On a précédemment publié des critiques de Bloodborne et Helldivers… Voici à présent notre rétrospective sur certains jeux d’horreur très célèbres. Nos rédacteurs vous partagent leurs avis de gamers et leurs astuces sur les jeux à choix !
Les jeux à choix fonctionnent comme un « livre dont vous êtes le héros ». Ils vous permettent d’écrire en partie l’histoire, en pesant bien chacune de vos décisions ! Ils offrent (en apparence) une grand liberté et sont plutôt divertissants car vous pouvez choisir d’être bon ou mauvais, sage ou stupide, de créer des couples parmi vos personnages ou de vous entretuer…
Les avantages des jeux à choix :
Ce style de jeu est assez adapté aux débutants. Ou ceux qui, comme moi, sont nuls en jeux de plateformes et en énigmes ! Car, ici, vous avancez seulement grâce à vos choix et en réussissant des QTE, dont la plupart ne sont pas mortels. Que vos décisions soient bonnes ou non, que vos QTE soient réussis ou pas, l’histoire avance. Vous vous ne retrouverez jamais bloqués et obligés de recommencer la même scène en boucle jusqu’à la réussir ! À part, bien sûr, si vous trichez et que vous décidez de quitter le jeu avant la sauvegarde pour éviter la mort d’un personnage…
L’avantage de ces jeux est donc qu’ils sont assez courts et que vous pouvez les terminer en une journée. Mais le principe des choix offre aussi une grande diversité de scénarios et de fins différentes. Si vous aimez vraiment le jeu, rien ne vous empêche de le recommencer pour savoir ce qui se passerait dans telle ou telle scène, si vous aviez fait des choix différents… Quelque part, c’est assez philosophique, cela vous fait réfléchir sur les conséquences de vos paroles et de vos actes dans la vraie vie : « Si j’avais fait ou dit autre chose à ce moment-là, les choses se seraient-elles déroulées autrement ?? »
Les jeux à choix célèbres :
Le meilleur jeu à choix de tous les temps est certainement le jeu de science-fiction Detroit Become Human, inspiré de Blade Runner, des Misérables et de la Seconde Guerre mondiale, qui permet de participer (ou non) à une révolution d’androïdes. On y incarne tour à tour Markus, un leader révolutionnaire messianique ; Kara, une androïde en fuite qui doit protéger une petite fille ; et Connor, un détective androïde qui sert les humains.
On peut aussi mentionner le thriller Heavy Rain. Mais les jeux d’horreur ne sont pas en reste, avec également quelques très bons titres. La plupart appartiennent à la même série, The Dark Pictures Anthology, et tous sont produits par Supermassive Games. Les joueurs peuvent recevoir des « visions du futur » (souvent pas très claires…) qui les préviennent d’un danger, de leur mort imminente ou qui leur indiquent une solution. Ces visions sont censées influencer leurs choix mais, comme dans Star Wars, elles peuvent s’avérer trompeuses si mal interprétées…
6e meilleur jeu d’horreur à choix : The Dark Pictures Anthology : Man of Medan (2019)
Situé sur un bateau fantôme envahi de zombies, c’est le premier jeu de la série The Dark Pictures Anthology (soit le deuxième jeu de ce style produit par Supermassive Games, après Until Dawn). C’est aussi le jeu le plus court de la série, ce qui le rend un peu décevant par rapport aux autres.
Il ne fait pas vraiment peur, à l’exception d’une seule scène terrifiante, sûrement inspiré de la scène de la baignoire dans Shining. Les développeurs ont visiblement tout misé sur ce passage, pour en faire LA scène phare du jeu, qui à défaut de le rendre horrifique sur la longueur, le rend mémorable.
5e meilleur jeu d’horreur à choix : The Dark Pictures Anthology : House of Ashes (2021)
C’est l’un des jeux les plus récents de cette série, mais aussi l’un de ceux qui font le moins peur. L’histoire est cependant originale : des militaires en Irak sont pris au piège dans une grotte emplie de créatures vampiriques et tentent de s’allier pour remonter à la surface. Comme dans les autres jeux de la série, il y a des interactions amusantes entre les personnages.
Ici, l’on incarne des soldats en opération spéciale qui tourne mal, très mal… Et si les armes à feu réduisent un peu le sentiment de peur, c’est surtout les dynamiques entre personnages qui sont savoureuses. Entre Salim le soldat irakien qui se retrouve bon gré mal gré à devoir s’allier avec des marines… Ou encore les histoires de couple entre plusieurs membres de l’unité, le drama ne manque pas. Divertissant, donc, mais pas très effrayant. De plus, le scénario est assez prévisible (sauf pour les origines des créatures… qui sont cependant assez décevantes).
