Hey les Potterheads ! Parlons transports. Les sorciers ont tout un éventail de moyens de déplacement magiques… et ils sont tous plus absurdes les uns que les autres ; quand on les compare aux transports moldus bien ordinaires comme le train, l’avion ou le métro.
Petite revue des options pour un sorcier en vadrouille :
Le balai : sexy mais insécure !
Symbole sexy du sorcier (Harry adore son Nimbus 2000), mais niveau praticité, on repassera. Pas de ceinture de sécurité, pas de protection contre la pluie ou le froid en pleine altitude. Attraper la crève en volant à califourchon à 1000 mètres d’altitude en plein mois de décembre, bravo. Vitesse de pointe ? Peut-être 150 km/h avec un bon modèle, et encore, pendant que le Moldu prend l’avion de ligne à 800 km/h et arrive frais et dispo avec un gin tonic servi par l’hôtesse. Sur un balai, tu trimballes zéro bagage (à part Hedwige et encore, la pauvre chouette se gèle les plumes).
Et niveau discrétion, on repassera également : une personne en robe sur un balai dans le ciel, même de nuit, c’est louche. On comprend qu’ils ne volent qu’en rase campagne… alors que le Moldu prend sa voiture confortablement sur l’autoroute en écoutant la radio. Le balai, c’est bon pour le Quidditch ou la nostalgie médiévale, mais comme moyen de transport quotidien en 1990, c’est claqué au sol (sans jeu de mots).
La Poudre de cheminette, moyen de transport préféré des sorciers britanniques, mais, pourquoi ?
Ah, la Poudre de Cheminette, la fierté des transports sorciers britanniques. Pour voyager, rien de plus simple : enjambez votre cheminée, jetez une pincée de poudre verte et prononcez clairement la destination en articulant bien. Surtout articulez, sinon au lieu du Chemin de Traverse vous finirez à l’Allée des Embrumes chez les trafiquants d’artefacts louches (coucou Harry, on t’a vu). Donc voyage par cheminée interposée : déjà, il faut avoir une cheminée connectée au réseau (bon courage en 1996 si vous habitez un appartement sans âtre, vous êtes coincé).
Ensuite, c’est tout sauf agréable : on tourbillonne dans des flammes vertes en se cognant aux parois, on sort de la cheminée couvert de suie et de cendres. Glamour ? Non. Pratique ? Bof. Pendant ce temps, le Moldu lambda prend le métro ou le bus. Ok, c’est parfois bondé et ça sent pas la rose, mais au moins tu arrives pas dans la mauvaise cheminée en te curant la suie du nez. Et question sécurité : le pire qui puisse t’arriver dans le métro londonien, c’est de louper ta station ou qu’un type chelou te dévisage. Dans le réseau des cheminettes, tu peux te tromper de destination et débarquer chez des inconnus dangereux, ou rester bloqué on ne sait où (est-ce qu’il y a un SAV pour sorciers perdus en cheminette ? Pas sûr).
Le Portoloin : le transport pire qu’un pop-up !
Invention étrange – un objet usagé (vieille botte, boîte de conserve) enchanté pour te téléporter à une heure précise vers un lieu précis. On se donne rendez-vous à 5h00 du matin sur une colline paumée, on attend que la vieille chaussette se mette à luire, on la touche et zou, on atterrit violemment à des kilomètres, souvent en se vautrant lamentablement par terre. Effet secondaire : nausées garanties pour 9 sorciers sur 10, vertiges, étourdissements. Sérieusement, c’est leur idée du transport de masse : faire tenir un Congrès mondial de sorciers en les faisant tous vomir à l’arrivée, très ingénieux. En 1994, le Ministère de la Magie a organisé la Coupe du Monde de Quidditch en utilisant des portoloins comme des tickets de transport.
Résultat : des milliers de sorciers poppent près d’un camping en pleine campagne, complètement groggy. Et après le match, rebelote pour rentrer. Chez les Moldus, la même année, on organise la Coupe du Monde de football : qu’est-ce qu’on fait ? On affrète des avions, des trains spéciaux, des cars confortables. Personne ne finit la tête dans un seau à vomi à l’arrivée (bon sauf s’il a trop fêté la troisième mi-temps, d’accord).
Le Portoloin c’est littéralement un transporteur portatif, mais calibré avec la précision d’un âne manchot. En plus, ce système est ultra bureaucratique : il faut l’autorisation du Ministère pour créer un portoloin légal, donc oubliez la spontanéité. Quand un Moldu veut partir en week-end, il prend sa voiture ou réserve un billet de train dernière minute. Un sorcier doit prévoir son portoloin à l’avance auprès de l’administration… Bonjour la spontanéité et la liberté de mouvement.
Le magicobus, le blablabus magique de l’extrême
Bus violet à trois étages qui surgit quand un sorcier tend sa baguette sur le trottoir. Ça pourrait ressembler à un transport en commun normal, sauf que ce bus roule comme un fou furieux. Le Magicobus fonce, slalome entre les obstacles en se faufilant (il se contracte pour passer entre deux camions, oui oui), les passagers sont ballottés dans tous les sens sur des lits à baldaquin qui glissent sur le plancher. Il n’y a même pas de siège ni de ceinture – tu te cramponnes à ton lit ou tu finis encastré dans le pare-brise.
