaissance.

Un pays d’Arcadie

Au XVIème siècle, Thomas More, fidèle du roi Henri VIII Tudor – le célèbre roi qui s’est marié six fois ! -, écrivit l’Utopie[10], un récit qui mettait en scène une cité idéale. L’Utopie vient du grec « οὐ-τόπος » (outopos), qui veut littéralement dire « en aucun lieu ». L’Utopie représentait, en réalité, un monde parfait, dans le but de critiquer l’imperfection des Cités d’alors, régies d’une main de fer par Henri VIII Tudor. Cette œuvre majeure remettrait au goût du jour les récits prônant des paradis terrestres. Au XVIIème siècle, ceux-ci s’incarneraient dans un mouvement littéraire : la Pastorale, et ses œuvres les plus célèbres comme l’Astrée d’Honoré d’Urfé, qui sont, par ailleurs, peu connues aujourd’hui. Ces récits mettaient en scène des bergers et des bergères, ainsi que des personnages allégoriques et mythologiques, dans un pays idyllique : le pays d’Arcadie[11]. 

L’Arcadie est une région grecque, où serait, selon les légendes, né Zeus. Il aurait été élevé par les nymphes sur le mont Ida, et se serait nourri du lait de la Chèvre Amaltée, qu’il aurait par la suite transformée en étoiles (constellation du Capricorne). Le pays d’Arcadie est présenté comme un nouvel âge d’or, un nouvel Éden. Les décors étaient champêtres, vallonnés, des maisons de campagnes ouvraient sur des étendues fleuries et des jardins élaborés, où les habitants demeuraient heureux, vivant d’amour et d’eau fraîche. Comme dans la Comté, la bière, les maisons dans des trous, et les chants en plus.

Une réalité idéalisée

Tolkien s’est très probablement inspiré de ces récits, mais tout autant de sa propre réalité. Les hobbits sont particulièrement attachés à connaître leur généalogie et leurs ancêtres, et les rumeurs circulent plus vite que les courriers de la poste. La Comté nous offre une vision idyllique et idéalisée des campagnes anglaises du XXème siècle, qui offraient à la fois la quiétude, et son lot de commérages. Les Hobbits exposent leurs armes comme des bibelots sur leur cheminée : ils ont été épargnés par les conflits politiques, et s’intéressent donc à leurs conflits épiques majeurs : leurs petites histoires entre voisins, jusqu’à la bataille de Minas Tirith.

Dans la saga cinématographique, la Comté demeure telle qu’elle après la bataille de Minas Tirith, ce qui n’est pas le cas dans la saga littéraire, puisque la Comté est ravagée. Saruman y a engendré le chaos : les champs ont été défrichés, les arbres abattus et la région a été industrialisée. L’histoire du Seigneur des Anneaux est aussi une métaphore des méfaits des industries modernes sur nos modes de vie. Les orques sont les produits de ces industries : des humains déshumanisés par leur travail et leurs conditions de vie, qui ne peuvent plus penser par eux-mêmes, ni ressentir leur environnement. Ce sont des créatures serviles, alors que les hobbits sont des créateurs heureux. Les Hobbits se retrouvent donc à mener une dernière bataille pour retrouver leur paradis perdu, et défaire définitivement Saruman.

Après la bataille qui a consacré ces héros, certains partent pour les Havres Gris, d’autres restent.

Les Havres Gris : une représentation du mythe des îles fortunées 

Les Havres Gris sont, dans la traduction de Mithlond, un port elfique à l’Ouest de la Terre du Milieu. Au-delà de la mer Belegaer se trouvent les Murs de La Nuit et le continent Aman, aussi appelé « Terres Immortelles ». Sur ce continent, habitent les Valars sur la Terre de Valinor. Des Elfes habitent à Eldamar. Aucune description n’est pourtant faite de cette terre dans Le Seigneur des Anneaux. Dans le Silmarillion, le continent est décrit comme abhorrant la plus haute chaîne de montagnes. Au pied de ce versant se trouve Valinor. Règnent le « Chaos des glaces » et le « pays des brumes », c’est le territoire d’Araman, au Nord. Au Sud, le territoire d’Avathar est une obscure région. A la fin du Seigneur des Anneaux, une barque conduit Gandalf, Elrond, Galadriel, Frodon et Bilbon sur les Terres Immortelles. Celles-ci sont en fait une référence aux îles fortunées, et peut-être à Avalon.

Les îles fortunées : le paradis des Immortels

Avalon est l’île vers laquelle est emporté le roi Arthur à sa mort. Tolkien trouvait la légende Arthurienne trop complexe. Pour cause, il n’existe pas moins de 39 livres au moyen-âge, si ce n’est plus, qui relatent l’histoire du Roi Arthur et de ses chevaliers. Pourtant, l’auteur a écrit un poème inachevé, The Fall of Arthur, qui raconte la chute du Roi. Tolkien connaissait donc le sort de celui-ci et la façon dont sa demi-sœur, Morgane, l’emporte sur une barque vers l’île d’Avalon, à sa mort. « Avaler » en ancien français, signifie « descendre » : l’île d’Avalon est donc une image de la mort, de la descente de l’âme.