4e meilleur jeu d’horreur à choix : The Quarry (2022)
C’est celui qui fait le plus peur ! Beaucoup plus gore et plus brutal que les autres, on ne le recommande pas aux âmes sensibles. L’histoire se déroule dans un décor inspiré du film Vendredi 13, et met en scène des loups-garous. Le scénario est plus complexe que dans bon nombre de jeux, car, à chaque choix que vous ferez, vous prendrez parti (parfois à votre insu !) pour l’un ou l’autre des deux camps qui s’affrontent. Et vous serez entièrement libres de choisir votre camp, la pire option étant bien sûr de chercher à aider les deux. Le hic, c’est que les joueurs s’aperçoivent parfois trop tard à quel point leurs choix sont décisifs…
3e meilleur jeu d’horreur à choix : The Dark Pictures Anthology : Little Hope (2020)
Décevant pour ceux qui connaissent Silent Hill ! Car Little Hope en est très proche. Mais la fin est surprenante et originale. (Ne vous la faites pas spoiler avant d’y avoir joué.) C’est aussi le jeu où les choix sont les plus aléatoires (par exemple « Fuir à gauche ou à droite ? »)… Difficile de deviner lequel est correct en se fondant sur un raisonnement logique ou sur des considérations morales ! Et certains choix a priori minimes peuvent changer radicalement le cours de l’histoire.
Le thème est, cette fois, une ville fantôme et une petite fille possédée. On le recommande aux amateurs de films d’horreur de types « esprits » et « horreur psychologique ».
2e meilleur jeu d’horreur à choix : The Dark Pictures Anthology : The Devil in Me (2022)
Dans celui-ci, on est poursuivi par un tueur en série de type « slasher ». Le personnage est inspiré de H. H. Holmes, véritable tueur en série qui vivait à la fin du XIXe siècle. Selon une légende inventée par la presse à sensations, il aurait fait construire un hôtel rempli de pièges où il assassinait ses clients. Le jeu a donc aussi des petites touches à la « Saw ».
Pour une fois, l’équipe des héros (une bande de jeunes cinéastes dirigée par un réalisateur imprudent) est plutôt sympathique. Pour une fois. C’est le jeu le plus récent de la série, ainsi que l’un des mieux réalisés et des plus divertissants. Seul bémol : l’hôtel piégé aurait pu être mieux utilisé. Les pièges du jeu sont presque trop sages comparés aux descriptions historiques.
Enfin, LE meilleur jeu d’horreur à choix : Until Dawn (2015)
Sans surprise, Until Dawn est le premier jeu de ce type et reste le meilleur. Son univers glaçant inspiré de Shining est particulièrement réussi. Ses personnages sont aussi adorables que des pieds suant dans des chaussettes moisies au cœur d’une canicule, ce qui les rend très amusants à jouer ! Le succès de ce jeu l’a conduit à être adapté au cinéma.
Bonus : des jeux hors catégorie !
Dans ces jeux, pas de QTE ! L’histoire est uniquement guidée par vos choix. Les designs sont également moins réalistes.
Higurashi no Naku Koro ni / Higurashi : When they Cry (2002)

Aussi appelé Hinamizawa : Le Village Maudit ou encore Le Sanglot des Cigales (sacrée collection de noms), ce jeu est un sound novel. Un jeu très narratif et textuel, où les images sont assez fixes. Le gameplay se limite à des choix à faire, qui détermineront les embranchements de scénario. Comme dans tous les sound novel, la musique et l’ambiance sonore sont très importantes.
Imaginez… Vous êtes dans le monde des bisounours. Tout est joyeux et coloré. Vous êtes heureux… Vous vous retournez vers votre ami l’ourson pour lui dire une plaisanterie. Et vous le voyez alors, avec un sourire sadique, brandir une énorme machette en direction de votre visage ! … Bienvenue dans Higurashi.
C’est exactement cette ambiance d’électrochoc, de basculement soudain et inattendu vers l’horreur et le malsain que nous fait vivre Higurashi : When they Cry ! Cette histoire d’écoliers insouciants dans un petit village rural de la campagne nippone, aux visuels mignons, où tout va bien en apparence. Jusqu’au festival de la divinité locale, qui va débuter une série d’événements étranges. La violence s’emballe, le mystère s’épaissit. Et au terme d’un chapitre, vous êtes traumatisés, émus, fascinés… Les théories s’enchainent dans votre tête, le chapitre vous aura donné des indices, et encore bien davantage de questions… Le scénario est d’une très grande qualité sur toute sa durée. Rien que pour ça, et même si les questions restent plus fascinantes que les réponses, Higurashi vaut le coup.
À noter que le sound novel a eu droit à une très bonne adaptation en anime. Avec de sublimes génériques psychédéliques qui laissent apercevoir parfaitement la noirceur que cache ce petit chef d’œuvre derrière ses couleurs chatoyantes.