Stan Rocade, le contrôleur, te tutoie et te demande 11 Mornilles pour la traversée (pas de gratuité scolaire, évidemment). C’est pittoresque, mais c’est surtout un moyen de transport d’urgence, et pas du tout développé à grande échelle. Imaginez la RATP version sorcier avec que des Magicobus en ville… On pleure.
Le Magicobus, c’est un peu le Blablabus sorcier incontrôlé : tu montes, tu pries pour arriver entier. Le Moldu des années 90, lui, monte dans un bus londonien classique, double-decker rouge, et il risque tout au plus un démarrage brusque du chauffeur, pas un trajet en mode shaker à cocktail.
Le Transplanage, la téléportation version roulette russe
Ah, on se dit que là les sorciers nous mettent la pâtée : ils disparaissent d’un point A et réapparaissent à un point B en un claquement de doigt. Pas d’équivalent direct côté moldu… quoique, ça s’appelle un montage vidéo pour le cinéma. Mais blague à part, le transplanage est un transport qui a de grosses limites. D’abord, c’est dangereux : loupez votre coup et vous voilà désartibulé. C’est-à-dire que la moitié de votre corps reste à l’adresse de départ et l’autre apparaît à destination. Charmant.
Un cours entier à Poudlard est dédié à cette subtile manière de se couper en deux – pardon, d’éviter de se couper en deux. Même avec permis, un sorcier expérimenté peut se louper (cf. Ron Weasley se splinche en pleine fuite, laissant un bout de bras derrière lui… Aïe). En gros, transplaner, c’est comme conduire une moto très puissante : grisant, mais le moindre faux mouvement et c’est le drame. Et puis on ne peut pas transplaner partout : le Ministère a mis des barrières magiques un peu partout (à Poudlard, le transplanage est impossible, idem pour le Ministère lui-même, histoire de bien compliquer la vie des gentils). Du coup, en pratique, nos sorciers prennent plus souvent le train ou le portoloin que le transplanage. Eh oui, ils ont même un train à vapeur attitré…
Le Poudlard Express et la ford Anglia enchantée : a-t-on vraiment envie d’y laisser monter ses enfants ?
On pourrait croire que c’est un choix esthétique vintage de prendre un train rouge crachant la fumée en 1990, mais en réalité, c’est juste parce qu’ils n’ont pas mieux. Pendant que British Rail modernisait ses trains dans les années 90 et que l’Eurostar filait sous la Manche à 300 km/h dès 1994, les sorciers entassaient leurs gamins dans un antique train à vapeur de 1930, au départ d’un quai secret (9¾) où il faut franchir un mur en courant. Oui, leur meilleur moyen de transport de masse, c’est un train à l’ancienne planqué derrière un mur magique à la gare King’s Cross. On imagine la tronche des contrôleurs de la British Rail s’ils voyaient débarquer ce machin. Et ne parlons pas de la voiture volante d’Arthur Weasley (la Ford Anglia enchantée) : une épave de 1960 qui finit crashée dans un arbre démoniaque. Même quand ils essaient d’imiter les Moldus (prendre la voiture), ça part en sucette.
Au final, se déplacer dans le monde magique, c’est une aventure risquée et rocambolesque à chaque fois. Pendant ce temps, dans l’Angleterre moldue des années 90, on avait des infrastructures fiables : autoroutes, gares, aéroports internationaux, et même le début des vols low-cost. On prend un EasyJet Londres-Glasgow en 1997 pour 30£, on lit tranquillement le catalogue hors taxes en mangeant des peanuts salées, arrivée une heure plus tard.
Le sorcier, lui, en 1997 pour faire Londres-Écosse : option A, balai (prévoir une tenue de ski et un bon sens de l’orientation, et 5-6 heures de vol si t’es endurant) ; option B, transplanage (risque de laisser un bout de fesse en route) ; option C, Magicobus (risque de gerber tripes et boyaux) ; option D, train de Poudlard (7h de trajet, départ une fois par an…). Sans parler du fait que les sorciers doivent cacher leurs transports aux Moldus : pas de vol en balai de jour, pas d’apparition en plein centre-ville, etc. La contrainte de la discrétion les oblige en plus à se compliquer la vie. Un Moldu prend le taxi, un sorcier doit vérifier qu’aucun Moldu ne le regarde avant de faire crac, disparition – stress permanent.
Conclusion
Côté transports, l’univers magique est resté à l’âge de la poudre… de cheminette. Moralité : mieux vaut un bon vieux ticket de métro qu’un trajet en cheminée magique mal ventilée. Au moins, dans le métro, la seule chose qui pue, c’est ton voisin, pas ta cape qui a pris feu.
Merci d’avoir lu cet article ! Nous vous invitons à rejoindre la communauté des étoilé.e.s en participant à notre groupe Facebook « La Galaxie de la Pop-culture ». N’hésitez pas à nous suivre sur tous nos réseaux !

Rédigé par Duck
Rédacteur qui se définit lui-même comme un simple freelance qui nous fait une chronique de temps en temps, Papa poule, Youtuber. Et surtout, maître dans l’Art de troller et de détourner et retourner tous les univers possibles.

Laisser un commentaire