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Nouvel article consacré aux JoJo références ! On a étudié précédemment les références littéraires… Intéressons-nous maintenant au cinéma et à son impact dans la saga JoJo’s Bizarre Adventure !

Vous êtes fan de cinéma et vous voulez parfaire votre culture ou réviser vos classiques ? Vous êtes fan de JoJo et vous souhaitez tester vos connaissances ? Ou bien, êtes-vous à la recherche de LA perle rare ?

Qui que vous soyez, voici une watchlist spéciale JoJo’s Bizarre Adventure qui devrait réussir à vous occuper…

JoJo références : 3 films à voir par saison…

Partie 1 : Phantom Blood

Le manoir de Phantom Blood a une architecture atypique, avec des formes très géométriques. Ici, il est vu de loin, seul dans un espace désert et en contre-plongée, ce qui le rend imposant. Autour, il y a des arbres morts, de la neige, un ciel noir et du vent, ce qui contribue à créer une atmosphère de suspense vaguement inquiétante.
Source : JOJO’S BIZARRE ADVENTURE © 1986 by Hirohiko Araki / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : On commence par des films de type thriller / épouvante…

Dead Zone de David Cronenberg (1983) :

Une référence au titre du film et au nom du réalisateur sur la bouteille d’alcool que Dio boit au chapitre 9, lorsqu’il erre dans les rues de Londres, peu avant de découvrir les pouvoir du masque. Dead Zone est l’adaptation d’un roman de Stephen King, auteur auquel on trouve beaucoup d’autres références tout au long de la série. Le réalisateur David Cronenberg, dans Dead Zone mais aussi dans d’autres films comme La mouche (1986), met en scène des personnages qui subissent des transformations bizarres et acquièrent des pouvoirs qu’ils ne contrôlent pas. Dans La mouche, il aborde le thème de la fusion entre êtres vivants, ce qui inspire peut-être l’échange équivalent dans JoJolion.

Blade Runner de Ridley Scott (1982) :

Dans une interview parue en 2018 dans le magazine Kotoba de la Shueisha, Araki explique que le personnage de Roy Batty, le leader marginal de la rébellion des androïdes a notamment inspiré le design de Dio. Blade Runner est un film qui se distingue par cet antagoniste mémorable, et qui applique donc bien la maxime d’Hitchcock : « Meilleur est le méchant, meilleur est le film » !

Le personnage Roy Batty. C'est un androÏde, donc il a un style cyber-punk. Il est habillé tout en noir et a un regard de glace.
Source : Blade Runner, 1982. © LADD COMPANY/WARNER BROS. Tous droits réservés. Description : Roy Batty (Rutger Hauer).

Quant au design de Dio enfant, Frederico Anzalone (dans son livre JoJo’s Bizarre Adventure : Le diamant inclassable du manga, 2019) explique que, comme tous les blonds dans les mangas de l’époque, il est probablement inspiré de l’acteur suédois Björn Andrésen. Ce dernier était en effet un véritable phénomène dans le Japon des années 80. Il est connu pour son rôle dans Mort à Venise de Luchino Visconti (1971) où il joue Tadzio, « l’ange blond » à la beauté fatale.

La coiffure de Dio au début du manga rappelle beaucoup celle de cet acteur. Sur cette image, l'acteur est habillé en noir et a un regard sombre.
Source : Mort à Venise, 1971. © WARNER BROTHERS. Tous droits réservés. Description : Björn Andrésen, le visage le plus représenté dans les mangas des années 70-80 !
Pour résumer rapidement ce phénomène :

Ce jeune acteur de quinze ans, à la beauté androgyne, est présenté par les magazines japonais comme « le garçon le plus beau du monde » et devient rapidement l’idole du Japon. Il prête d’abord ses traits à Oscar dans La Rose de Versailles (Lady Oscar) de Riyôko Ikeda. Puis, il est à l’origine de l’apparition du personnage blond séduisant dans les shônen des années 80. Auparavant, les personnages de manga étaient presque tous bruns ! Et c’est la raison pour laquelle dans Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque) de Masami Kurumada, le chevalier de la beauté, Aphrodite des Poissons, est suédois !

L’acteur, qui était très jeune à l’époque – et pas du tout préparé à cette hystérie collective autour de sa personne – garde un très mauvais souvenir de sa surreprésentation dans les médias japonais, que ce soit dans les publicités, les magazines, ou les mangas. Son premier rôle dans Mort à Venise, et les conséquences qui en ont découlées, l’ont complètement dégoûté du métier d’acteur.

