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[TOP Critique] Les meilleures séries Star Wars Disney+

Les séries Star Wars débarquent sur la plate-forme Disney+ à un rythme supraluminique. Andor, The Mandalorian, et les prochaines séries à venir (Ahsoka, sur la Jedi éponyme. Et The Acolyte, qui devrait se concentrer sur les Sith durant une époque inédite de la chronologie Star Wars !). En attendant un hypothétique Star Wars X, il est temps de faire un point sur ce qui est sorti. Evan a classé toutes les meilleures séries Star Wars dans un top des plus critiques !

Nous évoquerons seulement les séries en prises de vues réelles (live-action) et non les séries animées. Nous ne parlerons donc pas de Rebels, The Clone Wars, Visions, The Bad Batch ou encore Tales of the Jedi… Bien que les trois dernières éveillent ma curiosité !

4e : OBI-WAN KENOBI

Affiche officielle de la série Obi-Wan Kenobi.
Obi-Wan regarde le lointain, mélancolique. Tandis que Vador arrive… Source : The Walt Disney Company. © Disney © Disney•Pixar © & ™ Lucasfilm LTD ©. Tous droits réservés
Musique : Le theme d’Obi-Wan, par John Williams. Source : DisneyMusicVEVO ©. Tous droits réservés.

Je n’attendais guère cette série Star Wars. J’avais peur que ce personnage emblématique soit massacré. Car vu la chronologie, que pouvait-on raconter ? Obi-Wan qui rumine sa peine pendant 20 ans sur Tatooïne en faisant des pâtés de sable et en suçant des cailloux ? Au final, il aurait peut-être mieux valu…

Rendons à Palpatine ce qui est à Palpatine, la série ne massacre pas Obi-Wan. Elle massacre tout le reste.

Ewan McGregor (que l’on imagine très heureux de retrouver l’univers Star Wars) est presque aussi talentueux que d’habitude. Cependant, son Obi-Wan est moins malicieux que d’ordinaire, bien plus mélancolique. Un homme rongé par la disparition de la République et de l’Ordre Jedi, et par la « mort » de son padawan.

… Mais c’est aussi un personnage qui se fait réprimander par un enfant, et qui n’accomplira presque rien de la série (mis à part un duel final émouvant et franchement réussi, malgré sa débauche de puissance façon X-Men).

Le personnage principal n’est pas une catastrophe, donc. Dommage qu’il soit accompagné d’une enfant, aussi énervante qu’incohérente (Le QI de ce marmot passe de celui d’un profiler du FBI à celui d’un figurant de films d’horreur en 0,3 secondes). D’ailleurs, il y a de bien meilleures nounous qu’Obi-Wan dans la Galaxie…

En un sens, cette série est brillante ! C’est si mal écrit, si incohérent, si dénué de logique, qu’elle devient hilarante à regarder ! Si vous avez des amis portés sur le nanar, une soirée devant Obi-Wan Kenobi peut vous donner quelques bonnes crises de rire !

Une course-poursuite où des adultes n’arrivent pas à rattraper un enfant de sept ans qui court à cinquante centimètres d’eux ? La série Obi-Wan l’a fait ! Des stormtroopers qui ne voient pas un type suspect en robe de chambre se planquer maladroitement à un mètre droit devant eux ? La série Obi-Wan l’a fait !

– FN-2002, pourquoi il y a des types bourrés par terre ?

– Ce…ce sont les rebelles que l’on vient de tuer, seigneur Vador…

-Oh non meeeerde… Ils sont kaput du coup ?

– …Est-ce que ça va, seigneur Vador ?…

– Je sais pas… Je crois que j’ai un peu trop tirelipimpon sur le chihuahua hier soir…

Source : n’hésitez pas à visionner la parodie Star Wars Déconne

À présent, parlons des décors de la série. Ils sont aussi variés que deux planètes désertiques, un tunnel en carton, base impériale n°57 852 (un classique quand il faut économiser du budget)… Et mon préféré, un chantier BTP en Roumanie. Pas de chance ! Car c’est le lieu des retrouvailles mythiques entre Obi et Anakin ! (mythiques, mais pas forcément de la façon dont vous pensez…)

Musique : First Rescue, par William Ross. Obi-Wan Kenobi OST. Source : DisneyMusicVEVO ©. Tous droits réservés.

