On vous décrypte les références littéraires dans JoJo! Dans cet article, on s’intéresse à l’arc de Golden Wind (ou Ôgon no kaze, aussi appelé Vento aureo) et à Giorno !
La série JoJo’s Bizarre Adventure est riche, surtout concernant les références aux Misérables :
Dès Phantom Blood, on trouve le personnage de Dario Brando, inspiré de Thénardier. Ses interactions avec George Joestar rappellent celles de Thénardier avec le général Pontmercy au chapitre « Le champ de bataille la nuit ». [1] Puis celles de Jean Valjean et de Monseigneur Myriel au chapitre « L’évêque travaille ». [2] …Mais cette dernière référence est très ironique puisque ce n’est pas un Jean Valjean, mais un Thénardier (le personnage du « mauvais pauvre »), que George Joestar essaie de sauver. C’est donc bien mal choisir ses combats ! De même, sa générosité envers Dio paraît injuste et mal placée, car elle le pousse à délaisser son propre fils en mettant en place une sorte de discrimination positive à l’égard de Dio… Méthode d’éducation qui sera un fiasco. (Voir notre précédent article sur l’enfance des personnages et sur les références à À l’est d’Eden de Steinbeck dans Phantom Blood et Steel Ball Run.)
Araki se moque-t-il là des idées socialistes d’Hugo et d’une morale qui peut sembler naïve ? Non, je pense que, comme Hugo, il tient à montrer que la véritable grandeur d’âme est d’aider son prochain quoi qu’il arrive, même lorsqu’il n’y a que de l’ingratitude et des malheurs à attendre en retour.
Dans l’arc de Golden Wind (1995-1999), donc, l’auteur reprend les références aux Misérables, après les avoir longuement délaissées :
Une partie du combat de Narencia et Formaggio se déroule ainsi dans les égouts de Rome, en référence au célèbre passage des Misérables dans les égouts de Paris (les Livres 2 et 3 de la Partie V). Plus que de simples références, il s’agit cette fois-ci d’une inspiration beaucoup plus profonde, puisque le thème même de l’arc est une révolte contre l’autorité. Autorité incarnée par un mystérieux chef de mafia dont on ignore tout au début. Cette mafia s’incarne dans un petit groupe de gangsters, qui se révolte contre leur propre organisation mafieuse, afin d’éliminer le trafic de drogue en Italie. Le tout sur une tonalité épique qui rappelle l’épopée révolutionnaire de la partie IV des Misérables.
Le leader de la révolte, Giorno !
Ce n’est pas sans raison qu’Araki déclare dans la carte d’identité du personnage que Les Misérables est le livre préféré de Giorno ! Le design de Giorno est inspiré du David de Michel-Ange. Mais il rappelle aussi la description d’Enjolras, le leader des révolutionnaires dans Les Misérables :
Enjolras était un jeune homme charmant, capable d’être terrible. Il était angéliquement beau. C’était Antinoüs, farouche. On eût dit, à voir la réverbération pensive de son regard, qu’il avait déjà, dans quelque existence précédente, traversé l’apocalypse révolutionnaire. Il en avait la tradition comme un témoin. Il savait tous les petits détails de la grande chose. Nature pontificale et guerrière, étrange dans un adolescent. Il était officiant et militant; au point de vue immédiat, soldat de la démocratie; au-dessus du mouvement contemporain, prêtre de l’idéal. Il avait la prunelle profonde, la paupière un peu rouge, la lèvre inférieure épaisse et facilement dédaigneuse, le front haut. Beaucoup de front dans un visage, c’est comme beaucoup de ciel dans un horizon. Ainsi que certains jeunes hommes du commencement de ce siècle et de la fin du siècle dernier qui ont été illustres de bonne heure, il avait une jeunesse excessive, fraîche comme chez les jeunes filles, quoique avec des heures de pâleur. Déjà homme, il semblait encore enfant. Ses vingt-deux ans en paraissaient dix-sept; il était grave, il ne semblait pas savoir qu’il y eût sur la terre un être appelé la femme. Il n’avait qu’une passion, le droit, qu’une pensée, renverser l’obstacle. Sur le mont Aventin, il eût été Gracchus; dans la Convention, il eût été Saint-Just.