Le jour des morts-vivants de George A. Romero (1985) :

Image du film Le jour des morts-vivants, où d'innombrables mains surgissent du mur derrière l'héroïne, qui se met à crier. On trouve une image similaire dans JoJo's Bizarre Adventure, où une multitude de mains surgissent du mur derrière Erina, au moment où elle reconnaît Dio, sur le navire.
Sources : Le jour des morts-vivants, 1985 © United Film Distribution Company. Tous droits réservés. JOJO’S BIZARRE ADVENTURE © 1986 by Hirohiko Araki / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : Scène d’introduction du film Le jour des morts-vivants, et avant-dernier chapitre de Phantom Blood.

Film d’horreur « spaghetti », par George A. Romero, le même qui a réalisé Zombie, le crépuscule des morts-vivants, qu’Araki cite comme son film d’horreur préféré dans l’ouvrage Araki Hirohiko no Kimyô na Horror Eiga-ron [L’analyse bizarre de films d’horreur d’Hirohiko Araki]. Le jour des morts-vivants est une des suites de ce film. Et, comme le premier, il met en scène des zombies ridicules et grotesques, tout en étant extrêmement gore.

La scène où des mains surgissent brusquement du mur derrière Erina est une référence à la scène d’ouverture du film. On trouve plus loin dans le film une tête décapitée qui bouge encore, tel Dio à la fin de Phantom Blood. Ou encore deux zombies enchaînés à un mur qui, physiquement, rappellent Bruford et Tarkus. Et un personnage qui meurt coupé en deux, de la même manière que Zeppeli.

Le film se distingue aussi par son héroïne, Sarah : un personnage féminin fort qui doit se battre pour s’affirmer dans un monde d’hommes. On sait que la précédente série d’Araki, Gorgeous Irene, avait été annulée car le public ne voulait pas d’une héroïne dans un manga shônen. Au début de JoJo, l’auteur a donc dû renoncer à son héroïne rêvée, et doit se contenter d’Erina, qui est un personnage extrêmement sexiste. Mais il compense visiblement en faisant des références à de nombreuses œuvres féministes.

…Cependant, les scènes gores du manga ne proviennent pas uniquement de ce film : les assemblages de cadavres grotesques que Tarkus laisse sur son chemin rappellent plutôt le cadavre de créature découvert au début du film The Thing de John Carpenter (1982). L’idée des tentacules reliées à la tête de Dio vient possiblement aussi de The Thing.

La créature est composée de deux visages déformés qui semblent avoir fusionné entre eux.
Sources : Décor de The Thing © Everett / Aurimages. Tous droits réservés. JOJO’S BIZARRE ADVENTURE © 1986 by Hirohiko Araki / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : La créature de The Thing et chapitre 31 de Phantom Blood.


Référence bonus n°1 : L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat des frères Lumière (1896)

La prise de vue donne l'impression que le train fonce vers la caméra. C'est la particularité de ce film.
Sources : L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat, par les frères Lumière (1896). JOJO’S BIZARRE ADVENTURE © 1986 by Hirohiko Araki / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : Extraits du film L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat et du premier chapitre de Phantom Blood.

L’un des tous premiers courts-métrages de l’histoire du cinéma ! À l’époque, il avait terrifié les spectateurs, qui avaient l’impression que le train arrivait droit sur eux ! La mise en scène du manga est un clin d’œil à ce film très célèbre.

Référence bonus n°2 : Hellraiser : Le Pacte de Clive Barker (1987) 

Quatre personnages du film, tous habillés de cuir noir. Tous ont le crâne rasé, y compris la femme. Deux sont des monstres, dont l'un sans yeux et avec une bouche démesurée. Les deux autres ont la peau extrêmement pâle, et le chef a des milliers de petites épingles plantées dans son crâne.
© CINEMARQUE-FILM FUTURES/NEW WORLD. Tous droits réservés. Description : Les personnages bizarroïdes de Hellraiser.

Araki raconte dans son essai sur les films d’horreur que les designs étranges des personnages d’Hellraiser (monstres bizarres, personnages androgynes…) l’ont parfois influencé dans son manga.

Etant donné que le film date de septembre 1987, j’aurais probablement dû le classer ailleurs que dans la rubrique consacrée à Phantom Blood, qui était déjà presque achevé à cette époque. Cependant, je ne peux pas croire qu’il n’y ait pas du tout de lien. Car c’est quand même les deux seuls endroits où j’ai vu des gens aspirer du sang avec leurs mains…

Âmes sensibles, attention : ce film aussi est très gore !


