Le Youtuber Le commis des comics a répondu à nos questions : vous saurez tout sur ses héros préférés et ses projets !
Cédric a 27 ans. S’il est un homme ordinaire le jour, la nuit il se transforme en super youtuber, pour vous proposer ses émissions. Nous l’avons rencontré et il a accepté de répondre à nos questions. Note visant à prévenir nos étoilé-e-s : les questions de cet article sont truffées de blagues nulles et de références aux univers des supers héros. Désolée, je n’ai pas pu m’en empêcher.
Qui se cache derrière le masque du Commis des comics ?
Je m’appelle Cédric, je suis youtuber, passionné de Comics, de Littérature graphique. pour moi, associer l’image et le texte est le meilleur cocktail jamais trouvé pour passer un message. Je fais le JT comics, d’autres dossiers radios. J’ai plein de formats en tête, mais pas assez de temps libre. En dehors de ma chaîne, je travaille dans l’édition. Je suis également traducteur et je traduis des comics. J’ai 27 ans. J’habite à Marseille.
Comment est né le concept de ta super chaîne ?
J’écrivais sur des blogs, l’expérience était peu satisfaisante car il y avait peu d’interaction. Et puis, il fallait rapidement écrire des news. Le format vidéo me plaisait plus. Je n’ai pas vraiment regardé ce qui se faisait ou pas. J’ai lancé ma chaîne. Et je n’ai jamais monétisé mes vidéos : je n’aime pas la publicité. En plus, je sais qu’en ce moment, certaines vidéos ne sont pas éligibles à la monétisation, mais je ne m’intéresse pas vraiment à l’actualité youtube.
C’est surtout la passion qui m’anime. Donc naturellement, j’ai recourt aux cambriolages pour nourrir mon corps !
Pourquoi es-tu passé à différents formats ?
Il y a eu Vous souvenez-vous ?, les JT, les Interviews, Les dossiers comics : j’essaie d’être un peu polyvalent. Le JT c’est cool, mais ça prend du temps. Les VOUS souvenez-vous ?, je pourrais en sortir plus souvent, mais j’ai peur que le sujet s’épuise. J’ai envie de toucher à tout, si je pouvais, je ferais plus de radio libre. J’ai beaucoup de projets.
A partir de quand as-tu commencé à lire des comics dans ta batbibliothèque ?
J’ai commencé à lire des comics à partir de 6 ans : à l’époque c’était Mickey, Picsou. Je me suis identifié à Donald qui était pour moi l’un des meilleurs personnages, Calvin de Calvin et Hobbes. La jeunesse de Picsou a aussi été une véritable découverte : lorsque j’ai lu le passage de la mort de la mère de Picsou, j’ai ressenti une espèce de tristesse qui m’a touché. Après, il y a eu la série animée Batman (de 1991) : je trouve que c’est le point d’entrée idéal pour un lecteur. Cette série a mieux compris le personnage de Batman, que beaucoup d’adaptations actuelles. On ne voit pas une seule fois la mort des parents de Batman.
On a rarement fait mieux que cette série.
Dis-nous, Le commis des comics, quel est ton comics préféré ?
TransMetropolitan d’Ellis et Robertson, c’est complet, profond et délirant. Je trouve que ce comics est inégalé. C’est fortement inspiré du premier journaliste qui a inventé le gonzo Hunter S. Thompson. [ndrl : le principe du journaliste gonzo est que le journaliste écrit à la première personne, et assume sa subjectivité, il devient le personnage de son récit, un peu comme…dans tous nos articles, quoi] TransMetropolitan se déroule dans un futur proche mais différent du nôtre. Il aborde des questions politiques, et d’autres sujets de façon excellente. Je recommande vivement ce comics.
Quel est ton héros préféré ?
J’hésite entre plusieurs…le Batman de Bill Finger et Alan Moore : c’est la mythologie de Batman que l’on appréhende dans cette version. Bill Finger est le créateur de Batman qui a été le ghost writer de Bob Kane. Il s’est fait arnaqué par le contrat et il est mort dans une fosse commune, alors qu’il avait co-créé le personnage. J’hésite aussi avec le Punisher de Garth Ennis, car ça reste un personnage qui se voue à une guerre qu’il a perdue d’emblée. Si il n’y a pas de la tragédie grecque dans cette histoire, je ne sais pas ce que c’est. Par contre, je n’adhère pas au fait que le personnage soit repris par des groupes d’extrême droite même si au final c’était évident.