D’ailleurs, Vador passera régulièrement pour un blurrg dans cette série. Heureusement que la débauche de puissance et les retrouvailles, avec Hayden Christensen dans l’armure, nous font un peu oublier ça. Parlons plutôt des antagonistes inédits -pour qui n’a pas vu le cartoon Rebels-, les Inquisiteurs. Les Inquisiteurs sont des agents de l’Empire sensibles à la Force et chargés de traquer les Jedis qui ont survécus à l’Ordre 66. Ils disposent donc de sabres lasers rouges et de vêtements noirs. Autrement dit, un moyen bien pratique de créer des simili-Sith à moindre frais sans détruire la cohérence du lore. Nous avons donc :

  • La Troisième Sœur Reva, une femme colérique, énervante et imbue d’elle-même. De surcroît, elle fait systématiquement capoter les missions, par ses pétages de câbles à répétition… Mais elle est récompensée… Ou à minima, évite toujours la séance BDSM avec Vador (un Sith bien connu pour sa capacité à pardonner l’échec…). Reva, c’est Tokyo de la Casa de Papel dans l’espace. Hélas, sans Berlin pour réparer ses conneries. Et sans le côté allumeuse pseudo-romantique (manquerait plus que ça…)
  • Le Grand Inquisiteur. Le personnage s’en sort plutôt bien par l’interprétation de Rupert Friend, qui parvient à lui insuffler un style de gentleman anglais posé, réfléchi et moqueur à l’occasion.
  • Le Cinquième Frère, cosplay d’alien maquillé avec un chapeau très moche et qui ne servira qu’à gronder Reva (je le comprends) sans lui-même rien faire de constructif. De surcroît, il disparaîtra comme par magie au bout de quelques épisodes (??).
  • La Quatrième Sœur, une autre alien, qui réussira l’exploit de ne strictement rien faire et de disparaître de la série encore plus vite que son collègue !
Montage de trois représentations d'un pau'an (Tion Medon et deux images du Grand Inquisiteur).
À gauche, un pau’an en 2005 (Tion Medon, dans Star Wars Episode III : La Revanche des Sith). À droite, un pau’an en 2022… (le Grand Inquisiteur, dans la bande-annonce de la série Obi-Wan Kenobi). Au milieu, le même Grand Inquisiteur, dans le cartoon Rebels (2014).

En bref, la série Obi-Wan Kenobi c’est le symbole de ce que Disney fait de pire avec Star Wars. D’abord, on vous attire par la promesse de retrouver des personnages iconiques. Ensuite, on brode une histoire vide et incohérente par-dessus. Enfin, on économise sur le budget pour maximiser la rentabilité. C’est d’autant plus étonnant que la showrunneuse, Deborah Chow, avait réalisé des épisodes très corrects de The Mandalorian, qui étaient bien meilleurs que sa série principale.

3e : LE LIVRE DE BOBA FETT

Affiche de la série Le Livre de Boba Fett.
Boba Fett et Fennec Shand avec leurs casques. Profitez bien des casques, il ne les ont pas beaucoup dans la série. Source : The Walt Disney Company. © Disney © Disney•Pixar © & ™ Lucasfilm LTD © Marvel. Tous droits réservés.
Musique : Boba Fett main theme, Western version (Red Dead) par Krutikov Music. Theme originel par Ludwig Göransson. L’OST du Livre de Boba Fett est distribuée par SonyMusicVEVO © Tous droits réservés.

Robert Rodriguez… Qu’as-tu fait ? Certains te prennent pour un réalisateur sans envergure, sortant régulièrement des navets. D’autres te voient comme la copie moins talentueuse de Quentin Tarantino. Mais moi, j’ai vu ton potentiel. J’ai apprécié Une Nuit en Enfer (et Salma Hayek). J’ai aimé Desperado (et Salma Hayek). J’ai été patriote mexicain devant Il était une fois au Mexique, Desperado 2 (et le flashback de cinq minutes de Salma Hayek, alors qu’elle prenait la moitié de la jaquette du DVD). J’ai été fasciné par Alita : Battle Angel, ton adaptation du manga Gunnm, en duo avec James Cameron (et sans Salma Hayek !). Et je prie d’ailleurs pour que ce film ait une suite. Bon d’accord, j’ai eu du mal avec Spy Kids… Néanmoins, reconnaissons que c’était original.

Mais Le Livre de Boba Fett ? Je ne peux pas te défendre sur cette série. Avoue que tu t’en carrais comme de ton premier speeder bike, Robert !

