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Julia Brandon, autrice de romans fantastiques, nous parle de sa trilogie Les Passagers publiée aux éditions Des auteurs des livres. Et dont le deuxième tome paraîtra cette année en octobre.

Julia Brandon, autrice de la saga Les passagers
Description : Julia Brandon est brune aux yeux bleus, elle porte un tee-shirt noir. Source : Studio Cabrelli, collection personnelle de Julia Brandon

Bonjour, Julia Brandon. Pourriez-vous vous présenter et présenter votre trilogie en quelques lignes ?

Je m’appelle Julia Brandon et j’ai 28 ans. D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours écrit. D’ailleurs, à 7 ans, j’avais déjà écrit mon premier roman et dès lors, j’ai envisagé d’en faire mon métier. 

De mes 12 à mes 15 ans, j’ai participé aux Ateliers d’écriture du Prix du Jeune Ecrivain à la suite desquels j’ai eu la chance de voir quatre de mes nouvelles publiées. 

Au même âge, j’ai également fait deux stages dans des maisons d’éditions. Le premier aux Editions Parenthèses, à Marseille. Le second au sein des Imprimeries Nationales à Actes Sud, sous la direction de Jean-Marc Dabadie. Cette immersion dans le monde de l’édition a confirmé mon envie d’écrire et d’en faire mon métier. 

Concernant ma trilogie, le premier tome, qui s’intitule Les Passagers est sorti en janvier 2023 aux éditions Des Auteurs Des Livres. Il raconte l’histoire d’un père, Gustave, qui voyage dans le temps pour sauver sa fille. Le tome 2, Les Passagers – Ainsi soit-il, parait très prochainement mais ce n’est pas une suite. On peut le décrire comme une histoire parallèle au premier tome qui apporte un autre regard sur l’histoire qui s’y déroule. Et si Gustave n’était pas si étranger que ça à la mort de sa fille ? 

Le tome 3, quant à lui, sera la suite chronologique des deux premiers tomes. 

Julia Brandon, votre parcours scolaire a été marqué par les Lettres Classiques, le Latin et le Grec ancien : comment cela a-t-il influencé vos écrits ?

Dans un premier temps, j’ai pris énormément de plaisir à créer une mythologie autour de la vallée de Pallia. 

Ensuite, j’ai travaillé l’étymologie des prénoms de mes personnages afin d’éclairer leur personnalité, ou bien leur rôle dans l’intrigue. De ce fait, certains ont changé de prénom en cours de route !   

Je joue aussi avec le sens du mot « Psyché » qui en grec, signifie à la fois l’âme et le papillon. 

Tout récemment, j’ai, d’ailleurs, été très amusée de découvrir que Luca Di Fulvio, dans Les enfants de Venise ( roman sublime, s’il en est ! D’une pureté absolue. Il m’a beaucoup émue) utilise cette double signification pour nommer le commerce de son personnage, Giuditta. 

Vous avez été publiée jeune, mais c’est surtout Jean-Marc Dabadie des Editions Actes Sud vous a encouragée à écrire, pourriez-vous nous raconter votre rencontre et son impact ?

Il a eu une grande influence sur moi. D’une part, car il m’a véritablement montré son métier. J’ai pu corriger des manuscrits, avoir accès à des tas d’ouvrages, rencontrer des auteurs… C’était véritablement passionnant. A l’époque, je n’avais que 15 ans mais je me souviens encore de certains mots dont il m’a fait découvrir l’étymologie grecque. Comme par exemple la couleur « cyan » qui vient du grec kúanos (κύανος) et qui signifie « substance d’un bleu sombre »

D’autre part, car il m’a encouragée à poursuivre dans la voie de l’écriture. Et si quelqu’un comme lui me le disait, c’était qu’il devait y avoir une part de vérité ! Même si je ne l’ai pas écouté tout de suite – je pense que j’avais besoin de me construire avant -, j’ai débuté l’écriture du tome 1 de ma trilogie en étant toujours accompagnée par ses encouragements.   