Slay the Princess (2023)
Vous en avez assez des jeux où le but est simplement de sauver une princesse ?? Eh bien, les développeurs de ce jeu devaient penser comme vous ! Ils vous présentent ici un tout nouveau concept : le but est désormais de tuer la princesse ! Mais, attention : ce ne sera pas si facile…
Drôle et originale, cette parodie de conte de fée ne fait pas très peur mais est assez déroutante. Le jeu fonctionne un peu comme un escape game. Vous êtes coincé dans un loop très court, vous mourrez régulièrement et vous devez recommencer le même scénario en boucle en essayant de faire des choix différents pour vous en sortir.
La limite de ce concept est bien sûr que le jeu peut sembler répétitif pour certains joueurs. Même si en réalité l’histoire avance toujours, quels que soient vos choix. Et le loop se termine de manière différente à chaque fois : il n’y a donc aucun moyen de rester vraiment bloqué ! C’est le fait de repartir toujours du même point de départ qui donne cette impression… Et le jeu est d’ailleurs assez court, pour éviter justement que le loop ne devienne lassant.
Pour toutes ces raisons, Slay the Princess peut paraître déroutant au premier abord. Mais c’est un excellent jeu dans sa catégorie.
Inscryption (2021)

Crée par Daniel Mullins (un habitué des propositions bizarres comme Pony Island et The Hex), et édité par Devolver Digital (qui nous régale toujours de jeux indépendants incroyables), Inscryption est le croisement entre un jeu de cartes et un jeu d’horreur.
Inscryption a tout du jeu de rôles qui aurait très, très mal tourné… Vous êtes dans le chalet d’un énigmatique maître du jeu dont les yeux tourbillonnants ne laissent que peu de doute sur sa stabilité mentale. La porte est verrouillée et il n’est qu’à quelques pas de vous. La seule échappatoire : Acceptez de jouer à son scénario racontant la traversée d’une dangereuse forêt. À chaque rencontre avec un personnage de l’histoire, le narrateur sort un nouveau masque de sous la table. Et bien souvent, un combat aura lieu. Les combats se font avec des cartes, façon Yu-Gi-Oh!, Magic, ou Hearthstone. Chacune de vos cartes représente un animal sauvage (et certaines, comme la sympathique punaise… Vont même se mettre à vous parler). À vous de les jouer judicieusement.
Si Inscryption n’est pas le jeu le plus terrifiant de la liste, il se démarque par son ambiance incroyable de huit-clos « western ». Son visuel est cartoonesque, et pourtant glauque. Tout est rempli de mystères et de sadisme latent. Moins l’on en sait, plus la découverte est géniale. Je vais donc me taire et vous laissez vous égarer dans son inquiétante étrangeté…
Gast : Le Plus Grand des Petits Fantômes (2002)

Qui a dit que les jeux d’épouvante étaient forcément réservés aux adultes ? Voici un petit trésor oublié du point n’ clic / jeu à énigmes. Et si Gast ne devrait, normalement, pas trop vous effrayer si vous avez plus de dix ans (dans le cas contraire, que faites-vous sur ce top ?), il a beaucoup à offrir.
En premier lieu, sa direction artistique de « dessin animé gothique ». On dirait presque L’Étrange Noël de Monsieur Jack. Mais surtout, son système ingénieux d’énigmes.
Il va vous falloir collecter des étoiles pour sauver le parc d’attraction du maléfique clown Belzeblob. En effet, le despote au nez rouge a transformé le joyeux parc en endroit sinistre. Ces sbires (qui vont de la vampire à la plante carnivore, en passant par l’araignée géante) vont se faire un malin plaisir de vous terrifier dès que vous les rencontrerez. À vous de prendre votre revanche en les manipulant (oui oui) pour les faire se dévorer les uns les autres ! Voir même les tuer directement (!) si vous avez ramassé l’objet adéquat. Et ainsi récolter leurs bouts de cadavres, qui vous aideront à atteindre les précieuses étoiles. Oubliez ce gros nul de Casper, le Gentil Fantôme. Gast est un vrai fantôme psychopathe !
N’ayez crainte, il n’y a pas de sang, ni de gore. Ça reste un jeu à destination des enfants. Mais les adultes auraient tort de se priver de ce chouette jeu de massacre tout mignon. Gast donne même envie de le relancer plusieurs fois pour essayer toutes les possibilités et trahir les sbires qui vous auraient échappés ! Le jeu est disponible gratuitement et légalement sur Abandonware France.
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Rédigé par Umeboshi
Rédactrice, Relectrice SEO, Community Manager, enfant prodige, passionnée d’univers gothiques, mangaphile, parle le japonais couramment, a rédigé une thèse de 80 pages sur JoJo’s Bizarre Adventure.

Rédigé par Evan Garnier
Rédacteur, Relecteur SEO, Administrateur du groupe facebook « La Galaxie de la Pop culture », écrivain amateur de bières, comicsophile, regarde des vidéos youTube sur des sujets que lui seul comprend
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