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La Revue de la Toile s’est entretenue avec Nora Bahir, une jeune poétesse qui tient un blog sur la Littérature. Un entretien exclusif.

Nora Bahir sur une plage marocaine
Nora Bahir est photographiée de dos. Elle porte un haut noir transparent et une jupe blanche. Ses longs cheveux sont couverts par un chapeau de paille. Elle marche sur le lit des vagues
Source : Abdellatif Titif

Nora Bahir, Auteur de : L’abattoir de sérénité, un recueil de poésie, Une femme, un amour et le tiers monde, El baida mon amour, et Aliénation assommée. Tous ont été édités à compte d’auteur. Elle fait aussi de la photo.

Nora, qui es-tu ?

Nora Bahir, je suis née à Casablanca, j’ai grandi entre Casablanca et les régions provinciales, entre campagne, mer et métropole… C’est une chance d’avoir été élevée de cette manière : je trouve mon équilibre entre la vie en zone rurale et la vie en zone urbaine. J’ai aussi vécu au Sud dans le désert du Maroc pendant deux ans et quelques…ce qui a beaucoup nourri mon esprit. Mon parcours scolaire a été littéraire. Un bac Lettres et une licence en Littérature française. Je me consacre à l’apprentissage de la langue turque depuis deux ans, ainsi qu’à mes passions : l’écriture et le voyage.

Je vis entre Istanbul et Casablanca.

J’aime la vie, avec ses hauts et ses bats, avec ses moments de joie et ses moments de tristesse. La poésie, les arts, tous les arts et je ne peux pas vivre sans musique, sans silence, sans voyage. Le travail associatif et humanitaire…Je participe quand j’ai l’occasion ….

Je ne me considère pas comme auteure, car j’apprends encore et chaque jour à le devenir, et j’aimerais que l’écriture soit non seulement une passion, mais aussi qu’elle devienne dans le futur une profession. J’aimerais trouver un éditeur qui s’intéresse à mes textes.

Tu tiens un blog sur lequel tu postes régulièrement tes textes. Quand as-tu l’idée de te lancer ? Et pourquoi un blog ?

La vérité, c’est que j’ai toujours pensé à créer un blog. J’écris depuis longtemps et je gardais mes textes pour moi. Je ne me sentais pas prête à partager, je ne me sentais pas assez mature pour assumer mes modestes réflexions. En 2016, j’avais créé un blog où je publiais de temps en temps des textes qui sont aujourd’hui publiés sous format papier et PDF, et j’ai dû retirer tout du web car le contrat ne permettait pas de partager le contenu du livre.

D’ailleurs, il s’intitule Une femme, un amour et le tiers monde. J’ai une préférence pour le format papier. C’est beaucoup plus romantique d’avoir un contact physique avec le livre et le toucher. Moi personnellement, j’ai beaucoup de mal à lire des livres numériques. J’ai donc décidé définitivement de publier en autoédition. C’est un challenge, surtout au Maroc. J’avais conscience qu’internet me permettrait de toucher plus de lecteurs. C’est ainsi que je suis revenue à l’idée du blog car après tout, il s’agit de partage et d’échanges.

Quels sont les auteurs qui t’inspirent ?

Je ne peux pas réellement répondre à cette question. Pour moi, tous les auteurs que j’ai lus me poussent surtout à réfléchir, à me remettre en questions, me fatiguent parfois, et me poussent à lire un texte plusieurs fois, ils me bercent et me relaxent : tous ceux-là m’ont largement inspirée et marquée par leur génie. Il y a les auteurs du XVIème siècle, du XVIIème siècle et surtout ceux des Lumières.

Ensuite, il y a aussi les auteurs principaux de l’existentialisme qui m’ont touchée profondément, mais je m’abstiendrai de citer leurs noms. Il y aussi les auteurs Africains : que ce soit les auteurs maghrébins (marocains, algériens et tunisien) ou les sénégalais d’expression française. En ce moment, je m’intéresse aux auteurs turcs et à la Littérature turque. Mais pour être sincère, je ne lis pas assez. Il y a tellement à découvrir ! C’est pour cette raison que maintenant, je ne lis pas tout, je sélectionne les thèmes et les sujets qui m’intéressent le plus.

Tu abordes souvent les femmes et la place des femmes dans tes textes, te considères-tu comme féministe ?

Je ne me considère pas vraiment comme féministe. Ce n’est pas ce que je souhaite pas l’être, car la femme et homme construisent la société. Il n y a pas de femme sans homme, et il y a pas d’homme sans femme. Mais du moment que la femme subit toujours et partout dans le monde des inégalités, je ne peux pas ne pas être féministe. J’estime que c’est un devoir d’aborder des sujets qui touchent en premier lieu la femme, voire que la femme soit complètement le sujet principal de mon écriture. Et je suis la première à être concernée. Je suis femme et marocaine, donc le sujet s’impose de lui-même.

Quels sont les sujets dont tu préfères parler dans tes textes ?

La femme, l’amour, l’exil, voyage, le sexualité et l’érotisme, religion, et ce que je souhaite aussi c’est de pouvoir un jour écrire des textes fictifs et fantasques. J’écris toujours plusieurs textes à la fois.

Quels sont tes projets ?

Actuellement, je prépare deux publications : un recueil collectif (une correspondance) dédiée à la femme et dont les thèmes sont : le harcèlement, le viol, violence, l’espace public et la femme…et un récit de voyage. J’ai plusieurs textes déjà rédigés, mais je dois encore les modifier et les embellir, pour réfléchir…à les publier… Ce n’est facile de se faire éditer au Maroc. S’il y a des maisons d’édition qui intéresseraient à mes textes, je les publierais volontiers car je les considère tous comme mes bébés, et c’est une souffrance de les porter et surtout de les accoucher.

Ses livres : 

  • Une femme, un amour et le tiers monde sur La Fnac
  • Une femme, un amour et le tiers monde sur Amazon

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Tsilla Aumigny

Rédigé par Tsilla Aumigny

Rédactrice en Chef, ex-Enseignante en Lettres Classiques certifiée, Autrice de roman, Scoute toujours, Jedi à ses heures perdues, Gryffondor.

Comments

Une réponse à “[INTERVIEW] Nora Bahir, poétesse et blogeuse”

  1. Avatar de momok inou
    momok inou

    bonne continuation nora (la fille au grand coeur).

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