Partie 2 : Battle Tendency

Un homme du pilier, figé dans la pierre comme un fossile. Le fait que ce soit un peuple ancien qui se réveille soudainement rappelle plutôt l'archéologie. Mais les sortes de tuyaux qu'on distingue et qui paraissent reliés à lui évoquent la science-fiction.
Source : © Hirohiko Araki / SHUEISHA, JoJo’s Animation Project. Tous droits réservés. Description : Pour cette partie, ambiance aventure / science-fiction.

Indiana Jones et les Aventuriers de l’Arche perdue de Steven Spielberg (1981) :

Pour le thème de l’archéologie, le côté « aventurier » de Joseph, et la présence des nazis. Mais on trouve aussi dans Battle Tendency une référence à la scène du wagon de mine, qui se situe quant à elle dans le second Indiana Jones : Le temple maudit.

En passant, le nom « Steven Spielberg » aurait aussi inspiré les noms de tous les JoJo, car Araki disait vouloir qu’ils portent un nom et un prénom qui commencent par le même son pour former une allitération dans le style de « Steven Spielberg ».

Enfin, le graphisme du titre JoJo’s Bizarre Adventure (où le mot « JoJo » est courbé et écrit en caractères de tailles décroissantes) semble inspiré de celui du titre Indiana Jones, très reconnaissable et par ailleurs souvent parodié.

Les deux titres Indiana Jones et JoJo's Bizarre Adventure.

Sources : A gauche, logo Indiana Jones © LUCASFILM LTD. LLC. A droite, logo JoJo no kimyô na bôken © 1986 by Hirohiko Araki / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : Les deux titres côte à côte. On peut aussi noter le dégradé de couleurs du haut vers le bas.

Alien, le huitième passager de Ridley Scott (1979) :

Pour l’épisode du cerveau d’AC/DC. La grotte où Santana est découvert rappelle aussi les décors du film.

Araki raconte également que c’est la première fois qu’il a vu une héroïne intéressante dans un film. Ripley a donc possiblement inspiré ses personnages de femmes combattantes : Lisa-Lisa, et plus tard Jolyne.

Dessin d'Alien, en train de montrer les dents et de baver de l'acide.
Source : Araki Hirohiko no Kimyô na Horror Eiga-ron © 2011 by Hirohiko Araki & LUCKY LAND COMMUNICATIONS / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : Alien, dessiné par Araki.

Rambo 2 : La Mission de George P. Cosmatos (1985)

La célèbre scène où Joseph met le bandeau de Caesar avant d’affronter Wham est une référence à ce film. A la fin du film, Rambo récupère un lambeau de la robe de sa défunte coéquipière et s’en fait un bandeau, juste avant d’attaquer l’ennemi pour la venger.

Araki raconte aussi que le design de ses personnages dans les premières saisons est inspiré d’acteurs très musclés comme Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger.

Référence bonus : La Grande Illusion de Jean Renoir (1937)

Erich von Stroheim, dans le rôle de Rauffenstein. Il est en uniforme militaire, avec des gants, une casquette (qu'il porte de travers, pour ressembler plus à un méchant) et une cigarette. Il se tient très droit et a l'air sévère. Le bas de son visage est recouvert d'une pièce métallique, suite, probablement, à une blessure de guerre. C'est peut-être ce détail qui a inspiré à Araki l'idée que Stroheim devienne un cyborg dans son manga.
© REALISATIONS D’ART CINEMATOGRAPHIQUE. Tous droits réservés. Description : Erich Von Stroheim dans La Grande Illusion.

Un film de… 1937 ! Joseph aurait pu le voir au cinéma.

Erich Von Stroheim, acteur et réalisateur, était spécialisé dans les rôles de méchants officiers allemands, dans des films sur la Première Guerre mondiale. La Grande Illusion est un classique du cinéma, et Stroheim y joue un de ses rôles les plus célèbres : le commandant Von Rauffenstein. Dans les années 1940, il a aussi joué des méchants officiers et médecins nazis, par exemple dans Les cinq secrets du désert (1943) et L’étoile du Nord (1943).


Partie 3 : Stardust Crusaders

L'acteur Clint Eastwood qui imite la pose de Jôtarô. Il pointe du doigt le spectateur avec un regard de défi.
Source : JoJomenon © 2012 by Hirohiko Araki & LUCKY LAND COMMUNICATIONS / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : Clint Eastwood a fait une JoJo-pose !

Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone (1966) :

Juste pour voir Clint Eastwood, l’acteur qui a inspiré Jôtarô ! Araki raconte que c’est le premier film de Clint Eastwood qu’il a vu. Son père l’avait emmené le voir au cinéma quand il était petit.

Un autre film de Clint Eastwood qu’Araki cite souvent est L’Inspecteur Harry de Don Siegel (1971). La célèbre pose de Jôtarô pointant du doigt le lecteur est peut-être inspirée des affiches de ce film, où l’acteur brandit son revolver comme pour mettre quelqu’un en joue. Le tempérament impassible et le sang-froid de Jôtarô viennent également des différents rôles de Clint Eastwood.

Psychose d’Alfred Hitchcock (1960) :

Le passage dans l’hôtel d’Enya est inspiré de Psychose.

Christine de John Carpenter (1983), Jeu d’enfant (Chucky) de Tom Holland (1988), Les griffes de la nuit de Wes Craven (1984), Le Blob de Chuck Russel (1988) :

Respectivement pour les stands Wheel of Fortune, Ebony Devil, Death XIII et Yellow Temperance. Si l’auteur regarde autant de films d’horreur et a même écrit un essai dessus, c’est que ces films constituent des sources intarissables d’idées pour les stands !

Dans le N°1 du JoJo Magazine, Araki explique que l’idée générale des stands lui serait venue du film Frère de sang (Basket Case) de Frank Hennenlotter (1982), où le héros est un personnage divisé en deux puisqu’il transporte son frère siamois caché dans un panier. Ce dernier est une sorte de monstre qui l’aide en s’attaquant à ses ennemis.


Partie 4 : Diamond is unbreakable

La petite ville tranquille de Morioh, où les pompiers interviennent suite à une explosion.
Source : JOJO’S BIZARRE ADVENTURE © 1986 by Hirohiko Araki & LUCKY LAND COMMUNICATIONS / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : Nous partons vers le thriller et les séries policières…

Twin Peaks (série télévisée de Mark Frost et David Lynch, 1990-1991) :

Série culte des années 90, célèbre pour son ton parfois surréaliste et pour ses personnages étranges, comme la « dame à la bûche ».

L’agent Dale Cooper, aux méthodes d’investigation paranormales et atypiques, enquête sur le meurtre d’une lycéenne dans la petite ville fictive de Twin Peaks, où tous les habitants ont des choses à cacher. Cette série policière aurait inspiré la trame globale de la partie 4 de JoJo.

On peut ajouter que personnage de Yukako rappelle un peu la lycéenne Audrey Horn : romantique, excentrique, et un peu inquiétante. Et l’idée de l’éternelle émission de radio de Morioh vient sans doute aussi de Twin Peaks, où les habitants tombent toujours sur la même série lorsqu’ils allument la télévision !

La "loge rouge" de Twin Peaks : l'agent Cooper se retrouve en rêve dans une pièce aux murs couverts de grands rideaux rouges et au sol décoré d'un motif en zigzags, en compagnie de la victime du meurtre et d'un nain vêtu de rouge.
Source : Twin Peaks, Saison 1 Episode 2. © Twin Peaks Productions, Inc. Tous droits réservés. Description : La série est célèbre pour ce type de scènes surréalistes.

L’exorciste de William Friedkin (1973) :

Les personnes auxquelles s’attache le stand Cheap Tricks doivent monter et descendre les escaliers en rampant sur le dos à la manière d’une araignée, imitant une scène du film d’horreur L’exorciste.

Firestarter de Mark L. Lester (1984) :

Une référence se trouve dans le titre d’un chapitre. Encore un film tiré d’un roman de Stephen King…

Dans son essai sur les films d’horreur, Araki donne un classement de ses films préférés adaptés de Stephen King. Le premier est Misery, où un célèbre auteur est attaqué par l’une de ses fans !

Comme adaptation de Stephen King, je peux aussi vous conseiller Carrie au bal du diable de Brian de Palma (1975) : le film que, dans Manga in Theory and Practice, Araki dit avoir préféré à Star Wars !

Dessin de Stephen King, avec de grandes lunettes, les bras croisés et l'air pas commode.
Source : Araki Hirohiko no Kimyô na Horror Eiga-ron © 2011 by Hirohiko Araki & LUCKY LAND COMMUNICATIONS / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : Stephen King, dessiné par Araki.


