My Lady Jane est une série disponible sur Amazon Prime, adaptée du roman du même nom, écrit par Cynthia Hand, Brodi Ashton et Jodi Meadows. C’est une comédie historique avec des éléments fantastiques, qui réinvente de façon humoristique et absurde l’histoire de Lady Jane Grey, une figure tragique de l’histoire anglaise, qui a brièvement régné sur l’Angleterre en 1553 avant d’être déposée et exécutée.
Synopsis de My Lady Jane
L’histoire se déroule dans une version alternative de l’Angleterre du XVIe siècle, marquée par des conflits politiques et religieux. Cependant, dans cet univers, les tensions ne concernent pas seulement les catholiques et les protestants, mais aussi une division surnaturelle entre les humains ordinaires et les « Eðians » (prononcé ethians), des êtres capables de se transformer en animaux. Cette dualité introduit un aspect fantastique inédit à l’histoire, avec des intrigues politiques influencées par cette capacité de métamorphose.
L’histoire débute lorsque le roi Edward VI (Jordan Peters), gravement malade, cherche un successeur. Plutôt que de laisser le trône à sa demi-sœur Mary (plus connue sous le nom de « Bloody Mary » dans l’histoire), il choisit Jane (Emily Bader), qu’il marie à Gifford (Edward Bluemel) dans l’espoir de solidifier une alliance. Ce mariage arrangé prend une tournure comique, surtout lorsque Jane découvre que son mari se transforme en cheval chaque jour. Leurs aventures conjugales mêlent romance, quiproquos et mystères, alors que Jane doit également naviguer dans les eaux troubles de la cour royale.
Mon avis pas du tout objectif sur My Lady Jane
My Lady Jane est résolument une réinvention farfelue de l’histoire, avec un ton léger et plein d’humour. La série joue sur les anachronismes, les dialogues modernes et les éléments fantastiques, tout en conservant un cadre historique. Les thèmes abordés incluent la quête du pouvoir et la liberté d’être soi-même, le tout est traité avec ironie et satire. L’une des plus grandes libertés prises par la série est l’introduction du concept des Eðians, qui ajoute une dimension fantastique à l’histoire réelle de Lady Jane Grey. En fait, Jane a régné pendant seulement neuf jours avant d’être destituée et exécutée à l’âge de 16 ans. La série prend soin d’éviter cette conclusion tragique, préférant explorer une version où Jane et ses alliés peuvent s’échapper de leur sort avec ingéniosité et un brin de magie.
Mary et Lord Seymour, des antagonistes obsédés par leur fanatisme
Dans My Lady Jane, les antagonistes principaux, Mary Tudor (Kate O’Flynn) et Lord Seymour (Dominic Cooper), incarnent une vision particulièrement rigide et dogmatique du monde, qui frôle l’idiotie en raison de leur refus d’adopter une approche pragmatique face à la question des Eðians. Leur idéologie xénophobe les aveugle au point qu’ils rejettent une opportunité stratégique évidente : exploiter les capacités surnaturelles des Eðians, qui pourraient être des atouts considérables pour asseoir leur pouvoir politique ou militaire. Ces humains capables de se transformer en animaux, représentent un élément surnaturel crucial dans l’univers de la série. Leurs pouvoirs variés pourraient aisément être utilisés comme des instruments de domination, notamment comme espions, éclaireurs ou même armes sur le champ de bataille. Par exemple, un Eðian capable de se métamorphoser en oiseau pourrait infiltrer des territoires ennemis sans se faire repérer, tandis qu’un Eðian se transformant en bête féroce pourrait semer la terreur ou détruire des armées adverses.
Mary Tudor : une xénophobe aveuglée par la haine
Mary Tudor, qui deviendra plus tard connue sous le surnom de Bloody Mary pour ses persécutions des protestants, incarne dans la série une figure de haine et de bigoterie vis-à-vis des Eðians. Son rejet de ces êtres repose essentiellement sur une peur irrationnelle et une haine quasi-religieuse, qu’elle justifie par des convictions morales et politiques. Elle voit les Eðians non comme des êtres humains, mais comme des abominations qu’il faut exterminer.
Cette approche idéologique repose sur un préjugé xénophobe, car elle perçoit les transformations des Eðians comme contre-nature. Plutôt que de reconnaître leur utilité potentielle, elle s’enferme dans une logique destructrice, motivée par son désir de « purifier » le royaume de ce qu’elle considère être une menace contre l’ordre divin et humain. Son fanatisme la pousse à les considérer comme des ennemis à abattre plutôt que des alliés potentiels.
Seymour : l’ambition aveuglée par l’idéologie
Seymour, joue un rôle similaire dans cette dynamique d’antagonisme. Homme ambitieux, il cherche à consolider son pouvoir à la cour et à se débarrasser de ses rivaux. Pourtant, malgré son intelligence politique, il adopte la même attitude aveuglée par l’idéologie que Mary. Son pragmatisme est étouffé par un fanatisme contre les Eðians, ce qui le pousse à favoriser leur extermination plutôt que de les utiliser comme un outil de contrôle.
Néanmoins au fils de la série, on peut apprendre qu’il possède un « zoo », entendez par là une prison secrète où il enferme les Eðians pour les utiliser plus tard. Une bonne idée sur le papier qui malheureusement n’est pas assez exploitée dans la série. Mais son attachement à une idéologie xénophobe, partagée avec Mary, le pousse à négliger ces possibilités. Il est incapable de reconnaître que les Eðians pourraient renforcer son pouvoir, car il les considère avant tout comme une menace à l’ordre établi, une abomination à éradiquer pour maintenir la « pureté » de la société anglaise.
La stratégie de Mary et Seymour : dénuée d’intelligence et de toute forme de logique
Ce qui rend leur stratégie particulièrement aberrante, c’est qu’ils agissent contre leurs propres intérêts politiques et militaires en favorisant l’extermination des Eðians. En refusant de voir la valeur des métamorphoses comme une arme, ils se privent d’un avantage tactique considérable. L’intolérance et la haine aveugle qu’ils nourrissent envers les Eðians dépassent le simple pragmatisme politique, les poussant à commettre des erreurs grossières.
En conséquence, ils affaiblissent non seulement leur position, mais ils renforcent indirectement leurs adversaires. Jane Grey, son mari Gifford, et d’autres personnages de la série qui soutiennent les Eðians ou en sont eux-mêmes bénéficient des erreurs de Mary et Seymour. Ils profitent de la force et des compétences des Eðians pour s’allier avec eux et obtenir des informations stratégiques ou des avantages militaires, tandis que les antagonistes persistent à gaspiller cette ressource inestimable.
En conclusion,
cette attitude illustre le thème central de la série : comment l’intolérance et l’aveuglement idéologique, couplée à la bêtise peuvent mener des politiques à leur propre chute. Mary et Seymour, en refusant d’utiliser les Eðians intelligemment, compromettent leur propre pouvoir, ouvrant ainsi la voie à leurs adversaires. La série joue avec cette ironie pour démontrer que la rigidité dogmatique, même chez les puissants, est une faiblesse fatale.
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Rédigé par Duck
Rédacteur qui se définit lui-même comme un simple freelance qui nous fait une chronique de temps en temps, Papa poule, Youtuber. Et surtout, maître dans l’Art de troller et de détourner et retourner tous les univers possibles.
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