Victor Hugo, Les Misérables, Partie III Livre 4 Chapitre 1 : « Un groupe qui a failli devenir historique » [3]
On retrouve chez Giorno ce contraste entre jeunesse et gravité. Et il joue également le même rôle qu’Enjolras dans l’histoire : il est le leader idéaliste et inspiré (il a un rêve à réaliser !), qui redonne même l’espoir aux sceptiques. Le sceptique des Misérables est Grantaire, qui rejoint pourtant la révolution au moment d’être fusillé. Dans Golden Wind, Giorno rallie immédiatement à sa cause Buccellati, qui disait avoir perdu tout espoir avant de le rencontrer. Mais son idéalisme se heurte au scepticisme d’Abbacchio, qui ne lui fait pas confiance au début mais finit par l’accepter et le suivre. Surtout, il doit faire face au rationalisme de Fugo, le seul membre du groupe qui refusera de l’accompagner.
Le manga reprend aussi la tonalité épique d’Hugo, qui, sur le modèle des épopées antiques, veut raconter l’épopée moderne du peuple contre l’autorité.
Les personnages d’Hugo, que ce soit dans Les Misérables ou dans ses autres romans, sont souvent des marginaux, rejetés par la société. L’ancien bagnard (Jean Valjean), la bohémienne (Esméralda dans Notre-Dame de Paris), la prostituée (Fantine), ou encore le gamin de Paris (Gavroche).
Comme ces personnages, les héros de Golden Wind sont tous des parias, qui ont été rejetés par leurs familles et n’ont ni avenir, ni place dans la société. Mista a été condamné injustement comme Jean Valjean. Narencia a fugué de chez lui et s’est retrouvé à la rue comme Gavroche. Et, comme lui, il représente l’innocence. Abbacchio est un ancien policier déçu par son métier et qui a sombré dans l’alcoolisme. On dit en outre de ce personnage qu’il ne savait rien faire d’autre que d’obéir aux ordres et que c’est ainsi qu’il est passé de la police à la mafia… Est-ce un Javert qui ne se serait pas suicidé ?
Enfin, comme dans Les Misérables, cette épopée est tragique, puisque la moitié des personnages y trouvent la mort. Et, comme dans Les Misérables, où Hugo multiplie les références mythologiques et bibliques, cette révolte prend une dimension de mythe. Cela, à travers de nombreuses références à la Bible.
En effet, Giorno est aussi une figure christique. Il est associé à la lumière (son nom signifie « Jour »). Il possède des pouvoirs bienfaisants (il peut guérir et créer la vie). C’est le fils de Dio (qui signifie « Dieu » en italien) et il combat un ennemi appelé Diavolo (ce qui signifie « Diable »). Il montre la voie à ceux qui sont perdus. Il est à la tête d’un groupe qui contient un traître (Fugo, qui les abandonne en cours de route et dont le nom signifie « je m’échappe » en italien). Et c’est en se perçant lui-même d’une flèche qu’il obtient des pouvoirs surpuissants, ainsi que sa victoire finale. Ce qui reproduit l’enchaînement mort-résurrection-ascension. La flèche peut aussi évoquer la lance de Longinus (le centurion romain qui a percé le flanc du christ).
Son comportement n’est pas du tout celui d’un héros classique de shônen manga. Dans le sens où il se met souvent en retrait, afin de laisser aux autres personnages davantage d’espace pour briller. Certaines personnes lui ont d’ailleurs parfois reproché d’être trop effacé, derrière Buccellati qui est le leader apparent… Ce côté humble est peut-être également inspiré par le personnage de Jésus. Il s’agit aussi d’une réflexion sur la narration : la morale est qu’un personnage, et en particulier un protagoniste, n’a pas besoin d’être mis en avant à tout prix par l’auteur pour capter l’intérêt des lecteurs. Si c’est réellement un bon personnage, il les intéressera de toute manière. Cette réflexion sur le rôle du héros se poursuit notamment dans Steel Ball Run, où Araki met en scène un anti-héros, lui aussi très en retrait.
Cette aura divine qui entoure Giorno le rapproche encore une fois d’Enjolras, qu’Hugo décrit comme un « prêtre de l’idéal » et qui, comme tous les membres de son groupe, meurt en martyre pour la République. Enfin, s’ils présentent des similitudes avec les personnages des Misérables, les membres de l’équipe de Giorno peuvent aussi être comparés à des apôtres. Buccellati serait Pierre (le « second » du groupe), Narencia serait Jean (le plus jeune), Abbacchio serait Matthieu (l’ancien collecteur d’impôts), Fugo serait Judas (le traître). Et, comme dans la Bible, ils doivent choisir de croire ou de ne pas croire, et décider de suivre Giorno ou non.