Partie 5 : Golden Wind

Giorno en costume noir, qui reçoit ses subordonnés après avoir pris la tête de la mafia.
Source : © LUCKY LAND COMMUNICATIONS / SHUEISHA, JOJO’s Animation GW Project. Tous droits réservés. Description : Nous partons à présent vers les films de gangsters / mafia !

Le Parrain de Francis Ford Coppola (1972) :

Plusieurs scènes inspirées de ce film dans la partie 5. Et on en trouve une autre encore dans la partie 8, JoJolion.

Reservoir Dogs de Quentin Tarantino (1992) :

Film de gangsters. On trouve dans la partie 5 une scène tirée de ce film. Et c’est vrai que l’organisation décrite par Araki ressemble plus à une association de gangsters qu’à la mafia italienne.

Mais on trouve aussi des références à ce film dans la partie 9, The JoJolands.

Usual Suspects de Bryan Singer (1995) :

Autre film de gangsters à la narration non-linéaire. Intéressant pour le personnage de Diavolo.


Partie 6 : Stone Ocean

Jolyne en train de montrer du doigt les personnages sur l'écran d'une télévision.
Source : JOJO’S BIZARRE ADVENTURE PART 6 STONE OCEAN © 1999 by LUCKY LAND COMMUNICATIONS / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : ça c’est juste Jolyne en train de spoiler Le Sixième Sens...

Memento de Christopher Nolan (2000) :

Pour le stand Jail House Lock.

Memento est un film à narration non-linéaire, entièrement construit à l’envers car le personnage principal, qui recherche l’assassin de sa femme, est incapable de conserver ses souvenirs plus de quelques secondes. Ses seuls points de repères sont les petites notes qu’il écrit à chaque fois à l’attention de lui-même.

Fight Club de David Fincher (1999) :

Une référence au titre du film. C’est un film connu pour son plot twist, dont s’est inspiré Araki.

Le Sixième Sens de M. Night Shyamalan (1999) :

Le film qui passait à la télé et dont Jolyne a spoilé le plot twist !

Dans les saisons 5 et 6, Araki cite énormément de films à narration non-linéaire ou à plot twists. Il semble réfléchir aux différentes techniques de narrations, et aux moyens de surprendre le lecteur.

On trouve en outre de plus en plus de références au cinéma indépendant, avec par exemple les films de Tarantino. Araki choisit toujours des films à succès, mais qui se démarquent également par leur originalité, ou par leur style décalé, ou encore par leur recherche artistique… C’est qu’il vise lui aussi à être le Hitchcock ou le Tarantino du manga : à la fois très populaire et reconnu artistiquement.


Partie 7 : Steel Ball Run

Image au couleurs orangée et au paysage désertique typique des westerns. On voit Johnny et Gyro faire une halte avec leurs chevaux, près d'un feu de camp.
Source : STEEL BALL RUN © 2006 Hirohiko Araki & LUCKY LAND COMMUNICATIONS / SHUEISHA Inc. Tous droits réservés. Description : On part vers le western !

Pulp fiction de Quentin Tarantino (1994) :

Référence à la scène de la montre, pour le flash-back du président.

L’équipée du Cannonball (Titre original : The Cannonball run) de Hal Needham (1981) :

Comédie mettant en scène un rally automobile. Elle a inspiré le titre de l’arc.

Le dernier jour de la colère de Tonino Valerii (1967) :

Western spaghetti auquel on trouve plusieurs références dans les parties 3 et 7. Les répliques « Leçon 1 », « Leçon 2 », etc. de Gyro, par exemple, sont tirées de ce film. Etant donnée la date du film, Araki l’a probablement vu quand il était enfant.


Partie 8 : JoJolion

Âmes sensibles, attention : Watchlist 100% films d’horreur !

Image très colorée. Le Jôsuke de la partie 8 est assis sur une superbe voiture. J'ai pris cette image plutôt qu'une autre car on voit souvent des belles voitures dans les films ou dans des pubs. Et les personnes assises sur le capot d'une voiture, c'est typiquement une scène qui ne se voit qu'au cinéma. Dans la vraie vie, je n'ai jamais vu personne faire ça...
Source : JOJOLION © Hirohiko Araki & LUCKY LAND COMMUNICATIONS / SHUEISHA. Tous droits réservés. Description : Retour à l’époque moderne…

Scream de Wes Craven (1996) :

Une référence à l’axiome selon lequel la personne qui monte à l’étage dans un film d’horreur se fait tuer systématiquement !