Quelles sont tes héroïnes préférées ?
Il y a Batwoman qui est excellente, Gertrude de I Hate Fairyland écrit par Skottie Young, qui revisite Alice au pays des merveilles : elle est censée être bloquée deux jours et elle y reste plus de 20 ans, et elle grandit en âge, mais pas en taille. Gertrude, c’est Conan le barbare, en plus intéressant. Toutes les thématiques abordées par Batwoman sont intéressantes : elle est lesbienne, elle fait pas mal la jonction avec tous les univers de Batman urbains et mystiques. J’aime bien Harley Queen, de la série de 1991, même si elle peut être mal interprétée. Elle forme un couple dysfonctionnel avec le Jocker. J’apprécie aussi Wonder Woman. J’aime aussi beaucoup Gwen Stacy et MJ, car je suis un grand fan de Spiderman des années 60. Je suis un vieux réac : pour moi, on ne touche pas à Gwen Stacy, on doit la laisser dans sa tombe.
Quels sont selon toi, cher Commis des Comics, les meilleures adaptions en séries ou en films des comics ?
Pour moi, c’est la série la série animée Batman. Je ne suis pas fanatique des films, je me ne bats pas sur les interprétations des films. Comme série, j’aime bien Preacher : elle ressemble au comics en étant radicalement différente et c’est assez audacieux. Les films et les franchises sont à mon avis dans une espèce de logique bancale, qui n’a rien à voir avec les comics. En même temps, on ne peut pas égaler les effets des comics : ce serait difficile. En soit, ce n’est pas compliqué de faire vivre un univers, la preuve avec Valerian, je ne l’ai pas vu, mais de ce que m’en ont dit les personnes qui l’ont vu, ce film reprend bien l’univers des livres.
Dans les comics, il y a aussi des émotions, ce ne sont pas que des collants et des capes qui se foutent sur la gueule. Ce qui est difficile, c’est de comprendre les personnages, et de les adapter. C’est tout l’enjeu auquel se confronte un bon scénariste et un bon cinéaste.
A l’inverse, je voudrais souligner les efforts de Glénat et Delcourt pour promouvoir le comics francophone. Delcourt l’a fait longtemps avec Badass par des auteurs originaux, Glénat est en train de le faire avec différents projets : Lowlife, Juste un peu cendres, Croque-mitaine, Amazing Grace, on peut parler aussi des éditions Reflexions qui sponsorisent un projet avec Fernando Dagnino, un super artiste espagnol, Smartgirl. C’est d’autant plus remarquable de trouver des éditeurs qui se mouillent.
Si tu devais te prendre pour le Dr Frankeinstein et créer ton super-héros et sa Némésis, que ferais-tu ?
Je prendrais la tête de mule de Hell Boy, que je mélangerais avec la nonchalance et à la flegme de Constantine, je lui donnerais le grain de folie de Sarah dans L’antre de la pénitence, elle devenue folle après la mort de son mari et son enfant. Je ne lui donnerais pas forcément des pouvoirs de fou, car ce ne sont pas les pouvoirs qui font le héros.
Quand on est un super héros, on n’est jamais très tranquille, on a toujours à se débattre avec quelque chose.
La noirceur du Punisher pour le super vilain, l’habileté à manier les armes du Saint des tueurs, le côté drogué de Bane, qui est quand même un super vilain drogué, il ne faut pas l’oublier.
Quels sont tes plans pour sauver le monde ?
J’ai comme projets de faire un format de review original, de la review en moins de 5 minutes. A la base, mes JT devaient tous durer moins de 10 minutes, et la Radio Commis moins de trois heures. J’ai du mal à être court et concis.
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Rédigé par Tsilla Aumigny
Rédactrice en Chef, ex-Enseignante en Lettres Classiques certifiée, Autrice de roman, Scoute toujours, Jedi à ses heures perdues, Gryffondor.
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