Amy nous parle cette semaine d’une série issue d’une saga littéraire qui retrace l’histoire d’une vieille famille anglaise : les Poldark. Que vaut cette nouvelle adaptation ?
Bonjour les étoilé·e·s, ici Amy ! Je viens de terminer l’avant-dernière saison de la série britannique à succès Poldark. Je vous en donne dès à présent mon avis !
Poldark est la troisième adaptation de d’une saga de douze tomes écrite par Winston Graham. Accessible sur Netflix et produite par Debbie Horsfield pour la BBC, cette nouvelle série date de 2015. Durant cinq saisons, nous suivons les histoires d’une vieille famille noble, entre drame historique et romantique. Nous y retrouvons Aiden Turner, qui s’est entre autres illustré sous la direction de Peter Jackson dans la trilogie Le Hobbit.
Synopsis de Poldark
En Cornouailles (Angleterre), à la fin du XVIIIème siècle, Ross Poldark revient de la guerre d’Indépendance américaine pour retrouver sa bien-aimée, mais il ne trouve qu’un monde en ruines : son père est mort, la mine familiale a fermé et la femme qu’il convoitait avant la guerre est fiancée à son cousin.
Mon avis pas du tout objectif sur Poldark
Poldark : une série historique…
D’emblée, tout est fait (et bien fait) pour immerger le spectateur dans la Cornouailles du XVIIIème siècle.
En effet, apanage de ce genre, les différences sociales structurent le contexte de l’histoire. On pourra déplorer un manque d’originalité, mais la lutte des classes est bel et bien à l’arrière-plan de cette série. Elle s’exprime notamment au travers de ses deux personnages principaux : Ross Poldark et Demelza Carne. Ils viennent de deux milieux que tout opposent. Lui est né noble, propriétaire et entrepreneur ; elle est née pauvre et servante. Leur mariage l’obligera à tenir son nouveau rang. Quant à lui, il devra assumer son choix face aux autres nobles, choqués par cette décision, et se montrant médisants.
Certains verront une singularité rafraîchissante dans l’ignorance des convenances de Demelza. Personnellement, je trouve que cela reste un choix scénaristique très classique, même si bien mené.
Poldark donne un autre relief à la vie des mineurs, en ajoutant par petites touches des péripéties les concernant. Ainsi, la série nous propose une alternance entre le point de vue de la noblesse, qui cherche étendre l’entreprise, et celui du peuple, qui lutte pour sa survie. Et je dois dire que la série met ici en place un réel suspens.
Enfin, le gentil et le méchant s’opposent sur un terrain encore une fois très classique bien que fondamentalement historique. Poldark, pétri de bonnes pensées, lutte contre l’avide, le cupide, le très, très méchant parvenu : George Warleggan (Jack Farthing)…
… Mais aussi romantique
Comme je l’ai dit : le riche et beau héros épouse l’héroïne pauvre. À défaut d’originalité, le spectateur trouvera de la modernité dans cette fresque historique. Quoique, considérant le début de l’histoire, nous aurions pu tomber dans une romance et sa ribambelle de clichés. En effet, Ross Poldark (Aiden Turner) aurait pu être tenté de reconquérir sa bien-aimée Elizabeth (Heida Reed). Pourtant, le mariage de cette dernière avec son cousin ne sera que peu troublé, car l’intrigue principale se ne centre pas sur leur romance. Il s’éprendra de sa servante Demelza (Eleanor Tomlinson) et l’épousera.
Cela permettra au spectateur de la série de suivre parallèlement deux mariages très différents, mais tout aussi intéressants.
Un véritable voyage en Cornouailles
Souvent comparée à Outlander, la série Poldark a une particularité bien à elle. Il n’est pas question de visiter l’Écosse, ici.
Non, si Poldark fait la part belle à une région britannique c’est bien à celle de la Cornouailles !
C’est une véritable découverte que l’on nous propose, et je dois dire que j’ai adoré. Les paysages sont magnifiques, les jeux de lumières également, et la série le sait. Car, manifestement, il n’y a jamais trop de balades à cheval sur les falaises de Cornouailles pour Poldark. Ce type de plans est très récurrent. Et bien qu’ils soient toujours somptueux, ils n’en finissent pas moins par être lassants.
On pourra aussi apprécier le travail sur les costumes et le maquillage des acteurs qui sont très beaux et réalistes. On perçoit bien le changement de la mode au cours des ans, avec des modifications subtiles mais perceptibles au fil des épisodes.
Poldark : une peinture du XVIIIe siècle trop figée ?
Plusieurs avis et critiques regrettent les longueurs que la série peut proposer. Il est vrai que ce genre d’histoires est assez lente. Il n’est pas question de rebondissements permanents, de scènes d’action telles de grandes batailles dans la neige avec des dragons et autres créatures magiques à la Game Of Thrones.
Pourtant et paradoxalement, la série a fait le choix de réaliser de nombreuses ellipses. Et cela se comprend tout à fait. Tout d’abord, car elle est tirée de (pas moins de !) douze romans ! Les faire tenir en 43 épisodes répartis sur cinq saisons n’était pas donc aisé. Par ailleurs, seize ans défilent en l’espace de quatre saisons. En ce qui me concerne, je trouve que cela rend la série plus dynamique. Même si je suis d’accord : la série traîne par moments en longueur.
De plus, les personnages sont très conventionnels, mais très touchants du fait de leurs différences, leurs interactions et leurs défauts. Ils restent tous cohérents, très humains, et leur évolution est remarquable à travers les épreuves qu’ils traversent dans le temps.
Quant aux acteurs, ils sont très bien. En dehors de Jack Farthing qui interprète George Warleggan et dont le rôle est plus sombre.
En conclusion,
Véritable vitrine de la Cornouailles et de la vie britannique au XVIIIème siècle, Poldark est très agréable à regarder. Avec de beaux paysages, des personnages touchants, malgré quelques lenteurs. Et peut-être un peu trop de plans de Poldark à cheval galopant, regalopant et galopant toujours le long des falaises…
Total étoiles : 7/10
D’après une idée originale d’Amy, réécrit par Margot Dupont et relu par Tsilla Aumigny
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