Shining de Stanley Kubrick (1980) :

Eh oui, encore Stephen King…

Une référence à la scène de la baignoire dans la partie 8. Mais on trouvait également une référence à la scène où Jack défonce une porte à coups de hache dans la partie 3, Stardust Crusaders.

Saw de James Wan (2004) :

L’appartement piégé où enquêtent Jôsuke et Yasuho au début de l’histoire permet de faire un clin d’œil aux pièges de la saga.

…Bon visionnage, faîtes de beaux rêves, et à bientôt dans de prochains articles !

Death Thirteen a un visage de clown et porte une faux… Bref, il fait peur !
Source : © LUCKY LAND COMMUNICATIONS / SHUEISHA, JOJO’s Animation SC Project. Tous droits réservés. Description : Death XIII, le stand qui attaque les gens dans leurs rêves, comme dans Les Griffes de la Nuit.

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Umeboshi : prune japonaise séchée et amer

Rédigé par Umeboshi

Rédactrice, Relectrice SEO, Community Manager, enfant prodige, passionnée d’univers gothiques, mangaphile, parle le japonais couramment, a rédigé une thèse de 80 pages sur JoJo’s Bizarre Adventure.

Comments

14 réponses à “JOJO REFERENCES : 3 films à voir par saison [ANALYSE]”

  1. […] votre Dorian Gray rappelle aussi les canons de beauté que l’on trouve dans les mangas japonais, où les personnages blonds sont souvent inspirés Björn Andrésen, l’acteur qui joue Tadzio […]

  2. […] stands sont généralement des références à une musique ou à un film d’horreur… Mais The World, lui, est une référence à la fois musicale (la chanson « Holy […]

  3. […] terme se popularise ensuite aux États-Unis et le zombie moderne apparaît ainsi dans le cinéma d’horreur américain et italien des années 1970, notamment les films de George A. Romero. Ce sont ces films […]

  4. […] aussi un formidable hommage au 7ème art, avec des références à des grandes sagas de films comme Indiana Jones, Alien, Rambo et James Bond. Elle mêle ainsi aventure, guerre et science-fiction. Ainsi, si Phantom Blood est la période […]

  5. […] Contrairement à l’adaptation de 2012 (de David Production), le film de 2007 (du studio A.P.P.P.) avait choisi de passer beaucoup de temps sur l’enfance de Dio et Jonathan. C’était donc le milieu de l’arc, c’est-à-dire la principale phase de combats, qui avait sauté. Ce qui a été jugé dommage car Jun’ichi Hayama, qui avait notamment travaillé sur Hokuto no Ken, était très attendu sur les combats de zombies ! […]

  6. Avatar de Veglia
    Veglia

    On peut aussi noter le film « Il était une fois le Bronx » avec deniro dans le quel « Calogero » ment à la police pour protéger des mafieux qui vont le prendre sous son aile. Références à giorno qui ment à un mafieux pour protéger celui qui le protègera dans son enfance !

  7. […] lancé sur cette piste. Puisque nous avons déjà répertorié dans un précédent article quelques-unes des références cinématographiques, nous pouvons à présent analyser plus en détail l’influence du cinéma thriller dans JoJo, en […]

  8. […] il y aurait encore plein d’autres hypothèses à évoquer… Notamment celle de la référence cinématographique ! Puisqu’on trouve dans des films des plot twists assez similaires […]

  9. […] d’ailleurs aussi relever dans son œuvre de multiples références aux films de Tarantino. Une référence à la scène de la montre du film Pulp Fiction dans Steel Ball Run ; ou encore aux surnoms que se donnent les gangsters de […]

  10. […] il y aurait encore plus à faire en étudiant une par une chaque référence… A bientôt, donc, dans de prochains articles […]

  11. […] Misérables. On y trouve également de nombreuses références au Nouveau Testament de la Bible, et bien sûr au film The Godfather (Le Parrain) de Francis Ford […]

  12. […] Holmes, il est aussi inspiré de James Bond, auquel il emprunte sa manière de se présenter. Et bien sûr par Indiana Jones, notamment exploité lors de l’enquête archéologique et le passage où il emprunte un wagon de […]

  13. […] c’est LE personnage inspiré des westerns de Clint Eastwood. Les films que l’auteur du manga allait voir au cinéma quand il était petit, et dont il est […]

  14. […] d’horreur, que l’auteur du manga affectionne particulièrement. Il insère de nombreuses références à des films d’horreur dans son manga, et y consacre même un ouvrage théorique : Araki Hirohiko no Kimyô na Horror […]

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