Pourtant, le synopsis aurait dû te plaire… Un chasseur de primes revenu « d’entre les morts », bien décidé à prendre le contrôle de Tatooïne, planète sans foi ni loi. De quoi faire un digne héritier des westerns spaghetti.

Hélas, tu commets les pires épisodes. Soporifiques, ridicules (dans le mauvais sens du terme) avec des scènes d’action mollassones, sans fantaisie. À part tes ados cyborgs BCBG qui ont bien plus leur place dans Cyberpunk 2077 (la version buguée) que dans Star Wars. À chaque fois qu’ils apparaissent à l’écran, le malaise est présent. Puis l’envie de les baffer nous prend aux tripes. Même chose pour la patronne du bar (intrigante que l’on voit venir à plusieurs années-lumière). Même chose pour l’horripilant lèche-botte assistant du maire. Je vous jure, j’étais pour les antagonistes. Je priais pour que le cartel ennemi et le boss final exterminent toute cette clique. À l’exception du wookie gladiateur, classe, bien qu’il ne serve à rien du tout.

Pourtant, le plus gros problème, c’est Boba Fett lui-même. En effet, il a beau être parrain de la mafia, il passe son temps à être trop conciliant. À pardonner plusieurs fois à ceux qui veulent le tuer. C’est pas un mafieux, c’est un chaton ! Même le Dalaï-Lama est plus sanguinaire que ça ! Toujours à faire le mauvais choix et à se faire réprimander par son bras droit Fennec Shand. Qui, elle, fait tout parfaitement évidemment. On aurait dû appeler la série « Le Livre de Fennec Shand ». Ou « Le Livre de Mando ». Car Din Djarin, le héros de la série The Mandalorian, vole littéralement un quart des épisodes. Pour les transformer en une mini-série The Mandalorian… Qui est bien meilleure que la « vraie » série sur Boba Fett !

Alors oui, il est cool Mando… c’est basiquement Boba en mieux : plus belle armure, armes stylées, un cœur juste qui se cache derrière une distance froide, un credo de vrai mandalorien pur jus certifié AOP, et évidemment, meilleure nounou de la Galaxie… Je le préfère depuis ses débuts à Boba. Mais là c’est du non-respect ! Avoue le Robert, que tu trempes dans la conspiration qui vise à remplacer définitivement Boba par Din Djarin, pour ne pas payer de droits à George Lucas !

De plus, le premier contact avec la série Le Livre de Boba Fett est désarçonnant. C’est kitsch ! Tant dans les costumes, que dans les scènes d’action. Je me suis dit : « D’accord. C’est peut-être un hommage aux costumes d’alien d’un Nouvel Espoir ? Ou bien aux super sentai type Power Rangers ? ». Puis, le visuel s’améliore. Cependant, dès que l’intensité veut s’envoler, elle retombe à chaque fois. La pègre ennemie a un design bien stylé ? Ils se feront déboîter comme des bleus ! Le boss final a une introduction digne des meilleurs westerns de Sergio Leone ? On le verra vingt minutes dans toute la série !

Aussi laissez moi vous présenter la meilleure façon de regarder le Livre de Boba Fett. Si vous ne souhaitez pas supporter un navet en échange de quelques instants fugaces de bonheur… Regardez la Mando’s Cut (une production Revue de la Toile) !

  • Avec la Mando’s Cut, regardez l’épisode 2 pour avoir les rites de passage tusken et l’attaque du train ! (paradoxalement, une des meilleures scènes d’action Star Wars depuis des années, elle est géniale)
  • Regardez la première moitié de l’épisode 5, pour voir Mando accomplir des choses importantes (la seconde moitié de l’épisode est juste une construction de vaisseau atrocement longue)
  • Enfin, regardez l’épisode 6 pour voir Mando préparer la saison 3 de The Mandalorian, et pour voir une avalanche de fanservice !
  • Complétez éventuellement par des extraits de combats de l’épisode 7, si vous voulez avoir un sentiment de conclusion.

Et voilà ! Vous avez regardé tout le Livre de Boba Fett en 2,5 épisodes qualitatifs au lieu de 7 épisodes très inégaux. Pas mal non ?

Bon… Pour l’amour de la fiction (et du nanar), je vous conseille tout de même de tout regarder. Question de principe. Toutefois, si jamais la série vous ennuie, ou vous donne envie de faire une impasse mexicaine, considérez la Mando’s Cut comme un plan B.

