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Connaissez-vous les principaux lieux cités par Victor Hugo dans ses romans ? Saviez-vous qu’il est possible de visiter les égouts de Paris ? Avez-vous visité l’impressionnante Hauteville House, la maison que l’écrivain a décorée à son image ? Voici nos conseils d’itinéraires touristiques sur les traces de l’écrivain…

À Paris :

La maison de Victor Hugo (6 Place des Vosges)

La plus petite des deux maisons de Victor Hugo visitables, mais la plus accessible car elle a l’avantage de se trouver en France ! La visite est gratuite (à part pour les expositions temporaires) et on peut y voir des reconstitutions de pièces aménagées selon la fantaisie de l’écrivain (salon chinois, cheminée décorée avec ses initiales, tapis accroché au plafond, etc.), les fameux dessins de Victor Hugo à l’encre et au lavis et des tableaux d’autres artistes ayant pour sujets des scènes de ses romans.

Site web : https://www.maisonsvictorhugo.paris.fr/

Grande maison rouge d'architecture classique.
Photographie : Umeboshi. Description : Façade de la maison de Victor Hugo à Paris.
Salon vert, décoré de peintures sur laque et de porcelaines.
Photographie : Umeboshi. Description : Le salon chinois.

Notre-Dame de Paris

Un monument que vous avez sans doute déjà visité ! Mais en connaissez-vous vraiment tous les secrets ? Avez-vous pensé à monter sur les tours et à visiter la galerie des chimères ? Avez-vous observé attentivement les portails ?

Notre-Dame de Paris a été restaurée par Viollet-le-Duc sous l’impulsion du roman de Victor Hugo. Les chimères ajoutées au XIXe siècle sont donc partiellement inspirés de ses personnages. La plus célèbre, la Stryge, qui contemple Paris d’un air rêveur est ainsi souvent associée à Quasimodo. Et Frollo est identifié à la seule chimère qui ne sourie pas et qui semble véritablement en colère : l’Oiseau voilé.

Gravure en noir et blanc :  Frollo est dissimulé sous une grande cape. Il se tient immobile comme une statue de pierre, au milieu de la galerie des chimères de Notre-Dame, et regarde fixement au loin. Il ressemble à une chimère, visible derrière lui, qui représente un oiseau terrifiant recouvert d'une cape.
Source : illustration de Gustave Fraipont pour Le livre d’or de Victor Hugo : par l’élite des artistes et des écrivains contemporains, Paris, H. Launette, 1883. Description : Frollo devant l’Oiseau voilé.

Dans le roman, l’archidiacre Claude Frollo est aussi un spécialiste de l’alchimie et sait décrypter les symboles cachés sur les bas-reliefs des portails de Notre-Dame… Si l’on observe attentivement les reliefs du portail central, on peut voir en effet plusieurs personnages tenant chacun un médaillon orné d’un animal (corbeau, salamandre, etc.). Ce sont ces fameux animaux qui sont considérés comme des symboles alchimiques : le corbeau pour l’œuvre au noir, la salamandre pour l’œuvre au rouge, etc.

Les égouts de Paris

Eh oui ! Une partie des égouts de Paris est visitable et constitue un musée, au même titre que les catacombes. À voir absolument si vous êtes fan des Misérables !

De même qu’il s’intéresse dans Notre-Dame de Paris aux monuments gothiques alors considérés comme barbares et délaissés au profit de l’architecture classique, Victor Hugo cherche dans Les Misérables à révéler les lieux secrets et méprisés de Paris, le vaste labyrinthe souterrain que forment les égouts.

Victor Hugo n’est toutefois pas le premier écrivain à s’intéresser à ce lieu. Dès la fin des années 1850, Alexandre Dumas, adepte des passages secrets, situe une partie des Mohicans de Paris dans les égouts et dans les catacombes.

Note : Si vous êtes un fan des Misérables qui n’a pas envie de voir les égouts de trop près, vous pouvez vous contenter de visiter le jardin du Luxembourg, le lieu de la rencontre de Marius et Cosette !

Site web : https://musee-egouts.paris.fr/

En France :

Victor Hugo a énormément voyagé en France et rempli des carnets entiers d’impressions de voyages et de dessins de paysages. Il serait trop long de tout détailler ici, mais sachez qu’il adorait les ruines, les dolmens et les monuments gothiques médiévaux. Ajoutez à cela les océans déchaînés et vous aurez le paysage romantique par excellence.

Ainsi, il n’est pas rare lorsque vous vous arrêtez dans une vieille ville de France que l’on vous dise fièrement à l’office du tourisme : « Victor Hugo a écrit telle ou telle phrase élogieuse sur notre belle ville ! »

Quelques exemples :

Dessin en noir et blanc représentant un dolmen.
Dessin de Victor Hugo. « Dolmen où m’a parlé la bouche d’ombre ». Référence à l’un de ses poèmes.
Dessin en noir et blanc d'une vieille tour en ruine.
Dessin de Victor Hugo. « La Tourgue en 1835 ».