Vous avez recommencé à écrire votre roman durant le confinement, quel sentiment cela vous a-t-il procuré de renouer avec l’écriture après toutes ces années ?

C’était une évidence. 

J’ai toujours plus ou moins écrit mais je n’allais forcément au bout des choses. J’écrivais car c’était naturel pour moi mais il n’y avait de finalité particulière. 

Seulement, je sentais qu’en débutant l’écriture de ce roman, mon état d’esprit était différent. J’ai su dès la première ligne que j’allais finir cette histoire !

Comment votre formation en Pâtisserie mais surtout en confiseries vous a inspirée ?

Pour les confiseries, justement ! 

C’était naturel pour moi de les inclure dans mon histoire car c’est un domaine que je connais, que j’ai étudié et que j’aime ! J’ai pris beaucoup de plaisir à les rendre magiques et à créer tout un univers autour d’elles. 

Julia Brandon, vous aimez jouer avec l’étymologie des noms de vos personnages. Pourriez-vous nous en expliquer quelques-unes ?

Aléthée, par exemple, vient du grec ancien alètheia (ἀλήθεια) qui signifie « la vérité ». Compte tenu de son rôle dans l’histoire, je trouvais cela intéressant.

Félix signifie « heureux ».

Calliste, quant à lui, est un homme si beau qu’il tire son prénom du superlatif grec « kallistos » qui signifie «  le plus beau ». 

Mais je ne me suis pas cantonnée aux étymologies latines et grecques. J’ai aussi cherché dans des domaines que je maitrise moins :

Séraphine, par exemple, tire son prénom de « sarah » qui, en hébreu, signifie « ardent ». 

Et si Félix devient David, ce n’est pas un hasard non plus car la valeur numérique du nom de David en hébreu est 14. Ce qui n’est pas un détail dans le roman… 

Le thème du Voyage dans le temps est central dans votre trilogie, vous a été inspirée par des films, lesquels et pourquoi ceux-là ?

Quand j’ai débuté l’écriture du roman, je n’avais aucune culture fantastique ( j’avais lu La nuit des temps de Barjavel et certains classiques mais je connaissais très mal la thématique du voyage dans le temps). C’est mon mari qui m’a dit « tu devrais quand même regarder quelques films ! ». 

J’ai donc découvert, entre autres, L’effet papillon ( avec la fin où il revient dans le ventre de sa mère pour se tuer ), Timecrimes de Nacho Vigalondo ou encore Edge of tomorrow

Je pense qu’ils ont influencé mon écriture dans le sens où je l’ai voulue très visuelle. Je souhaitais que le lecteur voit l’histoire plus qu’il ne la lit. 

Vous avez aussi distillé d’autres références cinématographiques, dont Le dîner de cons

Oui ! C’est un film que j’adore et j’en ai glissé plusieurs répliques dans les dialogues de mon roman. Notamment dans le passage où Gustave et Amarin sont chez Séraphine et que le second, pris de nausées, dit, comme Cheval dans Le diner de cons, « Je vais vomir. Où sont les toilettes ? ». Et Séraphine de répondre, « première porte, à gauche ». 

Lors de l’écriture de ce passage, je visualisais même mes personnages avec les mimiques des acteurs, c’était très drôle !

phomontage d'une photo du livre avec la couverture du livre
Description : le tome 1 Les passagers est posé sur une bibliothèque devant plusieurs autres livres. L’image principale de la couverture est faite d’un fond noir sur lequel dansent des papillons bleus foncés réalisés en fumée. En fond, une horloge avec des fleurs de lys, représentant le temps, un élément important de de récit temporel. Source : Photo : Julia Brandon, collection personnelle, Photomontage : Tsilla Aumigny, La Revue de la Toile, 2023

Et des références littéraires, notamment Virgile, Flaubert…

Virgile ne s’appelle pas ainsi par hasard, c’est vrai ! C’est un clin d’œil à Pablo Moyal qui fut mon professeur particulier de latin et avec qui j’ai longuement étudié Les Bucoliques… de Virgile ! 