2nde meilleure série Star Wars : THE MANDALORIAN

Peinture montrant Grogu "Bébé Yoda", et Din Djarin le Mandalorien. Ils se battent face à un ennemi commun.
Din Djarin le Mandalorien et son protégé face à tous les blastoleros de la Galaxie. Source : The Mandalorian, œuvre d’art par Tom Velez. La marque déposée Star Wars appartient à Lucasfilm LTD et Walt Disney Company.
Musique : The Mandalorian main theme, par Ludwig Göransson. The Mandalorian OST. Distribué par SonyMusicVEVO © Tous droits réservés.

Eh oui, nous en reparlons ! N’hésitez pas à aller voir la critique de Duck sur la saison 1 ici ! [1]

Un chasseur de primes, solitaire et peu loquace, traquant ses cibles dans les coins les plus mal famés de la Galaxie. Le destin va mettre sur sa route un être plus vulnérable que lui (en apparence), qu’il va devoir protéger. C’est un scénario qui emprunte autant à l’imaginaire des samurai (Lone Wolf and Cub) qu’à celui du western (pensez à la gamine et au vieux marshal désabusé de True Grit).

Ce n’est pas l’unique emprunt de la série au genre du western, puisque le show en décline les principaux codes : un héros en relation tendue avec des autorités locales corrompues ou abusives (ici les restes de l’Empire). Des criminels à faire évader. La défense d’une bourgade pacifiste face à des pillards. Ici, plutôt que de chercher la déconstruction, comme dans l’Homme des Hautes Plaines, on embrasse plutôt le cliché avec passion. D’ailleurs, l’épisode du village est l’un des meilleurs. Il est réalisé par Bryce Dallas Howard l’héroïne rousse de la saga Jurassic World. Décidemment, elle brille tout autant en réalisation qu’en sprint en talons face à des dinosaures.

Peinture montrant Din Djarin le Mandalorien tenir Grogu dans ses bras, un soleil en fond.
Un pistolero, un enfant, des têtes fichés sur des pieux, les reflets d’une ville sous un soleil écrasant, que demandez de plus ? Pleins d’étoiles constellant le ciel, ça tombe bien…
Source : Artiste anonyme. Œuvre partagée sur Knowyourmeme.com. La marque déposée Star Wars appartient à Lucasfilm LTD et Walt Disney Company.

« The Mandalorian est comme un jeu de rôles très bien écrit » m’avait dit un ami. Et il avait raison. En effet, ce qui m’a plu dans cette série, c’est sa variété. Car chaque épisode se passe sur une planète différente, a une ambiance différente. Chaque épisode est l’occasion d’introduire un personnage que l’on retrouvera plus tard. Parfois, notre héros chasseur de primes obtient un nouvel équipement.

Surtout, chaque épisode raconte une histoire auto-contenue, qui apporte une pierre à l’édifice Star Wars. The Mandalorian est très semblable à la structure de Cowboy Bebop (tiens tiens, un autre western galactique sur des chasseurs de primes formant une « famille » bien étrange…). Chaque petite histoire va à l’essentiel, d’un point A à un point B, sans détours ni fioritures. Simple. Précis. Efficace. La série évite ainsi ce qui plombe 90% des autres séries : Le remplissage inutile.

J’ai toujours eu du mal avec le format série. Les showrunners ont souvent la sale manie d’étirer les saisons et les épisodes, avec de la fausse tension, des scènes sans intérêt, des développements qui n’en sont pas, des scènes d’action molles du genou et des champ-contrechamp. Mais pas dans The Mandalorian.

C’est une série simple et bien écrite, avec un sacré charme. Foncez !

1ère meilleure série Star Wars : ANDOR

Affiche de la série Andor.
Cassian Andor façon poster de propagande. La Rébellion a besoin de vous ! Source : The Walt Disney Company. © Disney © Disney•Pixar © & ™ Lucasfilm LTD © Marvel. Tous droits réservés.
Musique : Past/Present Suite, par Nicholas Britell. Andor OST. Distribuée par DisneyMusicVEVO © Tous droits réservés.

Andor et Rogue One partagent le même destin. Sortis de nulle part, traitant d’une période impériale vue et revue, personne n’aurait misé dessus (à part votre serviteur). Et pourtant…

Et pourtant, nous voici avec des joyaux, brillants autant que des cristaux Kyber, sans avoir besoin du moindre Jedi. Des oeuvres qui rendent la Rébellion plus réaliste, plus sale, plus crédible. Une multitude de courants rivaux, autant menés par la colère ou l’intérêt personnel que par l’idéalisme empathique. Andor, comme Rogue One, montrent le combat d’individus. Avec leur réserve, leurs faiblesses et leurs paradoxes. Face à une botte de fer et un système dictatorial qui entend bien les soumettre, les noyer dans une refondation de la société. Refondation qui s’appuie (comme de l’autre côté finalement) sur l’intérêt personnel des uns, la colère des autres et l’idéalisme des derniers. Et surtout, sur beaucoup de propagande et de renoncement collectif.