La révolution de Giorno, symbole de l’évolution artistique de l’auteur
Si Hugo s’inspire d’une page réelle de l’Histoire de France, que symbolise cette révolte dans le manga ? Pourquoi un ton aussi épique ? Qu’est-ce que ce « vent doré » qu’apporte Giorno ?
Araki raconte avec humour qu’il était à l’époque en guerre contre ses éditeurs, et trouvait ainsi satisfaisant de raconter l’histoire de Giorno, qui se rebelle contre sa propre organisation !
Son problème depuis le début de la série est que les mangas sont des produits culturels très commerciaux. Donc conventionnels afin de plaire au plus grand nombre, ce qui laisse peu de liberté à l’innovation et à l’expérimentation. Mais, désormais, l’auteur semble décidé à aller jusqu’au bout de ses idées, quitte à baisser en popularité et à perdre une partie du lectorat.
On se souvient qu’une série précédente d’Araki, Gorgeous Irene, avait été arrêtée prématurément car un personnage principal féminin dans un shônen manga (littéralement « manga pour garçons ») recueillait peu de popularité auprès des lecteurs. Dans Battle Tendency, il avait également tenté d’introduire un personnage féminin fort, avec Lisa, mais celle-ci, bien que présentée comme une guerrière puissante, s’était finalement révélée décevante en combat réel. (Un peu à l’instar de Marine ou Shaina dans Saint Seiya [Les Chevaliers du Zodiaque] de Masami Kurumada, publié à la même époque.)
L’éditeur Hiroshi Sekiya raconte, dans une interview publiée dans l’artbook JoJoveller, que pour Golden Wind aussi, l’auteur prévoyait initialement que Giorno soit une fille (d’où son nom japonais, Haruno Shiobana, qui fait très féminin). Projet qui ne s’est, une fois de plus, pas réalisé.
Araki introduit cependant le personnage de Trish : bien qu’assez discrète et secondaire, celle-ci possède un stand, fait pleinement partie du groupe et se bat tout autant que les autres héros. Un moyen discret de tester si une héroïne serait vraiment si impopulaire auprès des lecteurs…
L’évolution de ce personnage illustre d’ailleurs celle des rôles féminins dans les mangas shônen. Si Trish est introduite dans le rôle traditionnel de la princesse à protéger, elle prend peu à peu confiance en elle, découvre qu’elle a un stand, et rejoint les combats. Lors du combat contre Notorious B.I.G., elle désobéit aux ordres de Buccellati, prend temporairement le commandement des opérations et sauve elle-même toute l’équipe qui était censée la protéger. Elle n’hésite pas non plus à user de langage grossier, puisqu’elle envoie promener l’ennemi en s’écriant « Kuso-yarô ! » [5] (« Enfoiré ! »), rejetant ainsi l’idée de raffinement associée aux femmes. Enfin, son stand est nommé « Spice Girls », d’après l’une des premières girls bands, icône du « girl power ».
Autre innovation sur le plan des personnages :
Le manga était déjà connu pour ses sous-entendus homoérotiques [6]. Et pour les amitiés ambigües des deux premiers arcs (voir l’article Dio VS JoJo. On aurait aussi pu prendre l’exemple de Joseph et Caesar). Mais on trouve cette fois deux véritables couples gays parmi les ennemis : Sorbet et Gelato, puis Tizziano et Squalo. Cependant, comme Trish, ces personnages ne sont que des prototypes. Ils sont d’ailleurs tués presque immédiatement après leur apparition.
Araki a résumé son point de vue sur ces deux sujets dans l’ouvrage Manga in Theory and Practice, où il adresse ses conseils aux aspirants mangaka. On cite ici l’édition anglaise:
Nowadays, both men and women can become heroes. Up until around 1980s male characters had to be dynamic and take action, and female characters had to be delicate and passive. […] Presently, if anything sets apart male and female characters, it’s only visual. This holds true for me as well –when I create new characters, I don’t pay any attention to differences between men and women […]
If it doesn’t matter if a character is female or not, some artists think that adding a woman might create an element of charm, and therefore gain popularity, but I’m not so sure I agree. I think that even if you’re creating a manga that includes love and romance, you could have it between two male characters, as long as that fits with your manga’s world. As long as your characters are appealing, you could get away with a world of all men. You have nothing to fear.
Hirohiko Araki, Manga in Theory and Practice. The craft of creating manga, San Francisco, VIZ Media, 2017, pp.58-59. [Traduction anglaise de Nathan A. Collins].