Cette légende est elle-même inspirée par une conception héritée de la mythologie celtique. Dans la Vita Merlini[12], l’île d’Avalon est décrite ainsi :

L’île des pommiers, appelée île Fortunée, parce que ses campagnes pour être fertiles n’ont pas besoin d’être sillonnées par le soc du laboureur ; sans culture et tout naturellement, elle produit de fécondes moissons, des raisins et des pommes sur ses arbres non taillés ; au lieu d’herbes son sol est couvert de toutes sortes de récoltes. On y vit plus de cent ans.

Les pommes dans la mythologie celte et dans le druidisme sont considérées comme des fruits magiques qui guérissent tout[14]. Dans Le Seigneur des Anneaux ou la légende Arthurienne, les îles fortunées sont donc à la fois une image de la mort, et de l’Immortalité, mais aussi une énième représentation de l’âge d’or.

Les Immortels

Dans Le Seigneur des Anneaux, il y a ceux qui partent pour les Havres Gris, devenant ainsi immortels, et ceux qui meurent.

Tous les personnages du Seigneur des Anneaux ne partent pas vers les Terres Immortelles. Seuls Gandalf le magicien, Elrond le semi-elfe, père d’Arwen, Galadriel, grand-mère d’Arwen, Frodon le hobbit et Bilbon son oncle, s’en vont au troisième Âge. Sam le compagnon de Frodon, l’elfe Legolas et le nain Gimli les rejoindront au Quatrième âge.

Gandalf, Galadriel et Elrond sont des êtres surnaturels, qui ont le privilège de partir dans les Terres Immortelles. Ils sont eux-mêmes immortels. Quant à Frodo, Sam, et Gimli, qui appartiennent au monde des mortels, un privilège leur est accordé. Traumatisé par la guerre, Frodon décide de partir pour les Havres Gris, à la fin du récit. Ses blessures n’ont jamais totalement cicatrisées, comment le pourraient-elles ?

Les Havres Gris, une métaphore de l’au-delà ?

En acceptant de partir pour cette île fortunée, Frodon disparaît, et devient par la même, immortel. Sam le rejoint après la mort de sa femme. Il est devenu maire de la Comté, et le serait durant plusieurs mandats. Comme Sam n’a pas instauré une république bananière ou une dictature, sa réélection extraordinaire marque son nouveau statut. Il est devenu un être légendaire qui mérite sa place au panthéon des immortels.

Les Immortels se retirent sur leurs Terres et l’âge des Hommes commence, ou presque. En effet, Merry et Pippin qui ne partent pas sur les Terres immortelles seraient plutôt dans un autre âge : celui des héros.

L’âge des héros dans le Seigneur des Anneaux 

Merry et Pippin sont les représentants de cet âge. L’appendice apprend au lecteur que la destinée de ces compagnons est de mourir parmi les Rois, comme des héros. Ils représentent cette race de guerriers qui ont côtoyé les dieux, mais contrairement à Ulysse et Agamemnon, ils ne sont pas belliqueux et orgueilleux.

C’est une nouvelle définition de l’héroïsme que Tolkien propose ici : un héroïsme non pas basé sur la grandeur de la force (comme Hercule ou Achille), l’habilité et la ruse (comme Ulysse), la pureté du cœur (comme l’ensemble des héros de la table ronde).

L’héroïsme de Tokien prend ses racines dans la noblesse du cœur de ses héros, qu’importe leur taille, ou leur endurance.

Les héros de Tolkien sont imparfaits, soumis à leur cupidité et à leur convoitise (Boromir), ils sont parfois lâches (Merry) et peuvent se décourager (Sam). Malgré la pluralité de leur race, ils sont profondément humains. C’est en acceptant d’affronter le mal qui les ceint à l’intérieur, qu’ils font preuve de courage. Le cœur et le courage viennent de la même étymologie latine : cors, cordis.

Quant à Aragorn et Arwen, à leur façon, ils demeurent immortels, parce que leur Amour est légendaire. Finalement, l’éternité n’est pas réservée qu’à ceux qui ne la choisissent pas, puisque leur histoire devient un mythe, et un mythe ne meurt pas. Il vit, renaît et se transforme au fil des temps.

Conclusion

A travers cette histoire mythique, Tolkien abordait peut-être des questions plus profondes, comme celles de nos origines. Qui sommes-nous, d’où venons-nous, où allons-nous ? Les mythes n’apportent pas de réponse à ces questions, mais leur donnent un sens. C’était même tout l’enjeu du projet de cet auteur, bien que celui-ci ne fut jamais achevé. Nous ne pouvons que lui souhaiter longue vie et prospérité !