Andor, comme Rogue One, ne donnent pas aux spectateurs ce qu’ils veulent (il faudra attendre The Acolyte pour une période RÉELLEMENT nouvelle de l’Histoire galactique). Ils leur donnent ce dont ils ont besoin. Et ce dont ils ont besoin maintenant, c’est peut-être bien du showrunner, Tony Gilroy. Un showrunner qui n’est pas fan de Star Wars. Attention, il aime beaucoup la saga ! Mais pas au point d’en être un fan acharné. Et c’est ça qui lui permet, d’abord et avant tout, de raconter une histoire. Sans le fanservice putassier (bien que fort agréable) d’un Dave Filoni. Sans l‘immobilisme craintif et religieux d’un J.J. Abrams, qui refait la même chose par peur de sortir des sentiers battus.

La série Andor sent le maquis. Celui de la Résistance Française, éparpillée, agissant dans l’ombre, avant que la figure du Général De Gaulle (ici la Sénatrice Mon Mothma), ne vienne symboliser un projet de coordination, de manifeste commun. La pornstache de Cassian Andor (joué par Diego Luna) serait-elle l’équivalent du chapeau de Jean Moulin ? Eh bien non. Puisque notre héros n’est pas un résistant quand débute la série ! Il ne souhaite que trouver sa soeur disparue. Il tue, sans le vouloir, deux agents de la corporation locale. Ce qui met un inspecteur sur sa piste, le jeune Syril Karn, impérial convaincu et personnage très bien écrit. De plus, Cassian attire bientôt également l’attention du BSI (pensez CIA + FBI façon Hoover. Ou KGB selon votre bord politique).

Image tirée de la série Andor.
Une réunion du BSI. L’omniprésence de la couleur blanche rappelle THX-1138, le court-métrage dystopique de George Lucas. Observez bien la forme de l’écran au fond de la pièce… C’est un oeil. Bien planqué, mais c’est un oeil ! Le Côté Obscur est dans les détails. Source : The Walt Disney Company. © Disney © Disney•Pixar © & ™ Lucasfilm LTD © Marvel. Tous droits réservés
Musique : Luthen Rael, par Nicholas Britell. Andor OST. Distribuée par DisneyMusicVEVO © Tous droits réservés.

Alors certes, tout cela entraîne un peu de politique, beaucoup de dialogues et un rythme plutôt lent. Pour autant, Andor réussit l’exploit d’être passionnante à suivre ! Car aucune scène n’est inutile. Chaque scène a un rôle à jouer dans la fresque qui est dépeinte. Et, souvent, il faut lire entre les lignes. Pas beaucoup de fusillades. Pas besoin ! Croyez moi, vous attendrez bien davantage les réunions du BSI… Ou encore les dialogues excessivement bien écrits et joués entre Luthen Rael (Stellan Skarsgård) et Saw Gerrera (Forest Whitaker).

Les dialogues sont, d’ailleurs, l’un des gros points forts de la série. Mention spéciale à l’épisode 10 qui est d’une puissance rarement atteinte dans Star Wars à ce niveau (surtout en VF !).

La mise en scène est bien plus ambitieuse que les autres séries Star Wars. La musique également, puisqu’ENFIN nous avons une série où l’on peut l’entendre ! Enfin une série qui donne de la puissance aux scènes grâce à une bande-son humble mais efficace, volontiers atmosphérique ou cyberpunk par moments. Le compositeur Nicholas Britell se permet même de jouer avec les attentes du spectateur. Le thème de Niamos risque de vous rester dans la tête un moment !

Pour résumer, Andor est tout ce qu’une série Star Wars doit être. Une série ambitieuse qui respecte, étend et approfondit l’univers ; tout en racontant une histoire nouvelle et originale.