[De nos jours, les hommes comme les femmes peuvent être des héros. Jusque dans les années 1980 environ, il fallait que les personnages masculins soient dynamiques et passent à l’action, et que les personnages féminins soient délicats et passifs. […] Aujourd’hui, s’il y a une différence entre les personnages masculins et féminins, c’est uniquement sur le plan visuel. Ceci est vrai pour moi aussi –lorsque je crée de nouveaux personnages, je n’accorde aucune attention aux différences entre les hommes et les femmes […]
Si cela n’a pas d’importance que le personnage soit une femme ou non, certains artistes pensent qu’un personnage féminin ajoute du charme à l’histoire, et permet de gagner en popularité, mais je ne suis pas si sûr d’être d’accord. Je pense que lorsqu’on crée un manga qui inclut une histoire d’amour et de la romance, on peut très bien le faire entre deux personnages masculins, du moment que cela s’accorde avec l’univers du manga. Du moment que vos personnages sont attrayants, vous pouvez vous en sortir avec un univers entièrement masculin. Vous n’avez rien à craindre.]
Dans la suite de la série, l’auteur met régulièrement en scène des personnages androgynes qui transcendent la différence entre les genres, comme Anasui dans la partie 6. Et même un personnage transgenre, avec Dragona dans la partie 9.
Il en va de même pour la sexualité des personnages. Comme le fait remarquer Frederico Anzalone, les personnages ne sont pas vraiment catégorisés comme étant « gays » ou « hétéro ». L’auteur semble plutôt partir du principe que c’est un monde où tout le monde est potentiellement bisexuel.
On pourrait encore faire la même remarque pour les couleurs de peaux. A partir du sixième arc, on trouve régulièrement des duos de frères et sœurs où l’un est blanc et l’autre noir. Cela, sans que cette différence soit expliquée génétiquement et sans qu’elle ait vraiment d’impact dans leur vie. La couleur de peau semble donc être un élément aléatoire et purement décoratif.
Les personnages ne sont donc catégorisés ni en fonction de leur genre, ni de leur couleur, ni de leur sexualité. C’est une manière, en quelque sorte, de s’engager contre toute forme de discrimination.
L’agencement des références littéraires dans la structure de la série
Dézoomons ! Si on fait le lien avec nos articles précédents, on voit se dessiner un schéma entre les références :
- Le manga établi un parallèle avec l’histoire de Dracula dans les arcs 1 et 3.
- Un autre avec East of Eden (A l’est d’Eden) dans les arcs 1 et 7.
- Et un troisième avec Les Misérables dans les arcs 1 et 5.
- Les références à Sherlock Holmes et aux romans de Stephen King sont quant à elles omniprésentes.
On peut être surpris que le premier arc, malgré sa brièveté, concentre autant de références littéraires. C’est que c’est en réalité le début de trois histoires différentes, dont les fins se trouvent réparties dans différents arcs (ceux aux numéros impairs). De plus, Phantom Blood est inspiré à chaque fois du début des romans, laissant toute la seconde moitié de côté pour les arcs suivants.
Ce schéma n’était probablement pas initialement prévu par l’auteur, qui disait n’avoir planifié sa série que jusqu’au troisième arc. La révolte de Giorno contre l’autorité et la rébellion artistique de l’auteur viennent briser le climat d’enfermement des arcs 1 et 4. Ceux-ci, on le rappelle se déroulaient tous deux en huis clos, dans des sociétés trop normées. Cette révolte reprend donc, cette fois-ci de manière positive, la rébellion anticonformiste que symbolisait Dio. (Voir article sur Dio)
Conclusion
Araki reprend donc l’enthousiasme révolutionnaire décrit par Hugo au service de sa propre révolution artistique. Révolution qui portera ses fruits, puisque dans l’arc suivant il aura enfin son héroïne (Jolyne)! Et un couple officiellement gay parmi les personnages principaux (Pucci et Dio).
Hugo a d’ailleurs lui-même mené des batailles littéraires en son temps, en tant que chef de file du romantisme français. Aux côtés d’autres écrivains, comme Dumas ou Gautier, il révolutionne le théâtre en imposant le drame romantique, plus libre, face aux règles trop strictes du théâtre classique. C’est l’objet notamment de la célèbre bataille d’Hernani. Puis, il participe au développement du roman populaire, avec par exemple Notre-Dame de Paris, et ainsi à la démocratisation de la littérature.