Relu par Margot Dupont

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Sources scientifiques :

[1]Hésiode, La Théogonie (traduction, introduction et notes d’Yves Gerhard), Éditions de L’Aire, Vevey, 2005.

[2]Ovide, Métamorphoses, trad. G. Lafaye, Les Belles Lettres, 1991.

[3]La Bible, La Genèse, Traduction de Frédic Boyer et Jean L’Hour, Folio, Gallimard, 2003, 201 p.

[4]BNF [en ligne], BNF et Efl Aquitaine, Expositions Figures du ciel, 1999 [consulté le 07 juillet 2018] disponible sur http://expositions.bnf.fr/ciel/arretsur/origines/sciences/creation/index8.htm

[5]Hésiode (trad. Pierre Waltz, préf. Jérôme Vérain), Les Travaux et les Jours, Éditions Mille et Une Nuits, coll. « La petite collection » (1re ed 2006), 65 p.

[6]Platon, Œuvres complètes, traduction Léon Robin, 1940/1943 et Virgile, Œuvres Complètes, édition bilingue, traduction, présentation et notes par Jeanne Dion, Philippe Heuzé, Alain Michel. Éditions de la Pléiade, 2015.

[7]La BibleNouveau Testament, traduction de Louis Segond, 1880, révisée en 1910.

[8]Snorri Sturluson, L’Edda: Récits de mythologie nordique, trad. François-Xavier Dillmann, L’aube des peuples, Gallimard, 21 février 1991, 240 p.

[9]J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien et Humphrey Carpenter (trad. Delphine Martin et Vincent Ferré), Lettres [« Letters of J.R.R. Tolkien »], Paris, Christian Bourgeois éditeur, 2005, 711 p.

[10]Francis Collet, Histoire des idées de l’Antiquité à nos jours Précis de culture générale, Ellipses, 2008, 544 p.

[11]André Delaporte, Bergers d’Arcadie, le mythe de l’Âge d’Or dans la littérature française du XVIIIe siècle, Pardès 1989.

[12]Vita Merlini (trad. Basil Clarke), Cardiff : University of Wales Press,

L’Univers de Tolkien :

J.R.R. Tolkien, The Fall of Arthur, HarperCollins Publishers Ltd, 23 mai 2013

J.R.R. Tolkien, La communauté de l’Anneau, trad. Francis Ledoux, Pocket, 2006

J.R.R. Tolkien, Les deux tours, trad. Francis Ledoux, Pocket, 2006

J.R.R. Tolkien, Le retour du roi, trad. Francis Ledoux, Pocket, 2006

J.R.R. Tolkien, Le Silmarion, trad. Pierre Alien, Pocket, 2001

Wikis à consulter :

Merci également à tous les wikis mythologiques et sites des fans sur l’Univers de Tolkien qui m’ont permise de bien résumer les mythes, les synthétiser, et ne pas dire trop de bêtises. 😉 Comme je n’ai pas pu vous résumer avec entièreté l’ensemble des mythes, que ce soit les mythes classiques ou ceux de Tokien, je vous conseille de jeter un œil aux sites suivants si vous voulez approfondir de vous-même  :

  • http://www.tolkiendil.com (Un excellent site internet tenu par une association de Fans qui vous feront découvrir l’Univers de Tolkien comme personne : site complet et intuitif, je vous le recommande)
  • http://fr.jrrtolkien.wikia.com/wiki/Accueil (Bon wiki sur l’univers de Tolkien, bien les articles soient inégaux)
  • https://mythologica.fr/  (Un de mes sites préférés sur la mythologie : vous y trouverez des illustrations pertinentes)
  • Des vidéos à consulter absolument pour avoir un bon panorama de la mythologie grecque : Nota Bene et Linksthesun

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6 Comments

  1. […] Poldark est la troisième adaptation de d’une saga de douze tomes écrite par Winston Graham. Accessible sur Netflix et produite par Debbie Horsfield pour la BBC, cette nouvelle série date de 2015. Durant cinq saisons, nous suivons les histoires d’une vieille famille noble, entre drame historique et romantique. Nous y retrouvons Aiden Turner, qui s’est entre autres illustré sous la direction de Peter Jackson dans la trilogie Le Hobbit. […]

  2. […] Avec des décors et des scènes d’action réussis, un casting de stars (Eva Green ; Vincent Cassel) et des répliques directement tirées du roman, ce nouveau film Les Trois Mousquetaires s’annonçait d’emblée différent des précédents. Son ambition est apparemment d’être reconnu comme l’adaptation canonique de la saga. Et peut-être même d’initier une franchise de l’envergure de celle d’Harry Potter ou du Seigneur des Anneaux… […]

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