Série Bonus / BUCKETHEADS

Poster de la fansérie Bucketheads.
Une escouade de stormtroopers au coeur de la bataille.
Source : Poster dessiné et colorisé par Shane Molina. La série Bucketheads est réalisée par Transmute Pictures. La marque déposée Star Wars appartient à Lucasfilm LTD et Walt Disney Company.
Musique : Imperial March (Anakin’s Suffering) Epic Emotionnal Version, par Samuel Kim. Musique originelle composée par John Williams. Les OST originelles de Star Wars sont distribuées par DisneyMusicVEVO © Tous droits réservés.

Les fans de Star Wars sont une des communautés les plus passionnées qui soit. Il n’est pas rare de voir des courts-métrages amateurs de grande qualité (Non… Pas ceux-là…) nous émerveiller régulièrement. Par exemple, ce combat impressionnant de Dark Maul. Mais je vais vous parler d’une véritable série, en cours de diffusion gratuitement sur YouTube, et crée par la 501e Legion. Une des plus grandes association de fans de Star Wars, qui a une passion toute particulière pour le cosplay de stormtroopers et autres antagonistes de la saga.

Bucketheads, « têtes de seau », comme le surnom un peu ridicule donné aux stormtroopers, les troupes de choc de l’Empire. Dans beaucoup d’œuvres Star Wars, ils servent de chair à canon, d’ennemis lambda qui ne savent pas trop viser. Pas dans Bucketheads.

Car la série leur redonne leurs lettres de noblesse. Pas forcément en montrant des machines à tuer (bien qu’ils soient tactiques, déterminés et efficaces). Mais en nous montrant que ce sont des êtres humains. Dans le camp dictatorial certes, mais des êtres humains. Qui peuvent faire preuve de camaraderie, de doute, de découragement ou d’héroïsme. C’est un peu Andor, mais de l’autre côté. Et plutôt porté sur l’action que sur la subtilité. Mais les dialogues sont très bien écrits, le scénario prenant (avec certains moment de tension ou de dramaturgie plus puissants que dans les films !).

Poster de la fansérie Bucketheads.
Description de l’image : Un stormtrooper ayant enlevé son casque regarde un Star Destroyer s’écraser. Une tonne de casques de ses camarades à ses pieds. Une escouade de stormtroopers au coeur de la bataille.
Source : Poster dessiné et colorisé par Shane Molina. La série Bucketheads est réalisée par Transmute Pictures. La marque déposée Star Wars appartient à Lucasfilm LTD et Walt Disney Company.

Pour l’instant, seul les « chapitres » 0, 1 et 2, qui durent une dizaine de minutes chacun, sont sortis. Vu les moyens limités, un épisode prend forcément plusieurs mois à sortir. Mais nul doute que le chapitre 3 verra le jour, vu le triomphe critique de la série !

Musique : Grand Admiral Thrawn theme (Epic version), par Samuel Kim. Musique originelle composée par Kevin Kiner et Lucas King. Les OST originelles de Star Wars sont distribuées par DisneyMusicVEVO © Tous droits réservés.

Le chapitre 0 sert de prototype. En effet, il met un peu de temps à démarrer, le temps de poser son ambiance. Mais il vaut le coup d’œil ! Ne serait-ce que pour les costumes et les scènes d’action impressionnantes, franchement époustouflants pour une production amateur ! Quand à la fin de l’épisode, elle est certes classique, mais ultra efficace !

L’intrigue principale commence dans le chapitre 1. Cette fois, le rythme est nickel, et on démarre en pleine action, lors d’un moment culte de la saga !

Cerise sur le gâteau, c’est le titanesque compositeur Samuel Kim qui s’occupe de la musique ! Si vous ne le connaissez pas encore, sachez qu’un de ses remix passe en ce moment même dans vos oreilles si vous avez cliqué sur l’icône de la musique. Sachez aussi que beaucoup de ses oeuvres sont disponibles gratuitement sur sa chaîne YouTube. Et comme toujours avec lui, c’est épique ! Les génériques de début et de fin, respectivement interprétés par Teller & the Tale et Buffalo Jones, sont encore meilleurs. Ils semblent suggérer pêle-mêle la camaraderie, une certaine mélancolie, la fin d’une époque, dans une guerre où la vie d’un soldat peut s’éteindre facilement… Ils ressemblent à des génériques de série sur des marines étasuniens. L’influence country (et le visuel façon figurines de l’opening) sont une idée de génie.

En conclusion, foncez découvrir cette série amateur, vous aurez tout rattrapé en une grosse demi-heure ! Et comme je suis généreux, je vous mets les épisodes juste en dessous.

Chapitre 0 :

Chapitre 1 :

Chapitre 2 :

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