À l’étranger :

En Espagne : La cathédrale de Burgos

Dans la biographie Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie (écrite par sa femme, Adèle Hugo, d’après les récits de l’écrivain), on nous explique que ce serait au cours d’un voyage en Espagne pendant son enfance que Victor Hugo aurait eu pour la première fois l’idée de l’alliance du sublime et du grotesque. (Qui est, selon lui, le fondement du romantisme.) C’est également de là que viendrait sa passion pour les monuments médiévaux, et l’idée du personnage de Quasimodo.

Alors qu’il visitait la superbe cathédrale de Burgos, le jeune Victor Hugo aurait été effrayé par un pantin grotesque jaillissant brusquement d’une horloge. C’est l’apparition de ce personnage incongru dans un lieu aussi beau qui serait à l’origine de ses conceptions esthétiques.

Cette cathédrale est bien sûr encore visitable, et l’horloge au pantin s’y trouve encore. Burgos est une grande cité médiévale d’Espagne du Nord, visitable sur une journée. Ses spécialités sont la morcilla (boudin noir) et le « Chevalier » (pain fourré à la crème).

La cathédrale de Burgos est beaucoup plus grande et a beaucoup plus de pièces visitables que les cathédrales françaises. Elle est de style gothique mais de couleur très blanche et elle possède peu de gargouilles, ce qui fait qu'elle n'a pas l'aspect sombre des monuments gothiques français et qu'elle ressemble plus à un petit château.
Photographie : Umeboshi. Description : La cathédrale de Burgos.
Le pantin n'est pas si effrayant, mais il jailli effectivement d'une horloge pour sonner une cloche.
Photographie : Umeboshi. Description : Le pantin qui jaillit de l’horloge.

En Angleterre : Jersey (rocher des Proscrits) et Guernesey (Hauteville House)

Victor Hugo a passé plusieurs années en exil sur les îles anglo-normandes. D’abord à Jersey, puis à Guernesey. À Jersey, il expérimente le spiritisme. Ses « conversations » avec les morts et avec des personnages célèbres nous sont rapportées dans Le livre des Tables. À Guernesey, il rédige une partie des Misérables. Mais aussi le roman Les Travailleurs de la mer qui décrit les alentours de l’île.

Dessin en noir et blanc d'un phare bancale et vaguement monstrueux.
Dessin de Victor Hugo. « Le phare d’Eddystone ». Un chapitre entier est consacré aux phares dans L’Homme qui rit, son roman néo-gothique qui se déroule en Angleterre.

Jersey (le rocher des Proscrits)

Si vous souhaitez visiter les deux îles, on vous conseille de le faire à la suite, dans un circuit. L’île de Jersey est célèbre pour le fameux « rocher des Proscrits » au sommet duquel l’écrivain s’est fait photographier. On y trouve aussi une très belle forteresse médiévale anglaise et un site néolithique qui abrite un tombeau dans une grotte, au-dessous d’une chapelle.

Guernesey (Hauteville House)

Plus intéressante encore est Guernesey, qui abrite le clou du spectacle : Hauteville House. La maison que Victor Hugo a décorée lui-même et dont il a fait une œuvre d’art.

Dès qu’on y entre, on se croirait dans une véritable maison hantée : portail gothique, murs tapissés de miroirs, chambre mortuaire, cabinet de travail qui évoque un phare… Chaque pièce est une attraction. Les murs sont couverts de citations et de jeux de mots mystérieux en latin, comme « Exilum vita est » : « La vie est un exil » ou « L’exil c’est la vie » ; ou encore « Les absents sont présents ». Et les meubles forment un peu partout les initiales de Victor Hugo. Un lieu insolite, à voir absolument !

Site web : https://www.maisonsvictorhugo.paris.fr/

Quelques photos…

Couloir sombre illuminé par des miroirs et aux murs tapissés de livres.
Photographie : Umeboshi. Description : Bibliothèque placée dans le couloir et nombreux miroirs.
Cheminée tapissée d'assiettes de porcelaine blanches et bleues, formant plusieurs fois la lettre H.
Photographie : Umeboshi. Description : Cheminée en « H » à Hauteville House.
Bureau, chaise et murs en bois sculpté.
Photographie : Umeboshi. Description : Bureau gothique à Hauteville House.
Grand lit rouge dans une pièce encadrée de plusieurs poteaux en bois sculpté.
Photographie : Umeboshi. Description : Le lit mortuaire géant que Victor Hugo s’était préparé car il pensait finir sa vie à Hauteville House. En réalité, il est rentré d’exil avant la fin de sa vie et cette chambre n’a donc jamais été utilisée.

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Umeboshi : prune japonaise séchée et amer

Rédigé par Umeboshi

Rédactrice, Relectrice SEO, Community Manager, enfant prodige, passionnée d’univers gothiques, mangaphile, parle le japonais couramment, a rédigé une thèse de 80 pages sur JoJo’s Bizarre Adventure.

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