J’aime aussi beaucoup Flaubert dont Gustave porte plutôt bien le prénom ! Albert Camus m’a aussi énormément marquée et je pense, sans prétention, qu’il a influencé ma manière d’écrire.

Aussi, lors de l’écriture de la tirade de Calliste dans laquelle il fait part à Félix de toute l’injustice qu’il ressent, j’avais également en tête le passage de l’autobiographie de Rousseau, Les Confessions, dans lequel il exprime toute l’injustice qu’il a ressentie lorsqu’on l’a accusé d’avoir cassé le peigne de Mademoiselle Lambercier.

Une playlist est disponible et peut s’écouter en parallèle de votre roman, pourriez-vous nous en dire plus ? 

Effectivement, pour le tome 2 Ainsi soit-il qui sort en octobre 2023, nous travaillons sur un projet de lecture immersive. Ces musiques, comme d’autres éléments exclusifs, seront accessibles par QR codes et permettront au lecteur de s’immerger davantage dans mon univers. 

Concernant les musiques, celles-ci ont, à l’origine, été écrites par mon époux, Raphaël Brandon, sur la base du scénario du tome 1 – Les Passagers. Il s’agit donc de musiques pour les scènes d’un film mais certaines d’entre elles ont été entièrement réécrites pour créer une expérience de lecture immersive la plus intense possible à partir des moments-clé du tome 2, Les Passagers – Ainsi soit-il. 

Ces nouvelles versions sont faites pour être écoutées en boucle. Elles n’ont pas vraiment de fin et ont un cycle de plusieurs minutes avant d’être réinjectées. Elles sont là pour accompagner la lecture mais on peut tout à fait passer à la suivante quand on veut !

Je me souviens que mon mari écrivait les musiques en même temps que j’écrivais le roman. De fait, il avait connaissance du texte et des évènements à l’avance et ses musiques m’ont vraiment accompagnée pendant que j’écrivais et me portais énormément. Je peux donc affirmer qu’elles collent parfaitement à ce que j’ai voulu faire ressentir au lecteur ! Les musiques originales initialement prévues pour le scénario pourront être écoutées dans une seconde playlist en bonus.

La playlist à écouter en avant-première :

Quels sont vos projets à venir ?

On travaille actuellement sur le scénario du tome 1. Sinon le tome 2, Les Passagers – Ainsi soit-il, sort en octobre 2023 et le tome 3, Les Passagers – Dualité sortira normalement en mars 2024. Ils sont tous écrits donc ce n’est qu’une question de temps !

J’ai également repris l’écriture d’un quatrième roman que j’avais débuté entre l’écriture du tome 1 et du tome 2 mais que j’avais laissé de côté. Je pense, à présent, que le temps est venu de le finir !

Un petit mot pour nos lecteurs-ices ?

Amusez-vous et surtout, soyez curieux !

Retrouvez toutes les actualités de Julia Brandon sur son site et sur les réseaux sociaux :

Merci pour cette interview ! Découvrez le nouveau roman de Julia Brandon, Les Passagers, tome 2 – Ainsi soit-il, en librairie dès le 09/10/2023.

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Tsilla Aumigny

Rédigé par Tsilla Aumigny

Rédactrice en Chef, ex-Enseignante en Lettres Classiques certifiée, Autrice de roman, Scoute toujours, Jedi à ses heures perdues, Gryffondor.

Comments

Une réponse à “[INTERVIEW] Julia Brandon, autrice aux éditions Des auteurs des livres”

  1. […] article est un partenariat commercial, réalisé avec la confiance des éditions des auteurs des livres, qui nous laissent un libre choix dans la rédaction de notre critique. Merci à […]

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