Le tournant de la partie 5 de JoJo représente une réelle avancée, quand on sait que les personnages féminins dans la plupart des shônen restent aujourd’hui encore trop souvent au second plan. Les personnages noirs sont également rarissimes dans les mangas, qui demeurent très ethnocentrés. Et l’homosexualité est généralement réservée aux yaoi, mangas érotiques à destination d’un public féminin. Si elle est parfois présente dans d’autres types de mangas, c’est souvent uniquement de manière implicite.
Enfin, notons que l’arc de Golden Wind n’est pas uniquement inspiré des Misérables. On y trouve également de nombreuses références au Nouveau Testament de la Bible, et bien sûr au film The Godfather (Le Parrain) de Francis Ford Coppola.
A voir si vous avez aimé le cinquième arc de JoJo’s Bizarre Adventure : Le Parrain (bien entendu !)
Et si vous en avez assez de One Piece ou Naruto, si vous rechercher des mangas avec de vraies héroïnes… Ou alors un manga avec des personnages gays qui ne soit pas un yuri ou un yaoi…
Eh bien, ça existe ! Essayez les shôjo des années 70, très engagés socialement car écrits juste après mai 68. En particulier ceux de Riyôko Ikeda :
- Les grandes fresques historiques, respectivement sur la Révolution française et la Révolution russe : Versailles no Bara (La Rose de Versailles, aussi appelé Lady Oscar) et Orpheus no mado (La Fenêtre d’Orphée), célèbres pour leurs héroïnes travesties qui s’engagent dans la révolution. (Et l’opening de La Rose de Versailles est l’un des plus beaux de tous les temps !)
- Ses deux œuvres féministes et pro-LGBT : Claudine (drame très bref nommé en référence aux romans de Colette) et Oniisama e (Très cher frère) qui se déroule dans un lycée au Japon.
A bientôt dans de prochains articles !
To be continued…
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Rédigé par Umeboshi
Rédactrice, Relectrice SEO, Community Manager, enfant prodige, passionnée d’univers gothiques, mangaphile, parle le japonais couramment, a rédigé une thèse de 80 pages sur JoJo’s Bizarre Adventure.
Notes
[1] Les Misérables, Partie II Livre 1 Chapitre 19. Disponible sur : Partie 2 (jussieu.fr)
[2] Les Misérables, Partie I Livre 2 Chapitre 12. Disponible sur : Livre 2 (jussieu.fr)
[3] Victor Hugo, Les Misérables, Partie III Livre 4 Chapitre 1 : « Un groupe qui a failli devenir historique ». Disponible sur : III, Livre 4 (jussieu.fr)
[4] JoJoveller. History (1979-2013), Tôkyô, Shûeisha, 2014, pp.69-70.
[5] Hirohiko Araki, JoJo no kimyô na bôken. (t.58) Ôgon no kaze. (t.12) Tôkyô,Shûeisha, p.89.
[6] Je ne suis pas assez calée sur le sujet pour parler en détail de l’homoérotisme dans la série. (Mon domaine se limite aux références littéraires et, à la rigueur, à l’analyse du scénario.) Mais je peux vous renvoyer à l’essai suivant, qui est très intéressant et complet : Essai sur les masculinités queer dans JoJo’s Bizarre Adventure | by Arthur | Medium
Bibliographie
Œuvre étudiée
ARAKI Hirohiko, JoJo no kimyô na bôken. Ôgon no kaze. Tôkyô,Shûeisha.
Roman du corpus
HUGO Victor, Les Misérables, 1862. Disponible intégralement sur : Les Misérables. Table des matières – Texte intégral (jussieu.fr)
Ouvrages théoriques sur les mangas
ANZALONE Frederico, JoJo’s Bizarre Adventure. Le diamant inclassable du manga, Toulouse, Third Editions, 2019.
ARAKI Hirohiko, JoJoveller. History (1979-2013), Tôkyô, Shûeisha, 2014.
ARAKI Hirohiko, Manga in Theory and Practice. The craft of creating manga, San Francisco, VIZ Media, 2017 [Traduction anglaise de Nathan A. Collins].
BOUISSOU Jean-Marie, Manga. Histoire et univers de la bande dessinée japonaise, Arles, Editions Philippe Picquier, 2010.
DÜRRENMATT Jacques, Bande dessinée et littérature, Paris, Classiques Garnier, 2013.
PINON Matthieu, LEFEBVRE Laurent, Histoire(s) du manga moderne 1952-2012, Paris, Ynnis Editions, 2019-2022.
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